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EAN : 9798876932075
358 pages
Auto édition (29/01/2024)
4.83/5   6 notes
Résumé :
Roland, la trentaine, est gardien de camping sur une plage de la Mer du Nord. Delphine, 25 ans, vendeuse dans une baraque à frites. Dès leur rencontre, ils tombent amoureux fous l’un de l’autre.
Tous deux vivaient au jour le jour. Ils souhaitent à présent une vie stable, un logement et pourquoi pas un enfant. Encore faudrait-il pour cela sortir de leurs vies faites d’expédients.
Un « vieil » ami de Roland, Jeff, 50 ans, va leur permettre de concrétise... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
J'ai jeté sur le papier au fil de ma lecture ces impressions et ces mots qui me venaient.
Ce n'est pas vraiment une chronique, mais c'est mon ressenti .

Humour grinçant !
Humour décapant !
Humour triste ! Eh oui ça existe ...

" La Bible est comme un polar
il ne faut pas la déflorer ... (p.19)

Pour résumer dans la Bible, il y a tous les genres en un seul livre : le polar, l'action, le mélo et l'amour ... (p.22)

Et des idées toutes faites,
Et des phrases "bateau",


Jeff et ses combines à 100 balles !
Non, Jeff t'es pas tout seul à galérer, mais ça ne t'empêche pas d'être un baratineur de première et d'entraîner par le fond ceux que tu appelles tes amis.
Jeff et ses tours de salaud, roublard , quel guignol même pas drôle .

Vince et Delphine, gentils, naïfs, crédules limite imbéciles
où l'art de se foutre dans une merde noire et de s'y enfoncer.

Dans ce monde où les plus gros handicaps sont la gentillesse, la bonté, l'honnêteté, la naïveté face à la société de consommation et à ceux qui savent profiter des plus faibles .
Pas drôle ce long passage .

Vous en jetez Monsieur Madral , à la pelle, façon puzzle,
ça fusille, ça dégoupille et ça frétille !
Gonflé !
ça fait tilt à chaque page !

Alors, quoi ?
Se bidonner un bon coup c'est le parti que j'ai pris de faire en vous lisant.
Car la vie est exigeante, mais parfois bienveillante également
(petit clin d'oeil à votre gentille dédicace et à cet envoi dont je vous remercie ici encore une fois)

... les feuilles se ramassent à la pelle tout doucement etc ...
Eh bien, du bruit , il en fera peut être votre livre, cela pourrait même être un film .
Parce que moi il m'a bien plu au final,
ça semblait tout droit sorti d'un film de Lautner avec Blier et les tontons flingueurs .

Et la petite philosophie sur l'amour dans sa petite entreprise (camping) est assez réjouissante ... les histoires d'amour finissent mal en général.

" L'abus d'amour nuit gravement à la santé !"
Mais s'en passer ? Est-on pour autant en bonne santé ?

Personnages parfois lourds, façon bourrins
Franchouillard ! Hilarant ! Désopilant !
Même si parfois on rit jaune,
Rions ! Rions !
ça fait un bien fou .....

"L'absolu est inconnaissable " (pensée profonde).


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Vince est un paumé qui vivote pour gagner sa vie et qui rêve secrètement d'avoir une vie classique : boulot-femme-enfants.
Il est gardien de camping dans le nord de la France parce qu'il sait que ses compétences sont limitées pour travailler dans une grosse structure. Il est ami avec Jeff, un arnaqueur et beau parleur qui vendrait un frigo à un pingouin.
En l'occurrence, ici, il vend des bibles. Et il pourrait en vendre à un rabbin, un imam ou un curé.

L'histoire nous est racontée par Vince, en mode narrateur interne. Nous avons le point de vue de notre protagoniste préféré, qui nous raconte ses péripéties avec cet ami Jeff, qui lui clame l'aimer comme un fils.
Il est gentil, Vince, on l'aime bien au village, comme on dit ! Il tombe amoureux de la gentille Delphine, une femme aussi perdue que lui.
Chacun poursuit son but personnel, dans cette histoire :
Vince veut mener une petite vie tranquille, avec femme, enfants et maison.
Jeff veut devenir riche et ne plus travailler.
Delphine, juste un homme gentil qui ne pose pas trop de questions. Elle l'a trouvé en la personne de Vince.

Autour d'eux vont graviter Paola, cartomancienne à l'heure, Brando, futur monsieur Univers, (qui sera peut-être monsieur Picardie, et ce sera bien) et Paola, qui rêve de trouver un pigeon qui l'entretient pour se consacrer intégralement à la cartomancie ? Et Raoul, un roman à lui seul.
Ces personnages, qui vivent hors des normes, sont des caricatures en soi, mais si attachants dans leurs espoirs. Nous connaissons tous un Vince, une Delphine ou même un rêveur comme Brando. Si nous sommes malins, nous évitons soigneusement Jeff.
Vince, lui, le laisse aller et venir dans sa vie, jusqu'au moment où il lui propose d'acheter une maison. Delphine, emballée à l'idée d'avoir un endroit fixe où créer une vie de famille, ne se pose pas de questions supplémentaires. Vince, qui a l'habitude d'écouter Jeff, signe les papiers de la vente sans regarder. ll a mis sa cervelle au placard, c'est un ami, il sait ce qu'il fait.
Le style est caustique, direct, sans être moqueur. Leurs actions et le récit de Vince suffit à ce qu'on saisisse l'ironie de l'histoire.

