AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782809711738
144 pages
Editions Picquier (01/04/2016)
3.16/5   55 notes
Résumé :
Jardin de printemps, c’est d’abord un livre de photographies, celles d’une maison bleue avec son jardin au cœur de Tokyo, instantanés de la vie d’un couple heureux il y a une vingtaine d’années. Les saisons passent, les locataires aussi. Ils se rencontrent, se croisent. D’un balcon ou sur un chemin, ils sont comme aimantés par cette maison endormie. Dans ce roman amical et rêveur, tout est en léger décalage, au bord de chavirer, seuls les lieux semblent à même de ré... >Voir plus
Que lire après Jardin de printempsVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (24) Voir plus Ajouter une critique
3,16

sur 55 notes
Que diriez-vous d'une promenade bucolique dans un quartier de Tokyo ?



Nishi est, un jour, tombée sous le charme d'un album de photos racontant une demeure, une maison bleue et son jardin. Elle a regardé et regardé les photos, l'intérieur de la maison, ses occupants de l'époque, leur vie si lisse, la décoration des pièces et le jardin, à l'âge où l'on rêve du lieu de vie qu'on aura plus tard et en le créant en pensée.

Et voici qu'un jour, la même maison, cette jolie maison bleu-ciel avec ses fenêtres vitrail et ses libellules de verre est à louer à la devanture d'une agence immobilière. Nishi n'en a pas les moyens mais elle a ceux qui lui permettent de louer un appartement dans une résidence voisine, en sursis puisqu'elle doit être démolie très bientôt. Nishi pourra vivre auprès de la maison qui l'a tant fait rêver et voir les saisons l'envelopper et la faire changer d'aspect au fil du temps, dans la couleur des jours qui passent...

Et Nishi rencontre Taro, jeune homme locataire de cette résidence vouée à la démolition, jeune homme qui entend vivre sans tracas, sans heurts. Elle lui parle du recueil de photographies, lui en fait cadeau d'un exemplaire et l'entraîne dans sa quête d'observer avidement ce lieu bientôt à nouveau habité par une famille. Nishi ne cesse de penser à y pénétrer...


Au travers de leurs observations, finalement si différentes puisqu'ils ne perçoivent pas les mêmes choses des mêmes lieux, voici qu'il nous est permis, à nous aussi, de vivre en voisin de cette maison, d'y pénétrer et de la contempler. Si Nishi rêve de voir la salle de bain aquatique, Taro est plus tourné vers le jardin. Les lieux pourtant inconnus , il y a quelques temps encore sont sources de réminiscence de souvenirs pour l'un et l'autre , un père, des amies, les études, les passions...

Une ballade au fil des quartiers de cette ville puisque Taro se pique au jeu également, et pose désormais des yeux plein de curiosité sur ce sui l'entoure, un partage de pensées, de regards, de souvenirs pour un lieu idéalisé et fantasmé qui ne sera jamais leur.



Un moment de douceur et une visite toute en délicatesse pour ne déranger ni les oiseaux qui pépient, ni les feuilles frissonnantes des arbres de ce jardin...juste s'imprégner de l'enchantement du lieu.
Commenter  J’apprécie          437
Entre contemplation et "tout me gonfle", bienvenue dans l'existence de Tarô. La trentaine, divorcé, il vit à Tokyo depuis une dizaine d'années. le quartier où il réside depuis la dissolution de son mariage brille par un calme qui semble extraordinaire pour une capitale aussi trépidante.

Dans ce court roman, il est question de jardin, d'une maison bleue voisine qui a fait l'objet d'un album photo qui porte le titre même du livre. Il est aussi question d'économie qui reprend et donc de démolition de vieux immeubles aux loyers encore accessibles pour y construire des bâtiments neufs, au standing élevé.
Shibasaki Tomoka parle aussi de rencontres de voisinage. Banalités du quotidien qui tirent cependant Tarô de son engourdissement constant. Un peu, tout du moins... Il le reconnaît lui-même, se vautrer (sur son futon, sur un canapé ou des tatamis) est ce qu'il aime vraiment. du genre à procrastiner et à laisser tomber car "c'est trop gonflant". Ah ça on le comprend vite, ce n'est pas un grand investi de l'existence, l'ami Tarô... Il respecte certes le minimum des codes de sociabilité japonaise. On assiste notamment à des échanges de dons. Si on nous offre un présent (souvent de la nourriture), il faut rapidement offrir à son tour quelque chose. Ça a du bon pour Tarô qui se débarrasse auprès de X de ce que Z lui a donné, qu'il n'aime pas particulièrement (et visiblement c'est gonflant de cuisiner...).

