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EAN : 9782841617128
203 pages
Albouraq (18/07/2012)
4.25/5   2 notes
Résumé :
Parler de la personnalité de Fatima est une chose difficile. Fatima était « la femme » telle que l'Islam voulait qu'elle fût. Il en a donc donné une image et c'est le Prophète qui l'a dessinée, qui l'a élevée et lui a appris, sous la pression de la pauvreté, les enseignements les plus profonds de l'humanité.Elle fut donc un exemple de toutes les qualités « féminines ».L'exemple de la fille dans sa relation avec son père.L'exemple de l'épouse dans sa relation avec so... >Voir plus
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Que lire après Fatima est Fatima, l'idéal universel fémininVoir plus
Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Dans la société dont la priorité est dirigée vers la production et la consommation économiques, et au sein de laquelle la pensée ne comprend que la logique de l’économie, la femme ne peut plus être considérée comme un être qui suscite le rêve, qui s’adresse aux sentiments les plus purs et qui peut-être appréciée et aimée. Elle ne peut plus être considérée comme un lien sacré, comme une mère, comme une femme fidèle au même homme. Elle n’est plus qu’une marchandise économique qui se vend et qui s’achète, selon son pouvoir d’attraction sexuel.

Le capitalisme a modelé la femme d’une façon à la rendre utile pour deux choses :

1 - Détourner tout d’abord la société de la réflexion sur son destin, de l’exploitation qui y a cours, sur l’avenir sombre que lui prépare la bourgeoisie, de manière à ce qu’elle ne se pose plus ces questions :

« Pourquoi est-ce qu’on travaille ? » « Pourquoi est-ce qu’on vit ? » « Quelle est la raison de toutes nos souffrances, et pourquoi est-ce que nous souffrons ? »

2 - Le capitalisme a aussi utilisé la femme comme un instrument de divertissement et d’amusement, étant donné qu’elle est le seul être qui possède une attractivité sexuelle. Cela, afin d’empêcher le travailleur, le fonctionnaire et l’intellectuel, de réfléchir, pendant leurs périodes libres, à se révolter contre le système de classe et le capitalisme. Elle a donc été utilisée pour colmater les brèches qui se trouvent dans la vie sociale. L’art a ainsi beaucoup œuvré à changer ses propres fondements et à remplacer ses centres de préoccupations qui touchaient généralement à l’amour, à la beauté, à l’esprit et à l’affectivité par des considérations sur la sexualité, et ce, sur ordre de la bourgeoisie et du capitalisme. Il fait ainsi de l’individualisme et de la sexualité la plus débridée une philosophie pratique, un fondement de l’humanité cultivée et éveillée et un pragmatisme contemporain. Tous les rêves et tous les sentiments sont ainsi vidés de leur sens. Il n’y a plus que la sexualité qui puisse servir de fondement et de ressource pour la nouvelle activité artistique.

C’est la raison pour laquelle nous pouvons voir comment la peinture, la poésie, le cinéma et le théâtre tournent la plupart du temps autour de la question de la sexualité.
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L’Européen veut transformer la société orientale, afin de l’envahir économiquement, culturellement et affectivement. Il cherche à la voler, à détruire ses sentiments, sa connaissance, son authenticité, sa volonté et ses principes humains, car il est impossible de l’envahir économiquement sans la destruction préalable de toutes ces réalités.

Il faut donc qu’on accepte avant tout autre chose que nous soyons dépossédés de nous-mêmes, que nous oubliions toutes les valeurs humaines, que nous perdions la tradition qui nous maintient et nous protège, que nous nous effondrions de l’intérieur. Il faut que nous devenions des coquilles vides, que nous nous vidions de notre substance, que notre esprit sombre dans l’impuissance, qu’il soit frappé de paralysie, évidé de l’intérieur, exactement comme un panier à poubelle qu’ils remplissent et qu’ils vident de déchets comme ils veulent.

