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Jean Pêcheux (Traducteur)
EAN : 9782743608378
228 pages
Payot et Rivages (30/11/-1)
4.08/5   18 notes
Résumé :

L'enfer, ça peut commencer avec une mustang en surchauffe au milieu du désert sous un soleil de plomb. Heureusement pour John, la petite ville de sierra n'est pas loin. une ville ? C'est beaucoup dire. Un garage, quelques boutiques, un bureau de poste, un relais de routiers. Heureusement ? C'est vraiment beaucoup dire, car John n'est pas exactement le bienvenu. Sauf pour grâce qui l'accueille à bras ouverts. Ce qui est encore pire que ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
John Stewart a des ennuis.
John est dans une mauvaise passe à Vegas.

Pourtant tout avait si bien commencé : il avait rencontré une fille superbe, Deana ? Deandra ? Aucune importance. « Un cul à se mettre à genoux […] Une nana qui pouvait vous trouver une bonne partie, baiser comme une dingue et vous dispenser des caresses et des mots doux. Une nana qui savait la fermer après et dormir… Une nana presque idéale. » (Johnny est accro aux femmes).
Elle l'avait entraîné pour jouer dans une partie. (Johnny est accro au jeu).
Une main d'enfer dans cette partie de poker : un carré de rois, cette fois c'était le jackpot ! Il allait plumer les trois branques autour de la table, alors il mise tout, et il emprunte même pour pouvoir suivre.
Et merde ! L'autre en face lui sort un carré d'as. John doit donc rembourser treize mille dollars à Monsieur Vesci, un mafieux italien. Il doit vite trouver une solution.
Alors, Johnny, tu ne sais plus reconnaître une poufiasse ? Cette partie était truquée, Johnny boy, tu t'es encore fait avoir…

John rentre chez lui, enfin chez Gayle, la femme chez laquelle il habite depuis plusieurs mois et à qui il donne la moitié du loyer (enfin pas toujours, enfin quelquefois, enfin quand il peut…) Gayle a attendu John toute la soirée, il a oublié que c'était leur anniversaire : 8 mois d'idylle (enfin quand il n'est pas en train de la tromper, comme souvent, enfin comme tout le temps) et Gayle n'est pas contente d'autant que John sent le parfum bon marché de Deana ? Deandra ? Aucune importance. Gayle a vingt-deux mille dollars d'économie, il est sauvé. Ben non, pas tout à fait car Gayle en a marre de John et elle ne lui donnera pas un dollar, pire, elle le vire !
John se retrouve dehors, il erre de rue en rue, et se fait coincer par un gros dur, employé de Monsieur Vesci, qui lui sectionne l'auriculaire… Aïe ! John doit trouver l'argent s'il ne veut pas finir dévoré par les coyotes dans le désert.

John part donc en voyage et réunit la somme, de retour vers Vegas, sa superbe bagnole, une Mustang décapotable soixante-quatre et demi* pète une durite, en plein désert et en pleine canicule, mais John a de la chance, il arrive dans un petit bled doté d'un garage : Sierra.
Chance ? Pas si sûr, car ici seulement commence l'enfer…

Un excellent polar qui se lit d'une traite, addictif (comme John l'est au jeu), haletant, très drôle.
Accompagnez donc John en enfer dans cette histoire diaboliquement percutante, écrite par un John Ridley en grande forme.
Oliver Stone a adapté ce roman au cinéma sous le titre U-turn.

*Le tout premier modèle de Mustang sortit des usines Ford en avril 1964, en nombre très limité. Aujourd'hui les Mustang soixante-quatre et demi sont des voitures de collection, qui peuvent coûter jusqu'à 30 000 euros.

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Avouons, tout de même qu'on ne s'attends pas à trouver la Grâce en enfer...

Et pourtant, c'est ce que John Stewart va vivre comme expérience quand sa superbe Mustang rend l'âme dans un bled paumé de l'Arizona...

Ce coin paradisiaque a pour nom Sierra...

Charmant Eden, où la température à la douceur du jour, joue avec les 40°, à quoi on aimerait ajouté "à l'ombre", mais il n'y en a guère...

John tout comme sa Mustang fuit... Mais si la belle mécanique a les durites en surchauffe, Stewart à la mafia de Vegas aux fesses...

En effet, il doit une blinde au parrain avec lequel il a eu le malheur de jouer au poker... Et dont un des "gorilles" lui a sectionné l'un des doigts pour lui rappeler la dette....

Mais dans tout désert, vit une faune qu'on imagine même pas....

John fait connaissance d'un garagiste, qui semble bien prendre du plaisir à vouloir réparer ce petit bolide, d'autant plus que le prix des pièces détachées fluctue au fil des jours...
Un garagiste qui aurait fait carrière dans l'administration fiscale française...

