Kageki Shojo, tome 1

Je m'étais déjà passionnée pour le tome 0, ainsi que l'anime, l'attente fort longue du manga a juste un peu fait retomber le soufflet ce qui est dommage.
Mais c'est un plaisir d'enfin y retourner, de plus comme j'apprécie beaucoup les comédies musicales ce genre de série marche très fortement sur moi.
C'est aussi assez puissant émotionnellement et fort prometteur.

Sarasa fait la couverture avec toute sa passion, elle ne se cache pas de vouloir devenir top star et elle ose. le prix à payer peut être complexe, beaucoup de temps et de travail sans être sûr de la réussite, mais des moments uniques dont elles se souviendront toutes leurs vies.
L'école Kôka des Arts de la Scène est aussi exclusivement féminine, eh oui les rôles masculins seront également exécuté par des femmes.
Elle est mémorable également dans sa franchise, et il y a épisode où elle parle avec quelqu'un sans savoir qui il est, un ressort connu certes mais toujours aussi épique.

Il y a aussi toute une notion d'équipe, de s'élever ensemble, de surmonter tous les obstacles, de briller, de faire avec de multiples personnalités dans quelque chose qui est très centré sur les sentiments, les sensations, le ressenti, donc très émotionnel.
Mais il y a tant à apprendre, il faut commencer par les bases, mais nos premières années aimeraient au moins un peu de pratique au niveau du théâtre.

Sarasa est passionnée depuis bien longtemps, les traces de son passé nous permettent de mieux faire sa connaissance, voir son background, elle semble aussi conservée quelques secrets dans son entourage.
Nous avons certainement tant à découvrir de toutes ces jeunes femmes, qui devront se donner et relever des défis, se relever, mais également accepter les critiques et savoir progresser.

Le lecteur lui est entraîné par rapport à toute la partie représentation qu'il voit, des costumes, des décors, car oui un de leur but premier est de réussir à faire rêver les spectateurs, et chacun avec ses forces et ses faiblesses doit trouver sa voie, et se démarquer. Il est possible de s'inspirer, il y a plein de théories à apprendre, mais l'expérience, chercher au fond d'elles-mêmes comment proposer quelque chose de nouveau qui n'appartient qu'à elles c'est encore autre chose.

Un tranche de vie scolaire qui nous emmène dans un monde de "rêve", de spectacle.

Le lecteur pourra également apprécier le bonus de fin et l'interview de Kaname Ouki, une top star du monde réel.

Il y a un an, je découvrais ce shojo bruyant et enthousiasmant peuplé d'héroïnes souhaitant devenir des actrice de Terazuka, ces comédies musicales japonaises où les femmes jouent tous les rôles. J'avais trouvé l'ensemble fort sympathique mais manquant un peu de personnalité.

Après un énorme tome 0 préquelle à l'histoire, celle-ci démarre dans ce tome 1 au format plus classique où l'on retrouve désormais nos héroïnes dans leur quotidien de lycéenne de l'école Kôka et je préfère largement. Entre passion pour les anciens acteurs, pour les rôles phares de leur art, discussion sur les profs et les cours, mais aussi bien sûr les garçons et développement de leurs amitiés, c'est mignon tout plein et extrêmement chaleureux.

On s'amuse de voir nos héroïnes aux caractères si différents former un groupe tellement harmonieux au final, soudé par leur passion commune. Que ce soit dans leur quotidien d'adolescentes ou dans celui de futures stars, je trouve celles-ci rayonnantes. Alors non, il n'y a pas de grands thèmes sociaux ici, on partage juste les joies et les peines de celles-ci mais c'est lumineux. La bonne humeur les entoure et les fait rayonner. On s'amuse de leurs chamailleries et de leurs maladresses de filles de leur âge et on prend plaisir à suivre leur énergie débordante.

J'ai cependant apprécié de voir aussi en filigrane les adultes se greffer à leur histoire, que ce soit leurs professeurs ou leurs proches. Avec eux, nous avons ainsi des références quant à cet art auquel elles souhaitent apporter leur pierre. On en apprend plus sur ses fondamentaux, ses origines, ses manifestations, ses pièces et grands rôles. C'est un volet culturel qui me plaît et que je mets en parallèle du Rakugo dont l'héroïne parle et auquel elle aurait aimé participer mais comme c'est réservé aux hommes...

La série est d'ailleurs bourrée de références de pop culture. Elle s'amuse bien sûr avec Lady Oscar que Sarasa aimerait bien incarner, mais elle évoque aussi à tour de bras Laura ou la passion du théâtre, un autre dessin animé culte de mon enfance. Alors je ne peux que sourire devant les jeux de mots toujours savoureux autour de ces séries et je parie qu'il y en a d'autres que je loupe.

Kageki Shojo reste donc avant tout une oeuvre de divertissement légère qui nous fait prendre plaisir à suivre ces jeunes héroïnes fan de grand spectacle comme nous. Ne cherchez pas trop de profondeur ou de thèmes de société, ce n'est pas le sujet, et laissez-vous juste porter par leur enthousiasme, leur générosité et leur jeunesse. C'est une vraie bouffée d'air frais !
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