Alors comment décrire ce livre en quelques mots ? Bien compliqué mais je dirais révoltant, incompréhensible, bouleversant et triste.
Révoltant, parce que je ne comprends pas comment on peut s'entraider entre instits et directrices à maltraiter des enfants. (Je ne tiens pas à m'attirer la foudre du corps enseignant et bien sûr il ne faut pas mettre tout le monde dans le même sac).
Incompréhensible, car je ne trouve pas ça normal, la manière où cette affaire a été traitée, mais cela, je vous laisse le découvrir si vous voulez le lire.
Et surtout ces autres sentiments qui m'ont traversé pendant ma lecture. J'ai été triste et bouleversée pour ce petit garçon, Oscar, qui a dû affronter tout cela seul et je pense aussi à tous les enfants qui subissent encore ça tous les jours.
N'oubliez surtout pas d'en parler, car les faits décrits dans ce livre ne sont pas normaux.
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EXTRAIT
J’en ai lu des romans sur les personnalités perverses. On en a même fait des films. Le meilleur selon moi est celui de Maïwen, Mon roi. Une instit’, cela est souvent la Reine d’une enfant. Nous rentrions dans son Royaume de la plus belle des façons.
Un silence se réinstalle. Tu as les larmes aux yeux. Je ne dis rien. Je me retiens de dire :
–Mais comment peut-il prendre son cartable s’il ne monte pas sur le banc ?
J’aurais dû le dire. La soumission commençait sur toi mais aussi sur moi, avant que je ne réagisse mais trop tardivement.
Tu es là, les yeux brillants de larmes et non plus de joie, les bras ballants. Je te dis que Maman va ramener le cartable à la maison. Tu l’auras ce soir. Mais ta joie est partie.
Pourquoi t’a-t-elle choisi ? Parce que nous étions les premiers ce jour-là ?
Je l’ai lu ensuite à plusieurs reprises : devenir une victime n’est pas lié à un hasard. Oscar a été choisi pour ce qu’il était. Pour sa sensibilité. Notre fils est un enfant comme les autres et à la fois, il a ses propres caractéristiques. Physiquement, il est chétif : pas très grand, pas très épais. Il a de grands yeux bleus qui lui mangent son visage, avec de très longs cils. On lui donne souvent un an de moins que son âge. C’est un enfant contemplatif, créatif, sensible. Il est posé, aime dessiner longuement. Il a de fortes capacités d’observation. À la crèche, il avait peu de copains. Certes, ce n’est pas encore l’âge de la socialisation mais les puéricultrices me le disaient : il aime être seul.
Oscar est timide avec les autres enfants et à la fois il est à la recherche de l’adulte. Pas pour de l’admiration, mais c’est un enfant câlin qui recherche le contact et la proximité avec l’adulte. Ton positionnement ce matin, notre proximité a dû déclencher quelque chose chez elle. Mais cela me hantera souvent après : pourquoi toi ?
« Je ne pourrai jamais pardonner, mais je dois apprendre à passer à autre chose. Je n’ai pas rêvé, je n’ai pas inventé : des adultes ont parlé, des enfants ont confié leurs paroles. La réalité est là. »