Cette saga m'a soufflée du début à la fin, mais est-ce étonnant quand on connaît la propension de
Julie Legrisson à toucher nos coeurs ? Pas vraiment, non. Chaque fois, je suis emportée dans un tourbillon de personnages aux caractères bien trempés, avec des sens de l'humour plus ou moins développés et surtout une bonne dose d'émotions. Une bonne grosse dose, même, si on considère les sentiments qui ont tendance à déborder et à rendre leurs vies chaotiques.
Assez parlé des personnages, arrêtons-nous sur l'univers. Qui n'a jamais fuit dans sa tête, à se créer un monde parallèle qui serait comme une bulle particulière, un cocon tout doux où on se sentirait comme chez-nous ? Je plaide coupable la première. La particularité de Julie, c'est qu'elle sait comment reprendre ces éléments de vie pour en faire quelque chose d'incroyable. Parce que oui, bien sûr, qui n'a jamais souhaité inviter les autres dans sa tête pour éviter de s'embrouiller la langue avec des mots en désaccord avec ses pensées ? Enfin, je m'égare.
Les Méchaniméens, pour vous la faire courte, ce sont ces gens qui s'enfuient dans leur tête, jusqu'au jour où la bulle éclate et qu'ils se retrouvent face à face avec des gens dotés des mêmes particularités qu'eux. Enfin, face à face, façon de parler. Leurs corps astraux se font face en tout cas.
Là-dessus, Julie nous livre une profonde réflexion sur l'acceptation des différences, le changement climatique, l'évolution des moeurs et notre avenir à tous. Oui, Julie, elle est douée pour nous faire réfléchir, mais encore plus pour nous emmener dans un monde rien qu'à elle qui agit comme un chocolat chaud avec des chamallows, une petite bulle où on se sent à sa place. Bon, jusqu'à ce que les drames arrivent, mais ça c'est pour pimenter un peu le tout.
Je vous ai convaincus ? J'espère. Sinon, argument encore plus convaincant, les personnages sont très mignons… (coucou, Adriel).
PS: La fin va vous retourner la tête (et le coeur), vous êtes prévenus.