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EAN : 9782955193259
327 pages
(29/04/2017)
4.5/5   2 notes
Résumé :
Certaines nuits, une musique semble s'échapper du bois. Elle est secrète et mélancolique, pleine de remords et de regrets, comme les habitants de la maison qui jouxte la forêt. Le c?ur alourdi par les non-dits, sauront-ils se laisser guider par cette mélodie sur le chemin de la paix ?
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique

Viviane est une mère de famille qui a perdu son mari dans un accident de voiture, auquel ses deux enfants ont survécu. Peu après, elle a appris l'existence de sa demi-soeur, que sa fille aînée a aussitôt prise en grippe. Celle-ci a beaucoup de mal à se remettre de la mort de son père et se sent responsable de son petit frère, qui n'a plus prononcé un mot depuis l'accident. La demi-soeur décide de les inviter à passer trois semaines en sa compagnie et celle de ses fils dans sa résidence secondaire, en Normandie, afin de faire plus ample connaissance et d'apprivoiser sa nièce.


Pour être sincère, je ne savais pas à quoi m'attendre, en lisant ce roman. L'auteure m'a gentiment contactée par message privé. J'ai pensé qu'elle s'exprimait très bien et que ce qu'elle me disait au sujet de son livre correspondait à ce que j'aimais. Cependant, je n'avais pas trouvé de chroniques. Aussi, je m'étais lancée dans l'aventure sans savoir.


J'espère que mon avis permettra de faire connaître ce livre, car c'est une heureuse surprise. Je l'ai beaucoup aimé.


Tout d'abord, il est très bien écrit. Comme vous le savez, je suis très sensible au style dans une histoire. Et la plume de Mary Élise m'a fait tourner les pages avidement. L'écriture est très fluide et très agréable. Cette recherche de la perfection m'a fait sourire, pour quelques phrases, car on ressent que l'auteure a souhaité travailler ses phrases et par exemple, utiliser certains termes avec l'objectif d'éviter les répétitions. Mais, dans 95% du texte, cela reste très naturel. Je ne peux qu'apprécier qu'une auteure ait le sens du détail.


J'ai énormément aimé le suspense psychologique de cette histoire. Les relations entre Viviane et sa fille Marion sont très tendues. Alors qu'une lecture au premier degré fait passer l'adolescente pour une rebelle, en pleine crise, avec un comportement asocial, j'ai ressenti beaucoup d'empathie pour elle. J'en ai énormément voulu à sa mère. Elle n'essaie pas de comprendre la souffrance de son aînée. La mère fait porter tous les torts à sa fille, mais elle ne fait pas son rôle de mère. Ce n'est pas Marion qui se comporte mal.
Quant au lien entre la jeune fille et son frère, il est très fort, très touchant.
La première partie du livre concerne les liens familiaux. Elle montre également qu'une attitude peut cacher des secrets.


Dans la deuxième partie, il y a de l'aventure et du mystère. Je me suis surprise à trembler, à sursauter. le suspense se situe aussi dans l'action, ce qui donne un nouveau rythme à l'histoire. Et les pages défilent, car le besoin est grand de savoir de quelle manière cela va se terminer. Un court passage m'a semblé de trop. Même si l'histoire n'a rien à voir, bizarrement, il m'a fait penser à Sans faille de Valentin Musso. Je pense que l'histoire aurait été plus dynamique sans lui. Mais, c'est un avis personnel, et cela ne gâche en rien la lecture.


Enfin, dans la dernière partie, les fils psychologiques se démêlent...