Un clochard aveugle mais clairvoyant sur bien des sujets ; un jeune con comme un manche, qui lui cherche des noises vu que sa jeune copine, nymphomane, se frotte un peu trop sur le jean de John... un Sheriff pépère ventripotent et bonace ; Jake , un agent immobilier grand gueule, qui semble menait grand train .... ; et Grâce , sublime, aux courbes parfaites pour les grandes chevauchées, femme de Jake...

"Cette beauté, sombre comme le fer, est de celles que forge et polit l'Enfer" cette citation empruntée à Baudelaire ouvre toutes grandes les portes du séjour des morts....

Ici commence l'enfer....

Pour John c'est l'apocalypse....

"Ici comme l'enfer" de John Ridley est un court roman, très concentré...
Du pur jus...
Il vous brûle la peau comme une exposition au soleil sans crème solaire...

Si on sait où commence l'Enfer, sait-on où et quand il finit ?...
L'Enfer peut durer une éternité.
Voire deux.
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Un polar torride. Très torride!


"Et soudain, il comprit. C'était si évident qu'il aurait dû piger plus tôt: il était en enfer. C'était la seule explication possible. Sa bagnole qui tombe en rade à cet endroit précis... cette cinglée de Grace... son mari, encore plus cinglé... les motards... la vieille Mexicaine au fusil de chasse... les billets déchirés...et la chaleur... cette chaleur implacable. Tout ça, c'était trop dingue... beaucoup trop dingue pour une seule journée. Et il n'était encore que midi. C'était l'enfer évidemment."

L'enfer en question, c'est Sierra, un bled paumé en plein milieu du désert américain. Peuplé de personnages plus dingues les uns que les autres. Pour John, l'enfer commence au moment où sa voiture tombe en panne à l'entrée de Sierra. Comme quoi le destin d'un homme peut basculer sur un simple détail, en l'occurrence une durite de voiture pétée pour le pauvre John, qui va se retrouver embarqué dans une histoire de fous. Que voulez-vous, certaines personnes attirent les ennuis, et ce looser de John en fait partie.

Vous connaissez peut-être le film, beaucoup moins le livre. En effet, Oliver Stone s'est inspiré de ce petit bijou d'humour noir pour réaliser U Turn, avec Sean Penn, dans le rôle de John, Jennifer Lopez, dans le rôle de Grace, la femme fatale, et Nick Nolte, dans le rôle de Jake, le mari cinglé. Personnellement, je préfère le livre, que j'ai lu après avoir vu le film. John Ridley signe un polar d'atmosphère teigneux, fébrile, une histoire puissante au rythme échevelé. L'écriture est rapide et fluide, le style économe et incisif.

Tous les ingrédients du très bon polar qu'on ne lâche pas sont réunis: des dialogues enlevés, de l'action, du suspense, des rebondissements tordus, un final corral et un humour bien noir. L'atmosphère est étouffante, on a vraiment l'impression que John est coincé dans ce bled, et qu'il n'arrivera pas à en sortir. On souffre avec lui, on se met à sa place, on aimerait qu'il quitte cet enfer sur terre, mais John ne prend jamais les bonnes décisions, quand ce n'est pas le mauvais sort qui s'abat sur lui. Alors Il vaut mieux en rire!

Au final, Ici commence l'enfer est un mélange totalement réussi de roman noir et de comédie grinçante, c'est un pulp survitaminé, mené à un train d'enfer. Un vrai régal de lecture. Enorme!
Lien : http://www.conseilspolarsdep..
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
- Pour la voiture. Ce sera deux cents.
John pencha la tête, avant de répliquer au mécano :
- Ce matin, la durite coûtait cent cinquante.
- La durite, oui. Mais pendant que vous étiez pas là, je vous ai changé le joint de culasse. Ça vous fera cinquante de plus.
- Je vous ai jamais demandé de changer le joint de culasse.
- Le vôtre était mort.
- Mais je vous ai jamais demandé de changer mon putain de joint de culasse, bordel ! (John en postillonnait.) Vous avez pas le droit de faire un boulot non stipulé par le client.
- Non stipu...
Darrell n'était pas très copain avec les mots de plus de deux syllabes.
- Ça va vous servir à quoi, vos grands mots ? Vous êtes mécano ? Je sais pas si j'ai le droit de faire un boulot non spatulé, mais si je vous laissais partir d'ici avec un joint de culasse à moitié claqué, vous risqueriez d'avoir un accident et peut-être même d'y rester... ou pire encore. À qui on s'en prendrait, dans ce cas-là ? À moi ! Et ça foutrait ma réputation en l'air.
- Votre réputation ? Me faites pas marrer ! Vous ne connaissez rien à rien ! Vous n'êtes qu'un péquenot à moitié demeuré !
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