C’est de cette façon qu’ils traitent avec l’esprit et l’âme des Orientaux. Ainsi, si l’âme orientale se trouve vidée de l’intérieur, elle se trouve dans l’incapacité de s’en remettre à quiconque, car elle n’aura plus ni la foi, ni la connaissance, ni la fierté, ni la gloire, car elle trouvera que son passé est une honte, qu’il est dépourvu de valeur et de trace, que sa religion est un conte légendaire, que sa signification est rétrograde et archaïque, que sa vie est horrible et détestable, car elle ne sait rien d’elle-même, de ses origines ou de sa nature, qu’elle n’en connaît que les aspects négatifs ? Cette âme, que pourra-t-elle devenir ? Elle ne pourra évidemment devenir qu’un tonneau vide, assoiffé, ayant besoin des ordres de l’impérialisme qui pourra y dévider ce qu’il souhaite, et l’envahir comme il l’entend.

C’est ainsi qu’on les voit tout vider afin d’envahir l’Orient. Ils promettent ainsi au musulman, au bouddhiste, à l’Indien, à l’Iranien, au Turc, à l’Arabe, au Noir et au Blanc, un même slogan, afin qu’ils deviennent tous similaires. Plus encore, il faut qu’ils deviennent tous des consommateurs des produits économiques et culturels, sans qu’ils ne puissent avoir leurs propres pensées spécifiques.
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Toute religion, tout éveil et toute révolution s’édifient autour de deux éléments : la raison et l’amour. L’un est la lumière et l’autre est le mouvement. Le premier fait naître la conscience, la connaissance et la vision des gens, le second engendre la force, l’enthousiasme et l’animation. Comme le dit Alexis Carrel : « La raison est le phare qui indique le chemin à la voiture, et la place de l’amour ne peut-être que celle du moteur. L’un ne peut aller sans l’autre ». Il en va vraiment ainsi : le moteur sans le phare est un amour aveugle et dangereux, une catastrophe et une mort certaine.

Dans toute société, comme dans toute renaissance intellectuelle ou dans toute religion révolutionnaire, le rôle des oulémas et des intellectuels éveillés et engagés est de guider dans la bonne direction et de faire connaître la religion ou la doctrine, d’éveiller les gens. Le rôle des gens est de déverser l’esprit, la force et le mouvement dans toute cette machinerie.

Toute renaissance est un être vivant qui pense par l’intelligence de ses oulémas et qui aime à travers le cœur de son peuple. Dans toute société dans laquelle la foi, l’amour et le dévouement sont faibles, c’est le peuple qu’il faut tenir pour responsable. Si c’est la connaissance, l’éveil et la conscience profonde de la religion, de son sens, de son orientation et de sa vérité qui sont faibles, ce sont les oulémas qu’il faut tenir pour responsables. Cela est parfaitement visible dans les religions, car ces deux éléments y sont indissociables. Que la religion considérée soit un amour raisonnable ou une raison amoureuse, il s’agit toujours d’un sentiment et d’une connaissance qui provoquent l’enthousiasme, et la foi et au sein de laquelle la raison et la sensation sont intimement liées.

