Giovannissima, tome 1

J'avais coché à tout hasard ce titre pour une Masse Critique à cause de la couverture et d'un dessin que l'on disait très orienté pinup des années 50. le genre érotique ne m'attirait pas plus que ça, mais, si les planches sont belles, s'il y a un minimum de contenu, pourquoi pas ? me suis-je dit.
De fait, le dessin est très beau. Tant que nous n'y regardons pas de trop près (à moins d'aimer les gros plans sur des entre-jambes et sexe turgescents) les crayonnés ombrés de gris de de noir, le travail sur le corps féminins et autres parties sensuelles du corps féminin sont d'un bon cachet artistique.
Pour le reste, il faut lire cette BD avec dans l'idée de ne manger qu'une successions de scènes pornographiques sans intérêt, clichées malgré quelques petits pieds de nez ci et là qui peuvent vaguement faire sourire, mais restent néanmoins dans une provocation très conventionnelle. Pas de quoi s'extasier mentalement. Ce sera brut, avec des femmes qui ont le feu au cul en permanence, des hommes qui se dressent pour un rien... Voilà, voilà. Pas de quoi s'extasier à moins d'être particulièrement sensible à ce type d'illustrations graphiques pour l'onanisme ou de donner dans des fantasmes assez grossiers pour lesquels je ne dois pas vraiment être le public.
Ce sera donc vite lu ou vite oublié de mon côté.

Une BD amusante qui m'a fait sourire plus d'une fois.
Entre les femmes parfaitement proportionnées style pin-up et les hommes tous clones de Rocco, la rencontre est primale. Les scènes s'enchaînent vite, efficaces et sans suite, on est plongé immédiatement dans le vif du sujet, pas de place pour la réflexion, si ce n'est quelques références italiennes heureusement expliquées par une petite astérisque et une note de bas de page, ce sera pour la petite touche culturelle.
Le dessin est soigné, agréable à regarder dans l'ensemble, et l'album est de qualité. Les scènes développées ne font pas dans l'originalité, les fantasmes décrits restent à mon avis assez basiques, pas de surprises à attendre de ce côté.
Divertissant, sans plus.

Les éditions La Musardine offrent à Giovanna Casotto un superbe support grand format couverture cartonnée épaisse et glacée et là sur la couverture GIOVANNA est vraiment "ISSIMA"
Mais malheureusement c'est bien le seul endroit du livre car pour le reste.............
A tous ceux qui aiment le porno premier degré de série Z ,où la femme est représentée comme un objet de luxure, où son seul travail est de se déshabiller pour " se faire mettre " par tous les orifices (excusez du peu de poésie mais il n'y en a guère dans ce livre) en nous faisant croire qu'elle aime ça car elle en demande encore et encore et que lorsqu' elle a un peu de temps pour elle, elle rêve qu'elle se fait posséder par un quelconque vendeur , alors bienvenue dans ce livre "bunga-bunga" où chaque histoire est plus dégradante que la précédente ou la suivante.
Et pourtant la littérature érotique existe et elle peut avoir du sens (qu elle exacerbe en plus) alors vite replongeons nous dans les BD de Guido Crepax où les filles sont là bellissima ou dans les romans de Georges Bataille "le mort" " le bleu du ciel", de Marc Cholodenko et son "histoire de Vivant Lannon" ou encore des livres érotiques japonnais ou chinois et oublions vite Giovanna (exit "ssima") comme on oublierait tout aussi vite un mauvais très mauvais film

Giovanissima est une BD érotique qui se présente sous forme de scenette, l'inconvenient de ce format c'est que cela ne permet pas rééllement de développer une histoire, dans le sujet qui nous interesse ce n'est pas
forcement tres grave. Par contre cela donne une succession de scene pornographique sans lien ce qui peut provoquer une certaine overdose, on a pas le temps de souffler.
La force de l'auteur c'est de réussir malgré tout à ce que ces scenette soit pour la plupart intéressante scenaristiquement. Il y a des surprises, des rebondissements (pas a chaque fois quand meme).
En terme de dessins, c'est tres bien fait, tres cru il est vrai mais cela reste esthétique malgré tout.
L'ouvrage est quant a lui tres bien aussi, un grand format (il ne passera pas inapercu dans une bibliothèque désolé), en noir et blanc, couverture cartonnée et papier de tres bonne qualité.

Bref une bonne BD érotique (non franchement porno en fait) qui ne se prend pas pour autre chose mais qui évite a mon sens malgré tout le vulgaire.

Cet album reprend les premières histoires de Casotto, pour l'essentiel en compilant Chambre 179 et Expériences intimes de feue la collection Selen présente...
L'autrice elle-même se met en scène en la personne de la grande brune coquine au centre de ses histoires, ce qui n'est pas commun.
Style réaliste, ambiance fantasmatique à la fois crue et éthérée, une pointe d'humour souvent, de drame parfois, très économe de dialogues dans certaines histoires parce qu'une image vaut mieux qu'un long discours. Comme Casotto le dit elle-même : “il disegno si racconta da sé”, le dessin parle de lui-même. Et le dessin, il en met plein la vue, donc pari réussi !
Lien : https://unkapart.fr/giovanna..