Je n'avait jamais eu l'intention de mettre le film dans le commerce.Je l'avais entrepris,je le répète, pour me démontrer a moi-meme que je pouvais faire autre chose que de parler du travail d'autrui....
Aussi,quel ne fit pas mon étonnement quand les directeurs du Studio des Ursulines,une salle d'avant-garde,a l'époque de tout premier plan,demandèrent a le visionner...
Ils le retinrent sur-le-champ.Le film,qui durait vingt minutes,passa ainsi en première partie entre un documentaire de Jean Painlevé et Le Mystère du Chateau du Dé,de Man Ray.
Alors que je m'attendais a ce que la presse parlat exclusivement du long métrage américain Après la Rafle,donné en seconde partie,les critiques,unanimement accordèrent leurs préférence a Nogent,qui eut une presse disproportionnée avec son importance.
Toujours est-il que Le Breton tenait - et peut-être tient-il encore sa réputation de "dur".
Invariablement coiffé d'un faux Borsalino, le visage talqué, il ne lui manquait que le foulard de soie blanche et quelques centimètres pour ressembler à Pépé le Moko qui aurait survécu à une brève aventure amoureuse.