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EAN : 9782756023632
100 pages
Delcourt (06/10/2010)
3.38/5   36 notes
Résumé :

Un jour au marché, le grossiste de Mendleman refuse d'acheter ses tapis parce que son stock est, dit-il, trop important. La femme de l'artisan est sur le point d'accoucher : c'est la catastrophe. Lui qui était un artiste dans l'âme, tentant de saisir dans ses tapis brodés à la main la magie d'un lever de soleil ou d'une scène de rue, est soumis à la dure loi du marché. Dans ce remarquable roman graphique, Sturm dres... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Au début, peu de paroles, des couleurs sombres et des regards tristes, tous les personnages en habits traditionnels finissent par se ressembler.

Cet album met en scène 24heures de la vie de Mendleman, un juif d'Europe de l'est, qui va au marché pour vendre ses tapis - et il a mis tant de soin à les faire !
Ces 24 heures, ce sont celles qui vont changer radicalement la vie de cet homme bientôt père de famille.

Lorsqu'il arrive au marché, il décrit et voit cet endroit comme u lieu d'évasion et de réconfort. Pendant un court instant il oublie les difficultés du quotidien, mais cette sensation ne dure pas...

Après que le grossiste ait refusé de lui acheter ses tapis, c'est le début de la fin, tout bascule. le marché qu'il avait décrit avec tendresse et enthousiasme quelques instants plus tôt devient un lieu angoissant, un microcosme de tous les malheurs de sa communauté. Ce marché c'est la cours des miracles du shtetl.

James Sturm nous livre un album sensible et pudique, au dessin très travaillé qui se passe facilement de mot pour décrire la journée - et le quotidien - de Mendleman et de sa communauté.
Grâce à son dessin et à sa narration fidèle à l'esprit du "juif du shtetl", James Sturm réussit à ressusciter "un monde qui n'est plus" (pour paraphraser Israël Joshua Singer).

Comme l'a si bien signalé le chroniqueur du New York Times, il réussit à donner un visage et une dimension intime à un phénomène majeure qui a marqué l'évolution de la société. Ici, fini les relations chaleureuses avec le grossiste, qu'on considère presque comme un ami, les grands magasins et les économies d'échelles arrivent et ne laissent plus de place au petit artisan...

Une vraie découverte qui m'a donné envie de lire sa trilogie sur les Etats-Unis.
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Après la jolie surprise qu'avait constitué la lecture du « swing du golem », j'étais curieuse de lire d'autres titres de James Sturm. J'ai jeté mon dévolu sur « le jour du marché » qui est venu me confirmer le talent de son auteur.

L'histoire prend place dans la communauté juive d'un pays de l'est au début du XXème siècle, on suit un tisserand venu vendre ses tapis aux grossistes du marché. Comme on le voit à ce résumé, l'argument est très ténu. « le jour du marché » est une oeuvre très épurée, que ce soit narrativement ou visuellement. Pas de péripéties, très peu de paroles et un trait extrêmement simple. S'il ne se passe pas grand-chose, le propos est fort et profond. En s'attachant aux pas d'un homme très ancré dans une communauté, Sturm parvient à avoir un propos universel. En effet, l'auteur évoque ici un monde qui change, un monde dans lequel une économie déconnectée de l'humain va remplacer une économie de proximité. Dans ce monde du marché triomphant, le soin avec lequel le tisserand a travaillé son ouvrage importe peu, seule compte la vitesse d'exécution, la quantité plutôt que la qualité. Cette mutation économique broie au passage les hommes de l'ancien monde. Il est certain que « le jour du marché » n'est pas une lecture très gaie mais très pertinente et toujours d'actualité.
Le dessin, très épuré aussi, illustre parfaitement ce propos avec pudeur et sensibilité.

James Sturm est décidément un auteur très intéressant dont j'ai bien envie de poursuivre la découverte.

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Une histoire en gris et noir qui raconte une dure journée dans la vie d'un juif d'Europe de l'est au début du siècle dernier.

Quand le marchand qui lui achetait auparavant ses beaux tapis a été remplacé par un commerçant plus intéressé par le bénéfice que par la qualité du produit, alors le monde s'écroule pour ce futur père de famille.

J'ai apprécié le graphisme épuré de cette bande dessinée, et le sujet très original, mais j'aurais aimé avoir davantage d'informations sur l'existence de cette communauté déjà exclue de la société et parfois misèreuse.

Un contenu essentiellement pictural qui m'a laissée sur ma faim.
Lien : http://justelire.fr/le-jour-..
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Nous suivons pendant 24 heures un vendeur juif qui part sur le marché afin de faire quelques bonnes affaires. C'est un marchand de tapis. Véridique. Une fois arrivé sur place, le grossiste lui refuse sa marchandise. Il décide de tout arrêter et s'octroie des derniers plaisirs lors d'une petite ballade.

L'auteur voulait montrer que de nouvelles forces sociales et économiques peuvent affecter une vie. Certes mais encore ? Il ne se passera pas grand chose et la réflexion philosophique de ce conte moral va tourner court du genre Dieu se révélera dans la nature de votre travail. Ce voyage ne sera pas aussi bouleversant que cela car il n'y a pas mort d'homme. Non, point de révélation ou d'illumination. Désolé.
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Le graphisme est un peu raide, la couleur est traitée en aplats, essentiellement avec des nuances de gris sombres, tantôt froids, tantôt chauds, cela crée une ambiance de monde désoeuvré, on sent le froid, la boue gelée de ce pays d'Europe de l'Est. On découvre la vie d'une petite communauté juive, Mandelman est artisan qui fabrique des tapis de qualité sur son métier à tisser, il se rend au marché pour les vendre. C'est une société en évolution, Mandelman n'est plus adapté à ce nouveau monde. C'est un récit tout en lenteur, rythmé par ces gris funestes, Il ne se passe pas grand chose, mais c'est ce genre de récit qui en dit plus par quelques images, quelques aplats de gris, telles des peintures naturalistes du XIXe siècle, qui montre une réalité sociale, ordinaire mais tristement réaliste. C'est un récit émouvant, simple et modeste, et chargé d'une douce mélancolie.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Il est difficile de penser que le futur puisse être autre chose que la continuation du présent.
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"(...) Souvent, Rachel me taquine. Elle dit que je vis plus volontiers dans le monde de mes rêves que dans celui de mon assiette. (...)"
James STURM, Le jour du marché, 2010, éditions Delcourt.
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Qui conclut un marché doit l'exécuter.
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