Nouvelle leçon de musique classique :
Franz Liszt, sa vie, oeuvre. Je ne connais guère ce monsieur dont le nom hante le 19ème siècle. Qui était-il, qu'a-t-il créé ? Comment sonne sa musique ? Pour répondre à tout ça, j'ai attaqué cette biographie augmentée d'une liste d'oeuvre « pour débuter ». L'idéal.
L'idéal ? Voire. le biographe Jean-Yves Clément possède un style un peu trop verbeux, trop lyrique, au point que j'ai presque eu l'impression d'avoir affaire avec Liszt à un personnage de conte. Il abuse de qualificatifs dithyrambiques qui placent le personnage trop haut au panthéon, sans contraste ; un peu comme si un compositeur écrivait seulement fortissimo, oubliant les adagio.
De plus Jean-Yves Clément emploie largement un vocabulaire qui parle certainement aux initiés de la musique mais qui m'échappe largement. Là je ne peux pas lui en vouloir. Disons simplement que je n'ai pas la capacité de pénétrer les oeuvres en lisant les descriptions qu'il en fait.
Mais l'auteur touche juste lorsqu'il déploie devant nos yeux la vie de cet homme étonnant :
Franz Liszt pianiste virtuose évoluant dans les salles de concert du monde entier.
Franz Liszt compositeur, inventant la paraphrase et les rhapsodies hongroises mais délaissant l'opéra.
Franz Liszt chef d'orchestre, maître de chapelle à la cour de Weimar.
Franz Liszt mécène de Wagner (ce dernier se révélant toujours intéressé dans son « amitié »).
Franz Liszt lecteur assidu et écrivain.
Franz Liszt excessif, amoureux, romantique quoi !
Franz Liszt incompris. Et
Franz Liszt profondément croyant, gagnant la tonsure et se tournant vers la musique religieuse sur la fin de sa vie.
Franz Liszt un homme profondément vivant, même quand il se renfermait sur lui-même.
Les relations de ce génie avec d'autres personnalités contemporaines – Chopin, Wagner, Berlioz, Sand – et surtout avec les femmes de sa vie, enrichissent le récit. Mais curieusement, les guerres et révolutions ne semblent pas avoir prise sur Liszt, ni d'ailleurs sur la communauté musicale. On ne les sent pas impactés par la guerre de 1870 ; les voyages en Europe continuant comme en temps de paix. On ne sent pas d'animosité entre musiciens des nations en guerre, ou de censure particulière. Je trouve cela assez étrange.
J'en sais donc un petit peu plus sur Liszt à présent. Cet homme a eu une vie plus riche que nombre de compositeurs. Il a apporté une certaine modernité dans son art, quitte à ne pas être un compositeur reconnu en son temps. Cela donne vraiment envie de découvrir son oeuvre à présent. En commençant par la liste « pour débutant » que je ne résiste pas à reproduire ici :
• Sonate en si mineur : Zimerman (joué par)
• Les jeux d'eau à la villa d'Este : Arrau
• Faust-Symphonie : Bernstein
• Christus : Forrai
• Lied « Les Cloches de Marling » :
Fischer-Dieskau