J'ai été mais complètement paumée en commençant ce tome six du Renard et le petit Tanuki. La parution du volume précédent remontant à presque un an, j'avoue que j'avais oublié ce qui avait pu se passer… Donc pas un début de lecture très enthousiaste… mais j'ai fini par réassembler les différentes pièces du puzzle et le principal m'est revenu au fur et à mesure.
Senzo a donc fait la paix avec son passé mais l'entité qui le hantait prend de plus en plus d'ampleur dans le monde des esprits et tous les animaux protecteurs vont devoir s'allier pour éviter un grand désastre (les dieux laissant le boulot à leurs protégés… bon en même temps, cela serait aussi trop facile s'ils intervenaient à tout va). Même si l'animosité envers le renard noir est toujours présente, il essaye de se montrer coopératif et il pourrait très bien devenir un allié de poids. On peut comprendre la méfiance, surtout qu'elle est très ancienne et ancrée dans les mémoires, mais le manque d'ouverture d'esprit et de compréhension est parfois un brin horripilante. Heureusement, il y a pas mal d'autres exemples d'acceptation et on voit doucement les mentalités changer.
Nos deux héros sont séparés pendant une très grande partie du tome. Je trouve cela plutôt sympathique car cela donne à Manpachi la possibilité de s'émanciper un peu plus, et en même temps, le duo m'a manqué énormément. Mais notre petit tanuki n'est pas seule, Koyuki et Gomaru veille sur lui. La renarde prend de plus en plus de place dans l'histoire, et voir un personnage féminin mis en avant est plutôt chouette, car l'univers est quand même très masculin (un kodomo qui penche vraiment de plus en plus vers le shonen pour moi). Gomaru, lui, est absolument trop mignon. Il ne dit pas un mot, mais il n'en a pas besoin. J'adore les passages où on le voit, notamment quand il s'occupe de Manpachi. Cela donne une grosse envie de faire des câlins à tout le monde. Quand on sait le parcours qu'il a eu, c'est d'autant plus adorable.
Senzo de son côté nous la joue un peu à la Saiyans, un autre point qui me fait penser aux shonens d'ailleurs. C'est plutôt bien trouvé et cela se prête totalement à ce tome qui est plus dans l'action que les précédents. J'ai par contre un peu de mal justement avec les scènes d'action. J'adore le trait de
Mi Tagawa mais dans ce cas, on a du mal à bien distinguer ce qu'il se passe parfois, et il y a cette impression de fouillis qui est déconcertante. Cela ne gâche pas la lecture, je vous rassure, mais la mangaka ne maîtrise, pour moi, pas encore assez ce genre de scène.
Avec ce sixième tome, le renard et le petit tanuki nous donne l'impression que l'on est proche de la fin. Je ne sais pas du tout ce qu'a prévu
Mi Tagawa, car depuis le début le but même de l'histoire est un peu flou, mais avec le grand combat qui se profile, c'est en tout cas ce qui se pressent. Loin de moi l'envie de quitter nos héros que je trouve toujours hyper attachant, mais je préfèrerai une fin « rapide » plutôt que d'une histoire qui tire sur la corde comme on peut le voir régulièrement. La qualité plutôt que la quantité !
En tout cas, malgré un départ un peu compliqué, ce sixième tome est une réussite et je ne boude pas cette mise en avant de l'action. le septième risque sera probablement dans la même veine et j'ai hâte.