Géraldine aime tout ce qui est italien : une certaine élégance, la couleur des paysages, la cuisine, la langue, qu’elle parle couramment. Elle a fait de nombreux séjours dans ce pays au cours de son enfance, puis des excursions avec les Girault à partir de la Côte d’Azur, enfin des voyages plus culturels avec sa tante et sa cousine, à Rome, à Florence, à Venise. Pourtant, en ces circonstances si particulières, aucun souvenir ne l’envahit, et ce périple ressemble davantage à une formalité qu’à un voyage d’agrément.
En revanche, un regard ou un mot lui suffisaient pour imposer le respect. Mais un proverbe albanais ne dit-il pas, justement, qu’un mot peut ébranler une montagne ? Il était d’une exquise politesse et, bien que musulman, il éprouvait une profonde sympathie envers les chrétiens qui, en résistant aux Turcs, avaient contribué à préserver la langue albanaise. »
Lorsque, en 1956, Grace Kelly devient princesse de Monaco, nul n’a oublié la première souveraine d’origine américaine qui a rempli de fierté ses compatriotes et séduit l’Europe près de vingt ans plus tôt, lors du premier mariage médiatisé de ce début de XXe siècle, où la presse se montrait déjà curieuse mais gardait quelques pudeurs.