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EAN : 9782343106915
126 pages
Editions L'Harmattan (01/01/2017)
4/5   3 notes
Résumé :
Septembre 1974. Au début, il y a un homme, seul sur une place, la nuit. Sahraan vient de loin ; il a la peau noire. Sur le terre-plein de la place, il creuse, plante
une pousse d’arbre. Nous sommes dans une petite ville ouvrière du nord de la France, V...
1990. Au Cap-Vert, sur l’île de B..., Maira trie les affaires de sa mère disparue. Elle trouve une photographie floue, seule trace de l’existence d’un père dont elle a tout oublié. Seize années et des... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Nous suivons un homme qui quitte son ile pour aller travailler en France. Il se retrouve seul dans un pays qu'il ne comprend pas et qui lui est par trop étranger, mais il fait tout pour devenir « l'un des leurs » (l‘un des nôtres en somme). Nous alternons avec le point de vue à la première personne de sa fille, restée sur l'île auprès de sa mère, et qui ne sait presque rien de son père. Les deux histoires s'imbriquent pour nous offrir le portrait de deux vies de manque, d'absence et de combat.

On suit à la fois les attaquent de ceux qui le refusent et la douceur de ceux qui l'aident. Son rapport à sa paternité à distance également : si sa fille ressente manque jusqu'au fond de son identité, lui aussi vit quotidiennement avec l'absence. Ce qui semble de loin le plus dur !

J'ai été profondément touchée par ce livre : ses personnages sont vivants et forts, ils luttent de toutes leurs forces pour réaliser ce qu'ils veulent.

L'importance que l'auteur accorde à l'apprentissage de la langue m'a plu, Sahraan a du mal mais son intégration progressive passe par sa capacité à communiquer, à apprivoiser ses collègues.

Sans en révéler plus, la place de l'arbre m'a fascinée !

Ce sont de beaux portraits très humains, peut-être un peu optimistes. On passe un peu vite je trouve sur certaines « crasses » faites à Sahraan, pour préférer s'attarder sur son amour de la terre. Mais tout cela prend du sens si on considère que c'est le récit fait par une tierce personne de ses souvenirs.. ou comment ne pas pouvoir expliquer sa théorie sans spoiler ! haha ! En tout cas j'aimerais qu'il ait vécu son aventure aussi doucement et positivement qu'elle nous est montrée.

Le style de l'auteure est très prenant, souvent haletant. Elle utilise beaucoup de phrases nominales, et ça marche vraiment bien ! J'ai été prise dès le premier paragraphe et je n'ai pas lâché jusqu'à la fin. (qui m'a beaucoup plu ! mais je vous laisse la découvrir) Pour un premier roman c'est bluffant !

Je n'aurai pas lu ce livre par moi-même et je remercie vraiment les éditions de l'Harmattan de me l'avoir envoyé ! J'ai vraiment aimé ma lecture même si à la base ce n'est absolument pas mon genre d'histoire. le livre en lui-même est agréable : très souple et grand format. Rien de spécial pour moi, si ce n'est que j'aime bien la photo en couverture, je la trouve mystérieuse (comme nos perso) et solaire.
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Très belle découverte.
Bien que concis, "Là bas, c'est toujours loin", est un roman très riche de part les nombreux thèmes abordés (le déracinement, le sacrifice, l'intégration, le rejet, l'amour, etc) et les multiples sentiments qu'il nous transmet.
J'ai beaucoup apprécié le style d'écriture qui nous livre des descriptions justes, vivantes et qui nous permet de nous attacher aux protagonistes de ce très bon roman.
Bravo à l'auteure pour cette première oeuvre que je recommande grandement.
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Un roman sur les êtres déracinés, les liens qui se tissent malgré la distance dans l'espace et le temps ; une histoire à laquelle on s'attache et une belle écriture. Je recommande !
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Un très beau premier roman. L'auteure , de part sa grand sensibilité et sa belle plume nous fait voyager au travers d'une belle histoire humaine. Ses personnages sont très attachants et touchants. La place au rêve et à la quête de de ses racines y est très importante. Que du bonheur.
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C'est une très jolie histoire, émouvante et enrichissante. Une belle langue. On voyage y compris dans les confins de notre pays si proche, on s'émeut, on rêve.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Elle avait établi les règles. Ils se donneraient 10 ans. Sahraan rejoindrait V... où il trouverait du travail et l'argent qui manquait. Mais pour y parvenir, il devrait devenir un homme du pays, en apprendre la langue, les usages, et les "oublier", elle et Maira. Pour cela, il ne donnerait pas de nouvelles et n'en demanderait pas. Il enverrait un peu d'argent et ils se retrouveraient tous les 2 ans, pour quelques jours, à V... Dans 10 ans, si tout allait comme ils l'esperaient, il les ferait venir. C'était "le seul moyen". Sinon, il n'y arriverait pas. Dix ans. Même pas le temps de leur vie commune. Quand elles le rejoindraient, Maira aurait 15 ans. Il ne connaîtrait rien de ses apprentissages, de sa curiosité, de ses inquiétudes. Lorsqu'il la verrait, sa fille serait à chaque fois une enfant différente. Il ne saurait rien du long cheminement qui aurait modifié ses traits entre deux séjours.
Et Almerida ? Être amputée de sa présence, de son odeur, de son corps. Le silence. Sans ses mots, comment survrait-il ? Un mur élevait sur la mer. Et elle ? Comment résisterait-elle aux accès qui faisait d'elle une terre désolée ? Trouverait-elle le courage de se remettre en marche et d'élever, seule, Maira ? Peut-être était ce l'unique moyen pour elle d'affronter ce qui était à venir. Trancher net. Almerida avait la force des faibles. Elle avait su le convaincre. Il avait accepté les règles et ce soir, il était seul. Face au silence.
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Cette nuit-là, c’était l’heure. Il avait enfoui le paquet dans le creux profond de sa poche de veste, éteint la lumière que se disputaient encore quelques insectes, refermé doucement la porte. Pas un regard pour la table que la pointe de son couteau avait souvent émaillée ; pour le torchon encore humide étendu sur le dossier d’une chaise, le lourd buffet, la poupée sans jambes, égarée, contre la porte du frigidaire. Il avait refermé la porte, ne s’était pas retourné. Il avait rejoint l’endroit, derrière la baraque de beignets, fourré dans la paume du passeur le nombre exact de billets ; et il était monté à bord de l’embarcation pour arriver ici, sur ce banc, dans cette avenue, où les gens passent.
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Video de Corine Koch (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Corine Koch
http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=52409&motExact=0&motcle=&mode=AND
LÀ-BAS, C'EST TOUJOURS LOIN
Roman
Corine Koch
Septembre 1974. Au début, il y a un homme, seul sur une place, la nuit. Sahraan vient de loin ; il a la peau noire. Sur le terre-plein de la place, il creuse, plante une pousse d'arbre. Nous sommes dans une petite ville ouvrière du nord de la France, V... 1990. Au Cap-Vert, sur l'île de B..., Maira trie les affaires de sa mère disparue. Elle trouve une photographie floue, seule trace de l'existence d'un père dont elle a tout oublié. Seize années et des milliers de kilomètres séparent les lieux et les êtres. Ce récit alterné de deux vies prend des allures de conte pour évoquer la quête des origines et le déracinement.
Broché ISBN : 978-2-343-10691-5 ? janvier 2017 ? 126 pages EAN PDF : 9782140026683
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