La suite sur mon blog.
Lien : http://www.valmyvoyoulit.com..
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Je découvre donc la plume de Mary Élise avec ce 1er roman.
J'ai aimé sa manière de faire venir les événements, ses détails, cette atmosphère crée pour des personnages entre qui il y a énormément de non-dits, de cachotteries.
J'ai moins aimé quand les réflexions de Thomas étaient pour moi trop "adulte", oui ils ont vécus un chamboulement fort, oui ça les a fait grandir plus vite que prévu (et je sais de quoi je parles...) mais il perd tellement de son innocence en ayant des mots de grande personne si vite je trouve, et c'est dommage. Un sujet m'a aussi interpellé et un peu irrité maiiiis heureusement il n'est pas plus développé et exposé (je ne peux pas vous en dire plus et peut-être que ça irritera que moi lol).
Mary Élise a réussi un huit clos familial, dans une grande maison à la campagne, où chaque personnage va en vouloir à quelqu'un, quitte à être désagréable avec tout le monde.
On a un aperçu de liens aussi fin que du fil, qui peut rompre à tout moment, par un simple mot, un simple regard.
On attend le prochain haussement de voix de Viviane ou de Marion. En se demandant comment elles ont pu en arriver là.
Puis on comprend, tous les éléments arrivent petit à petit pour tisser la vérité, pour nous éclairer et pour les unir.
La place de Jessica, la tante, un peu arrivée de nulle part est tellement dure. Essayer de s'intégrer à une famille, qui plus est, une famille brisée doit être réellement compliquée.
En bref, j'ai passé un bon moment de lecture avec cette famille, qui, comme chez toutes les familles à des problèmes qu'il faudra résoudre d'une manière ou d'une autre, un jour.
Lien : http://tchusspeacekisslovalo..
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
L’eau qui lui piquait les yeux était moins douloureuse que ce souvenir. Viviane voulait oublier ce que Marion lui avait dit, ainsi que la façon agressive dont elle-même avait réagi, mais les paroles qu’elles avaient formulées, aussi bien l’une que l’autre, paraissaient déterminées à ne plus la quitter.
« Tu es ma mère, et c’est précisément pour ça que je ne te pardonnerai jamais. »
Viviane sursauta lorsque cette phrase résonna en écho à l’intérieur de son crâne. De petites bulles jaillirent hors de sa bouche tandis qu’elle expirait l’air gardé en réserve dans ses poumons, sous le coup de la surprise. Ce n’était pas Marion qui était à l’origine de ces mots, mais elle-même. Cela faisait plus de trente ans qu’elle ne les avait pas ressassés, pas depuis le jour où elle les avait prononcés.
Elle sentit, malgré les picotements provoqués par la mousse, ses larmes se mêler au liquide à l’entour. Viviane ferma les paupières, pendant qu’elle expulsait le peu d’oxygène qu’il lui restait encore. Sans réfléchir à ce qu’elle faisait, elle s’enfonça plus profondément sous l’eau.
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Marion l’observa, à demi-ennuyée par son insistance, à demi-surprise. En dépit de la grossièreté dont elle faisait preuve, Justin continuait à se montrer aussi courtois que serviable. Cela la poussa à se demander s’il n’était pas un peu masochiste dans l’âme.
— C’est bon, je m’en sortirai, maugréa-t-elle. D’ailleurs, mon petit frère ne devrait pas tarder à me rejoindre.
— Comme tu veux. Si jamais tu as besoin de quoi que ce soit, ma chambre se trouve de l’autre côté. Ne te trompe pas : c’est la dernière porte à droite. À gauche, c’est celle de mon frère, Tristan. Il vaut mieux que tu évites de les confondre.
— Pourquoi ? Il mord ?
Justin eut un petit rire, puis recouvra un semblant de sérieux, pendant que Marion conservait la même gravité. Sur le ton de la confidence, il révéla :
— Il n’aime pas beaucoup être dérangé.
— Comme ça, nous serons deux.
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Un son, pareil à une mélodie, semblait émaner de la forêt, à l’ouest de la maison. Il était à la fois harmonieux et lugubre, magnifique et triste… Il fit frissonner Marion, sans qu’elle en ait conscience. Subjuguée, elle s’enquit :
— Qu’est-ce que c’est ?
— Je ne sais pas. C’est beau.
Elle partageait l’avis de Thomas. Elle n’avait jamais écouté de musique plus sublime que celle-ci, si toutefois il s’en agissait bien d’une. Marion ignorait d’où elle pouvait provenir, et surtout qui – ou quoi – en était à l’origine, car cela ne ressemblait à rien de connu.
Ces sonorités éveillaient en elle des sentiments contradictoires, comme la sérénité et la mélancolie. Elles la bouleversaient au plus profond de son être et, à la vue de l’expression qu’affichait Thomas, l'adolescente en déduisit qu’il éprouvait la même chose.
Envoûtés par cette étrange mélodie, ils demeurèrent immobiles, devant la fenêtre, pendant un très long moment. Marion avait trop peur pour retourner se coucher. Quant à Thomas, il était tout simplement trop fasciné. Lorsque l’aube arriva, ils n’avaient toujours pas bougé.
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La jeune fille commençait à se demander si elle n’était pas comme cet endroit. Hantée. Le boulanger que Justin et elle avaient rencontré au village avait évoqué l’errance d’âmes tourmentées. C’était ainsi qu’elle se considérait. Si, en apparence, elle était en bonne santé, la mort de son père l’avait brisée.
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— J’ai toujours eu beaucoup de mal à communiquer avec mon entourage, rappela Viviane. Le faire avec Marion relève presque du domaine de l’impossible. Je n’ai jamais eu d’interlocuteurs aussi complexes et têtus qu’elle, et pourtant je suis avocate !
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