Jeu d'ombres, tome 1 : Gazi !

LA BD lyonnaise n'en finit pas de nous dévoiler ses secrets, comme cette BD illustrée par Loulou DEDOLA, enfant de la banlieue lyonnaise dans laquelle se situte ce Jeu D'ombres, saga en deux parties dont le premier tome a été publié chez Glenat en septembre 2016.
Un brillant étudiant d'origine turque monte une mouvance politique au sein de son quartier sensible, tel est le point de départ de ce Jeu d'Ombres, captivant thriller urbain qui livre une peinture réaliste et tout en nuance des quartiers populaires dans laquelle engagement social militantisme et délinquance semblent étroitement liés.



Thriller captivant sur fond de réalité sociale, parfaitement ancré dans le monde actuel,et en même temps faisant penser à des enquêtes qu'on voyait beaucoup dans les années 70, le scénario de Merwan décrit avec acuité et justesse les rouages du réel et une vision non manichéenne de la société, avec une approche documentaire qui évite toute schématisation, à la manière séries TV comme The Wire ou Engrenages sur des sujets aussi complexes que la géopolitique et notamment l'actualité du Proche-Orient...

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En deux tomes haletants et fins, et autour d'un héros franco turc charismatique et attachant, Jeu d'Ombres dresse un portrait plus que convaincant des banlieues françaises dans leur ensemble.
A noter que le Tome 2 : Ni ange, ni maudit est sorti en janvier dernier ...
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Ce diptyque signé Loulou Dedola et Merwan (« L'Or et le sang » et « Pour l'Empire ») plonge le lecteur dans la réalité des banlieues françaises.

Le récit débute dans la banlieue Lyon en compagnie de Viviane et Cengiz, qui retrouvent respectivement leur cité à la fin de l'année universitaire. Elle, a loupé ses examens et se met à la recherche d'un emploi, de préférence dans la politique. Lui, a brillamment réussi sa licence de droit et devient la vedette locale après avoir joué les médiateurs entre des jeunes qui voulaient mettre le feu au quartier et des flics prêts à réagir au quart de tour. le fait d'avoir un grand-frère, ex-caïd de la cité, actuellement incarcéré à Istanbul, contribue également à la popularité de ce fils d'immigré turc, dans un quartier où le trafic de drogue constitue l'un des principaux débouchés.

Le premier volet de ce thriller social sert surtout à planter un décor particulièrement réaliste, ainsi que deux personnages engagés, qui semblent vouloir faire bouger les choses dans cette cité gangrenée par la délinquance. À travers Cengiz, l'auteur invite également à découvrir la communauté turque de France. Outre le réalisme du scénario, il faut surtout saluer la mise en images de Merwan. La colorisation au lavis d'aquarelles est de toute beauté et son trait nerveux et réaliste contribue également à dynamiser l'ensemble.

Une très bonne mise en place… en attendant la suite.
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Viviane et Cengiz retrouvent leur immeuble de cité à la fin de l'année universitaire. L'une a loupé son année, l'autre a obtenu sa licence. L'une a des projets, un début de travail auprès de la maire. Cengiz est considéré par son caractère et son parcours universitaire comme un leader charismatique. Par son intervention déterminante au cours d'une nuit violente, Cengiz se fait remarquer par les autorités locales. Les deux jeunes gens se retrouvent au milieu de deux univers qui s'opposent.
En quelques pages, les deux personnages sont plantés dans leur doute, leurs espoirs et leur certitude. L'idéalisme de cette jeunesse s'illustre dans de nombreuses scènes, tant privées que publiques. Il est intéressant de voir le glissement des deux protagonistes, innocents perdus dans le monde politique et médiatique dont ils ne connaissent pas toutes les règles.
Les dessins mêlent parfaitement le réalisme des situations et le rythme du thriller. Chaque page et chaque scène est fondé sur un enjeu, personnel ou plus collectif. Les scènes intimes sont tout aussi réussies que les scènes de rues où la violence s'exprime. Les traits réalistes saisissent les déterminations de chaque personnage.
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Très peu habituée à la lecture de BD, j'ai eu l'opportunité de découvrir Jeu d'ombres-Gazi! de Loulou Dedola.
J'ai eu un peu de difficulté au départ à comprendre tous les dialogues mais le scénario assez convaincant m'a plu. Les dessins de Merwan sont en adéquation avec le scénario, nerveux et réalistes.

Au cours d'un début d'émeute dans la banlieue lyonnaise, Cengiz, étudiant en droit turc et militant laïc appliquant les valeurs du kémalisme, parvient à apaiser les tensions et à désamorcer un conflit naissant entre jeunes et forces de l'ordre. le milieu politique local voit en lui un argument électoral séduisant. Il s'en rapproche avec Viviane, fille de militant socialiste pleine d'ambition, dont il est secrètement amoureux. Mais la détention de Sayar, frère de Cengiz, en Turquie, complexifie le positionnement du jeune homme qui se démène pour le faire libérer.

Premier tome d'un diptyque, cet album politique s'inscrit dans la lignée de la série The Wire, en reproduisant la méthode d'une plongée âpre et brutale dans une banlieue urbaine ou criminalité et politique se mêlent. le comité a beaucoup aimé cette aventure bien que certains aient trouvé les dialogues un peu laborieux à comprendre, les empêchant de se plonger totalement dans l'univers du récit.

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