Bref, un personnage un peu falot et apathique. le roman étant court, suivre son quotidien ne devient pas pénible. Sur 500 pages, je ne suis pas sûre que j'aurais poursuivi ma lecture jusqu'au bout. Comme je l'indiquais plus haut, heureusement que la voisine du premier, avec son obsession pour la maison bleue, vient un peu chambouler sa platitude.

En conclusion, c'est une lecture somme toute paisible, quoique pas inoubliable. La personnalité de Tarô tend à faire sourire doucement, avec une pointe d'ironie. J'en retiens surtout la tranquillité de ce petit coin de Tokyo, à quelques pâtés seulement de rues commerçantes et animées. le temps semble s'y être ralenti. Peut-être que les démolitions en cours vont finir par avoir raison de cette oasis silencieux...
Commenter  J’apprécie          280
Un titre peu approprié à ce mois d'octobre, mais comme disait Toulouse-Lautrec, " l'automne n'est -il pas le printemps de l'hiver"?

Au coeur de Tokyo, existe un enchevêtrement de maisons anciennes et modernes, et luxe rare, des jardins plus ou moins à l'abandon. Tarô, récemment divorcé, habite un immeuble dans ce type d'endroit plein de charme mais voué à la démolition. Cela m'a fait penser a un autre roman japonais, délicat et poétique, " Le chat qui venait du ciel"... Mais ce livre-ci m'a moins plu. Je n'ai pas retrouvé la même magie.

J'ai apprécié l'attirance irrésistible de Nishi, un autre personnage , voisine de Tarô, pour la maison bleue où vécut un couple, vingt ans auparavant, attirance venue d'un livre de photos prises à cette époque dans ce lieu. J'ai aimé aussi le côté flou et rêveur des pensées de chacun.

Mais Tarô est un être assez terne, pour lequel on n'éprouve que peu de sympathie, Nishi , l'auteure de mangas douée, disparaît ensuite brutalement, dommage, et les derniers pages sont assez déroutantes car le récit passe à la première personne et c'est la soeur aînée de Tarô qui se confie, alors qu'il n'avait pas pratiquement été question d'elle jusque là. Curieux!

Un goût d'inachevé, de frustration donc pour ce court roman finalement plutôt décevant. Un jardin de printemps que j'aurais aimé plus verdoyant, plus chatoyant...
Commenter  J’apprécie          300
Tarô, trentenaire divorcé, habite un des quatre derniers appartements (sur huit) de l'immeuble qui est destiné prochainement à la destruction suite au réaménagement de ce quartier de Tokyo. Il est intrigué par Nishi, une des résidentes qui semblent fascinée par la petite maison voisine, ceinte d'un mur et laissant deviné un jardin dont on aperçoit la cime de quelques arbres. Elle tourne autour, la détaille du balcon, de jour comme en soirée et explique au jeune homme qu'elle a spécialement emménagé dans l'appartement pour la vue sur cette maison et lui montre un recueil de photographies "Jardin de printemps", édité et conçu par le couple glamour qui a conçu et bâti la maison quelques décennies auparavant et s'est photographié en posant artistiquement dans chaque pièce. Nishi finit par aiguiser la curiosité de Tarô et va le solliciter pour accéder à la salle de bain, carrelée de vert et de jaune qui l'obsède depuis qu'elle en a vu la photo dans le recueil...

Jardin de printemps est un court roman dans lequel le personnage principal n'est pas le jeune Tarô, mais la maison dans son écrin végétal, ou plutôt la représentation photographique de celle-ci et la curiosité obsessionnelle de Nishi. En recherche de la vie passée de la maison, Nishi détaille chaque photo, comme une trace de gloire révolue, s'attachant à faire revivre chaque pièce et lorsqu'elle sympathise avec les locataires, son rêve se réalise...
Tomoka Shibasaki nous entraîne dans la découverte d'une maison grâce à un ouvrage rassemblant des photos anciennes, mais au-delà de cette passion, c'est dans une quête du passé qu'elle nous invite, dans ce quartier voué à la destruction, seuls subsistent le jardin et la villa, symbole de la vie d'un couple et d'un monde ancien qui n'existe plus...
Un roman sensible et lent, au charme un peu suranné.
Commenter  J’apprécie          260
Envie d'un balade contemplative ?
Ce roman n'a presque pas d'intrigue, on y suit simplement le quotidien de plusieurs habitants d'un immeuble qui va prochainement être démoli.
La maison d'en face est une bâtisse de style occidental, elle a même fait l'objet d'un livre de photos il y a 20 ans, et il se trouve qu'une habitante de l'immeuble est fascinée par cette demeure qu'elle a très envie de visiter.
Les habitants se croisent, échangent quelques propos, boivent un verre ensemble, tout en parlant de cette maison qui les intrigue.
Un roman lent comme une balade qu'on fait le soir dans son quartier, quand la nuit tombe doucement, que les lumières s'allument et que la rue redevient silencieuse pour quelques heures.
Commenter  J’apprécie          240

Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
[...], songer qu'une maison qui était plus jeune que lui devait être détruite parce qu'elle était trop vieille, cela faisait pitié.
Commenter  J’apprécie          80
Avant, elle croyait que les arbres, c'était, juste au bord des routes, dans les parcs et les montagnes à l'horizon, alors de voir que les saisons existaient aussi dans une maison, ça l'avait étonnée. Surtout que ce jardin, on ne le voyait pas de la rue, il n'y avait que les propriétaires et les locataires qui profitaient des saisons. La vie, ce n'était pas juste vieillir, c'était aussi grandir, fleurir, et si l'hiver les branches se dessèchent, ensuite les bourgeons repartent. Elle n'avait jamais eu d'animal, alors ça l'avait surprise de s'apercevoir que, dans son espace de vie, d'autres êtres vivaient indépendamment de sa volonté à elle.
Commenter  J’apprécie          180
Au bout du toit, on voyait le ciel et les nuages. Il faisait si beau ce matin, maintenant des nuages se levaient. Masses de blancheur. Des nuages de plein été, bien qu’on ne fût qu’en mai. Tarô regarda les nuages gonfler et s’envoler. Dire qu’ils sont à des milliers de mètres de hauteur. Le contraste avec le bleu profond du ciel était si puissant qu’il en avait mal au fond des yeux. Tout en regardant les nuages, Tarô s’imagina marcher dessus. Il fait ça tout le temps, d’ailleurs. Il marche loin, très loin, avant d’atteindre le bord. Alors il pose les mains par terre et observe en bas. On voit la ville. Et malgré cet intervalle de milliers de mètres, il distingue avec une netteté parfaite chacune des ruelles enchevêtrées, chaque toit des maisons collées
les unes aux autres. Les voitures, comme de minuscules insectes, glissent le long des voies, un avion petit modèle coupe par le travers l’espace entre lui et la ville. Comme une scène de dessin animé, parfaitement. Il n’y a personne derrière la verrière du cockpit. Aucun bruit. Non seulement en provenance de l’avion, mais de nulle part. Et quand il se remet lentement
debout, il se cogne au plafond du ciel.
Commenter  J’apprécie          40
Il s'était marié le mois dernier, alors il était allé là-bas rendre visite à la famille de son épouse. Celle-ci était fille unique, et comme elle possédait un nom de famille rare, le mois dernier c'est Numazu qui avait pris le nom de sa femme.
Commenter  J’apprécie          90
Tarô avait apporté avec lui d'Osaka le mortier et le pilon avec lesquels il avait réduit en poudre les os de son père, qui s'étaient avérés plus solides qu'il n'avait cru. Ils étaient toujours là dans son appartement. Même pendant les trois années qu'il avait vécu avec celle dont il avait divorcé trois ans plus tôt, il les avait gardés ensemble, le mortier et le pilon, rangés au fond du placard à vaisselle.
Commenter  J’apprécie          40

Video de Tomoka Shibasaki (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Tomoka Shibasaki
Jardin de printemps de Tomoka Shibasaki aux éditions Philippe Picquier
Jardin de printemps, c'est d'abord un livre de photographies, celles d'une maison bleue avec son jardin au coeur de Tokyo, instantanés de la vie d'un couple heureux il y a une vingtaine d'années.
Les saisons passent, les locataires aussi. Ils se rencontrent, se croisent. D'un balcon ou sur un chemin, ils sont comme aimantés par cette maison endormie.
Dans ce roman amical et rêveur, tout est en léger décalage, au bord de chavirer, seuls les lieux semblent à même de révéler ce qui flotte à la surface de notre c ur. L'immeuble où habite Tarô, promis à la démolition et qui se vide peu à peu, la vieille demeure de style occidental, paradis perdu qui un jour reprend vie, réactive la possibilité du bonheur.
Qui n'a jamais rêvé de pénétrer dans une belle maison abandonnée pour en percer le secret ?
http://www.lagriffenoire.com/20588-divers-jap-ero-jardin-de-printemps.html
Vous pouvez commander Jardin de printemps sur le site de la librairie en ligne www.lagriffenoire.com
+ Lire la suite
CONVERSATIONS et QUESTIONS sur ce livre Voir plus
autres livres classés : japonVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus

Autres livres de Tomoka Shibasaki (1) Voir plus

Lecteurs (146) Voir plus



Quiz Voir plus

Les mangas adaptés en anime

"Attrapez-les tous", il s'agit du slogan de :

Bleach
Pokemon
One piece

10 questions
889 lecteurs ont répondu
Thèmes : manga , littérature japonaiseCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..