Ces personnages qui vivent aux marges de la société poursuivent le même but, que la majorité, en évitant de s'encombrer de ce qui les dérange. La légalité ? Pour quoi faire ? Les traites à payer ? On verra ça plus tard !
Seul compte l'instant présent et de rester ensemble.

Mon personnage préféré ?
Jeff, le vendeur de tapis. C'est un malin qui a toujours un plan loufoque mais qui retombe toujours sur ses pattes parce qu'il sait à quel idiot se raccrocher.
A recommander aux amateurs de satyres, de 2è degré et de massage sous le tapis. Pardon, message que tu comprends derrière ces personnages et ce scénario déjanté que tu lis.
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Le meilleur dans l ordre des choses,c est quand elles s inversent. Quel bonheur de lire " La vie, ça va" de Philippe Madral. C est bien sûr l Amour qui embarque Roland et Delphine dans un projet de vie, mais la vie parfois, on le sait tous, réserve bien des surprises. C est très drôle, très noir, féroce et tendre à souhait. Encore merci Philippe Madral. J attends avec impatience la suite de cette folle histoire. Sylvain Thirolle, comédien
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Voilà un livre qui fait du bien ! Une histoire cocasse, racontée à la première personne, avec naïveté et rouerie (un mélange rafraîchissant et très drôle), par un anti-héros auquel on s'attache immédiatement. Ainsi qu'à ses compagnons de galère, qui cherchent tous, comme lui, le bonheur dans leurs vies de merde, véritables bilboquets qui se redressent toujours, quoi qu'il leur arrive… On pense aux comédies italiennes des années 60 et à ses personnages hauts en couleur, à la drôlerie décoiffante, et néanmoins philosophes. le livre de Philippe Madral, qui a dû prendre grand plaisir à écrire, est un bonheur à lire, et je l'ai déjà offert à plusieurs de mes amis à qui je veux du bien !
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Un livre drôle, touchant, et très agréable à lire.
Un regard cinématographique qui nous emmène au bord de cette Mer du Nord, avec des personnages hauts en couleur, des relations intenses et tendres, un vrai régal!
Merci Mr Madral, et continuez à nous écrire de belles histoires pour notre plus grand plaisir.
(lectrice anonyme)
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Delphine s'est dressée d'un seul coup, et est allée éteindre la télé :
- ça ne vous dérange pas, que je vous serve de bonne ? ça ne vous dérange pas, de poser vos gros culs sur vos chaises et vos grands pieds qui puent sous la table ? ça ne vous dérange pas de vous faire servir comme des porcs, ni de commencer à manger avant que j'aie seulement eu le temps de m'asseoir ?
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- Alors, vous avez fait Verdun !
- Oui, j'ai tenu deux ans.
- Vous ne faites vraiment pas votre âge ! a dit Jeff pour se marrer
Brando avait l'air épaté : - ça a été un vrai carnage, il paraît. Vous pataugiez dans la boue, non ? Sans compter les rats qui couraient partout dans les tranchées, et les poux aussi ... J'ai vu ça dans des Actualités.
- Non, Moi, c'était plus tard ... Ma femme me disait qu'elle se barbait à Verdun. Et pourtant, y avait tout, là-bas : des brasseries, des cinémas, des bons films en même temps qu'à Paris, et même doublés en plus ! Eh bien, ça ne l'a pas empêchée de me faire cocu.
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- Ah, ce qu'elle a pu nous en faire voir, à lui et à moi ! Il y aurait un roman à écrire, là-dessus. C'est malheureux que je ne sache pas.
- Vous l'aimiez quand même ? a demandé Delphine.
- Oui. D'ailleurs, la preuve : j'ai eu envie de la tuer.
Delphine est restée rêveuse un moment, et elle a soupiré :
- Ce que c'est beau !
Brando et moi, on l'a regardée sans comprendre.
C'est drôle, l'idée que les femmes peuvent se faire de l'amour.
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- Mon petit Vince, bravo ! Tu viens de mettre le doigt sur ton problème : tu ne crois pas assez en toi. Comment tu crois qu'ils ont réussi, les Tapie, les Chirac, les Sarkozy ? Et le petit Macron ? Il avait pourtant l'air de rien, il ressemblait plus à un conseiller de clientèle dans une banque qu'à un Président de la République. Hé bien, pourquoi crois tu qu'il y est arrivé ? Parce qu'il croyait en lui, c'est tout. La vie, ce n'est rien d'autre que la mise en pratique à grande échelle de la méthode Coué.
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- Je ne sais pas ce qui m'arrive. J'ai des coups de mou comme ça, de temps en temps. ça me tombe dessus d'un seul coup. La vérité, c'est que je suis bipolaire.
- Qu'est ce que c'est que ça , bipolaire ? demande Delphine.
- C'est une nouvelle maladie. Des fois, tu es en haut, des fois tu es en bas. Avant, on croyait que c'était psychologique. Mais maintenant, on sait que c'est un dérèglement des cellules.
- Et ça se soigne ? demande Delphine.
- Oui. Il y a des pilules pour ça. Toutes sortes de pilules. Des bleus, des roses, des tranquillisants, des euphorisants, des thymorégulateurs, mais ça vous met par terre. On n'est plus bipolaire, on devient unipolaire dans le plat, dans le mou, dans le rien. Il n'y a plus d'aspérités, plus de hauts et de bas. Alors, du coup, on se met à boire pour oublier. Le problème c'est que la boisson et les pilules, ça ne va pas ensemble.
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Finalement quoi, une écriture de Philippe Madral.
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