"Erèbe" raconte comment le chaos se répand dans le petit village anglais de Wakely, après que le bétail de la région ait été contaminé par une hormone de croissance néfaste développée dans le laboratoire secret de Vanderburg Chemicals. Les habitants ayant consommé de la viande présentent des symptômes de plus en plus inquiétants.
Hutson réserve quelques chapitres bien ficelés, notamment le troisième dans l'abattoir, glaçant. On pense à "Je suis une légende" et à "The Crazies". Mais le roman tire un peu en longueur et aurait gagné pour le coup à être resserré sur son intrigue principale. Tous les passages concernant les rapports entre la mafia et l'héroïne n'apportent rien de bien utile au récit, idem pour le développement du personnage du tueur à gage.
Seul roman de la collection ayant eu les honneurs d'un grand format, "Erèbe" est aussi le seul à ne pas avoir subi la contrainte habituelle des 150 pages pour déployer son récit. On y gagne clairement au change par rapport à des romans massacrés par d'importantes coupes lors de leur traduction française pour intégrer la collection, comme ce fut le cas par exemple des "Larvoïdes", du même auteur.
Le roman ne trouvera malheureusement pas son public, la faute (apparemment) à un prix plus élevé que les autres romans sortant au format poche. L'expérience "Gore" en grand format ne fera donc pas d'émules.
Commenter  J’apprécie         10
La jument frappa avec rapidité, sa tête ondula comme celle d'un cobra et elle atteignit le poulain hébété. Ses mâchoires puissantes se refermèrent comme un étau, et la jument mordit violemment son petit en secouant la tête pendant quelques secondes, si bien qu'elle arracha un grand lambeau de chair et de muscle. La morsure était mortelle car elle avait sectionné l'une des artères carotides de l'animal. Du sang gicla de la blessure avec la force d'une lance à haute pression, éclaboussant les spectateurs horrifiés.