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EAN : 9782940431779
219 pages
La Baconniere (14/10/2017)
3.5/5   3 notes
Résumé :
Dans les récits du XIXème siècle, on a peur de la nature et du surnaturel, mais aussi de la guerre, du peuple, du criminel, de soi-même... Passion du récit, présente dans les divers genres romanesques ainsi que dans les contes et nouvelles, la peur émerge sur fond de Terreur, de conflits militaires et politiques, de transformations sociales et artistiques profondes. Elle se dresse également sur un arrière-plan scientifique en partie renouvelé.

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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Voilà un essai particulièrement intéressant.
L'ouvrage est d'abord bien structuré. Il comporte quatre parties : les personnages de la peur (ceux qui la subissent, un individu ou un groupe), les lieux de la peur (forêt, château…), la peur dans l'événement (les causes de la peur…), les tonalités (peurs comiques, sérieuses).
Les références sont nombreuses et variées : récits fantastiques, récits historiques, récits de moeurs, romans populaires… On retrouve avec plaisir Balzac, Dumas ou Hugo abordés sous un angle d'approche qui ne leur est pas habituel.
Les extraits sont bien choisis et commentés avec pertinence ; j'ai apprécié notamment les extraits et les commentaires de Zola dont les métaphores sont tellement savoureuses...
De plus, Régine Borderie emploie une langue rigoureuse et précise, tout à fait accessible, ce qui n'est pas toujours le cas dans ce type d'ouvrage !
Enfin, la bibliographie est très riche (le livre ayant été écrit par un professeur d'université, on ne s'en étonnera pas) et comporte de nombreux titres intéressants.
J'émettrai toutefois un réserve d'importance : même si quelques titres relevant des littératures étrangères sont pris en compte (Le Château d'Otrante...), certaines oeuvres majeures sont insuffisamment évoquées (les contes d'Edgar Poe...) ou même complètement absentes (Melmoth, Dracula…). le corpus étudié concerne donc essentiellement les récits français du XIXème siècle.
Un ouvrage qui pour cette raison n'est pas entièrement satisfaisant, mais qui mérite amplement d'être lu !
Merci à Babelio et aux Editions La Baconnière pour leur confiance.
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Je tiens tout d'abord à remercier Babelio et les éditions LaBaconnière pour l'envoi de ce livre via l'opération Masse Critique.

J'avais choisi ce livre car je pensais qu'il s'agissait d'un essai sur ce qui faisait peur dans la littérature du XIXe siècle. Mauvaise pioche… dans l'introduction, j'ai pu lire que tous les thèmes que je m'attendais à y trouver ne seraient pas abordés (ou du moins pas de la manière à laquelle j'y avais pensé).

« Notre propos porte sur sa place [la peur] en tant que passion dans la fiction narrative du XIXe, sur sa fécondité pour celle-ci. »

C'est à dire ?

Voici un ouvrage qui n'est pas à la portée de tout le monde… quoi qu'il en soit, je me suis souvent sentie larguée.

« Les textes étudiés proposent, à l'occasion, des verbes pronominaux à sens actif pour parler de l'apparition de l'émotion… Mais les tournures qui exhibent la position de patient de celui qui éprouve la peur sont fréquentes. Le verbe « saisir », par exemple, est employé avec le personnage en position de complément. »

C'est clairement un livre de théorie de la littérature. On y trouve de la philosophie, de la psychologie, de la sociologie, etc. Cela reste assez abstrait pour moi.

Maintenant, ce n'est pas parce que ce livre n'est pas à ma portée que c'est un mauvais livre. Il est très bien structuré et chaque point abordé est illustré par un extrait d'oeuvre (pour cela pas de problème de compréhension ^_^ ). La bibliographie est soignée les oeuvres théoriques sont séparées des oeuvres de fiction.

Mon seul regret est d'avoir privé ce livre d'un lecteur (ou d'une lectrice) qui aurait pu l'apprécier à sa juste valeur.

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Il s'agit d'une étude assez poussée sur les représentations et les rôles de la peur dans les récits du XIXe siècle. L'autrice a organisé son propos avec précision et l'a divisé en plusieurs parties dont les principaux thèmes sont : les personnages, les lieux, l'action et les tonalités. le sujet est construit autour d'une démonstration. L'autrice expose ses arguments et donne beaucoup d'exemples sous forme de citations. L'ouvrage se lit bien, avec de nombreuses entrées qui permettent de prendre les sujets dans l'ordre qu'on veut.
Le langage est abordable, même si certaines phrases sont un peu longues et contiennent du vocabulaire technique. L'autrice analyse les exemples choisis et notamment le style des auteurs, les mots choisis. C'est une étude linguistique.
Les idées évoquées invitent à réfléchir sur cette peur si présente dans nos récits, car elle accompagne la plupart des êtres humains. Cet essai est l'occasion de découvrir ou redécouvrir des auteurs comme Hugo, Maupassant, Zola ou Dumas. Dommage qu'il n'y ait pas plus de passages sur le genre fantastique.
Lien : http://voulezvoustourner.blo..
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Shaftesbury met en évidence le rôle de l’imagination, et par défaut celui de l’intellect incapable de reconnaître, d’identifier les phénomènes (“le caractère incertain de ce qu’ils redoutaient”), et troublé par des superstitions, des croyances fausses, entachées de fanatisme. La contagion est bel et bien suggérée par le motif des “regards” qui “propageaient” la “crainte”, le philosophe réfléchissant ensuite sur des mécanismes qui, selon lui, sont d’ordre mimétique et pathognomonique : voir le visage de la peur incite à adopter le même, et adopter le visage d’une émotion conduit à éprouver cette émotion, étant donné l’étroitesse du rapport entre physique et moral – cela vaudrait pour toutes les émotions collectives qui se transmettent.
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... la peur est-elle une émotion ou un sentiment?
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