Il en fut ainsi de l’Islam. Il le fut même à un niveau plus élevé encore que toute autre religion, car il est la religion du « Livre » et du « Jihad », de la raison et de l’amour. Comme cela apparaît clairement dans le Coran, car on ne peut pas distinguer entre les limites de la raison et celles du cœur. Il considère le martyre comme une vie éternelle et qui jure par les lignes qu’il écrit. Parmi les compagnons du Prophète, on ne peut pas distinguer entre le croyant, le Moujahid et le messager.
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Je parle des libertés humaines et des droits sociaux, non des libertés et des droits sexuels, dont nous voyons la diffusion vertigineuse. Ils sont exportés dans les pays du tiers-monde sous le label « liberté morale, technique, culturelle, artistique, littéraire et érotique », en échange du pétrole, du caoutchouc, du bronze, du café et de l’uranium qui sont volés dans ce monde avec une grande facilité. Ainsi tous les médias, les moyens de communication et les appareils sociaux d’enseignement et de culture des peuples dits « arriérés » s’occupent à justifier et à élargir la sphère d’intervention de ce mécanisme. Il s’agit, là, de quelque chose qui est différent de la liberté et des droits de l’homme. La liberté sexuelle est une imposture parmi tant d’autres qui sont au service de l’abrutissement nouveau et que le système capitaliste occidental met en œuvre, en Orient comme en Occident, à l’intérieur comme à l’extérieur, afin « d’exploiter les peuples occidentaux » et de « coloniser les peuples orientaux » sans limites et sans entraves et de maintenir son emprise sur les jeunes générations sans repères qui sont une source de rébellion et d’insubordination et qui ne supportent pas l’emprise des religions narcotiques et des liens traditionnels qui les enserrent par les bras et par les pieds. Ces jeunes générations sont ainsi prêtes à la révolte à n’importe quel instant. Elles prennent sur elles le travail de réforme plongeant ainsi la tête la première dans « l’amour facile à l’occidentale » et l’atmosphère « des libertés fabriquées par le capitalisme », au point qu’elles ne sentent plus ce qui se passe autour d’elles dans le monde, ne cherchant qu’à se satisfaire à tel degré qu’elles n’en comprennent plus rien. C’est en cela que résident leur pauvreté et leur captivité. C’est la raison pour laquelle nous constatons toute cette agitation de la part des « piliers de la domination locale » en Asie, en Afrique et en Amérique Latine afin d’accorder et de consolider de manière complètement folle les droits et les libertés sexuelles consentis par le capitalisme occidental aux jeunes générations.

C’est comme ça que nous parvenons à voir le côté maléfique du nouveau monde derrière le voile séduisant de cette « tempête sexuelle ». Nous percevons aussi la grande idole à trois têtes de cette époque : « l’exploitation », « la colonisation » et « la domination » qui ont fait de Freud un prophète mensonger, du freudisme une religion mondiale et humaine et de la sexualité une morale existentielle et un système de droits et enfin, du « désir » un temple solide dont la première proie est la femme.
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La solitude est le grand drame du siècle. Dans leurs livres respectifs sur le Suicide, Durkheim et Halbwachs abordent la question du suicide en Europe d’un point de vue sociologique.

Le suicide est, en Orient, un cas exceptionnel. En Occident, il ne s’agit pas seulement d’un cas particulier mais bien d’un phénomène social. Ce n’est pas quelque chose qui arrive mais bien un fait. Ainsi, le taux de suicide augmente chaque jour un peu plus en fonction du niveau de développement : il est ainsi plus faible en Espagne, pays moins développé par rapport aux autres pays européens – et il grimpe dramatiquement dans les pays du nord pour atteindre ses proportions les plus élevées en Amérique du Nord. On peut constater la même distribution au sein d’un même pays, entre la ville et la campagne et au sein de la ville, entre les quartiers riches et les quartiers pauvres, et même au sein d’un même groupe social, entre les croyants et les athées, parce que les gens sont seuls et qu’ils souffrent de la vacuité, ainsi que le dit le poète Ahmed Chamlo :

« Les montagnes, ensemble, forment une chaîne, … mais chacune d’elles vit seule ».

La religion établit des liens entre les personnes et génère un esprit commun entre les fidèles. Elle relie aussi chaque personne à son Dieu. Par le passé, la personne était ainsi reliée par des centaines de relations avec les proches, les gens de sa famille, ses connaissances et son peuple. L’indépendance économique s’est produite et les gens ont senti qu’ils n’avaient plus besoin les uns des autres. C’est la société elle-même qui a remplacé la famille, le voisin, les parents, les enfants, les amis et les proches dans la défense de l’individu. C’est elle qui lui assuré tous ses besoins matériels et moraux. La maturité réflexive et logique s’attaque aussi à tous ces liens spirituels et religieux traditionnels. La pensée logique et calculatrice, l’esprit matérialiste et la tendance au bien-être détruisent ces relations spirituelles. L’individu acquiert son indépendance, il devient égoïste et se passe bien des autres. C’est à ce moment-là qu’il bascule dans la solitude. Les autres sont devenus aussi comme lui. Lorsqu’ils se passent de lui, ils se coupent de lui. Les gens ne viennent plus le voir que par intérêt. La personne s’isole alors dans son île déserte et se trouve en proie aux tentations de suicide, le compagnon éternel de la solitude.
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