« J'ai eu un ton ? », disait Muriel dans son dernier spectacle.
Yann Kerlau a aussi un ton dans son livre : le ton juste qu'il convient d'avoir avec les créateurs, mais aussi celui de la vérité, sans concession. « Si l'habit ne fait pas le moine, il y contribue », me disait un ami moine ; qu'en dirait l'auteur, spécialiste reconnu de la mode, que Perrin, référence des ouvrages d'histoire publie ?
Les grands noms et leurs petits secrets sont abordés par
Yann Kerlau, mais laissons les lecteurs de Blake à cette réflexion : « Grâce à Calvin Klein, (…) le dernier carré de leur intimité devient un morceau de bravoure, (…) tous portent à même la peau le nom de quelqu'un que la plupart ne rencontreront jamais. ». C'est comme Noël : c'est l'anniversaire d'un autre !
Plus poignante, l'évocation de la mère de Yohji Yamamoto qui apprend la mort de son mari dans le bombardement d'Hiroshima. « Si je n'avais pas aidé ma mère dans sa boutique de couturière, je crois que j'aurais pu faire des choses vraiment pas respectables », livre le créateur.
(Parue dans Blake n°61)
Critique reprise par l'auteur sur son site
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