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EAN : 9782700253085
272 pages
Rageot Editeur (01/03/2017)
4.06/5   31 notes
Résumé :
Parmi ces femmes, elle avait trouvé un refuge.
Aujourd’hui, elles sont toutes menacées.

Une île invisible depuis la mer, balayée par les vents. Une communauté de femmes, de fillettes, d’anciennes. Une communauté de sœurs. Toutes ont fui la fureur du monde et, parfois, la brutalité des hommes. Et toutes sont venues se placer sous la protection de la magie ancestrale de ce lieu.
Sur cette terre de femmes, Maresi, adolescente libre, avide... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Malheureusement, mon avis sur « Maresi » est plutôt très mitigé. Particulièrement bien noté sur Babelio pour le moment (plus de 4/5 de moyenne), je m'attendais à avoir très certainement un coup de coeur. À la place, je suis plutôt dubitative…

L'auteure a su créer un monde bien à elle et unique avec une vraie identité, c'est une performance que je salue. Cependant, pour réaliser un univers imaginaire il ne suffit pas de balancer au lecteur tout un tas de vocabulaire inconnu sans aucune explication. C'est un peu l'impression que j'ai eu au cours de ma lecture. L'auteure abandonne complètement son lecteur. Maria Turtschaninoff connaît son monde, mais nous non, et elle a l'air de l'avoir oublié… On nous cite un tas de nom de ville/lieux/pays : Vallerien, Devenland, Muerio, Menos, Lavora, Rovas, Karenkoi sans jamais nous les localiser. (Une carte aurait d'ailleurs été la bienvenue…). La création de l'univers m'a semblé brouillon et pas aboutie. Inventer des noms n'est pas suffisant à mon goût. En tant que lectrice j'ai besoin de me projeter, de savoir où je suis, de connaître les lieux. Pour ma part, dans ce livre, cela n'a pas été le cas.
Même chose pour les personnages, en plus de nos protagonistes principaux le lecteur est envahi de noms de personnages secondaires qui parfois ne font qu'une brève apparition voir ne sont qu'évoqué. Tel que : Vekret, Soryan, Ranna, Doran, Anner, Ydda, Luan, Dorye, Ismi, Péane, Sirna, Leitha, Yoëm, Cissil, Toulan, Okret, Vinyan et j'en passe… (Je ne les ai pas tous noté, c'est juste pour vous donner un ordre d'idée). Et il y a aussi les Soeurs : Veerk, Ers, O, Kotke, Kiràly, Nummel, Leoni et quelques mots de vocabulaire dont je ne me souviens pas pour 95% d'entre eux la signification… de même pour les personnages secondaires je dois me rappeler de qui est qui pour 5 ou 6 d'entre eux et pour les autres c'est le néant. Tout ce vocabulaire fourni est bien trop peu développé par rapport à sa richesse. Soudainement, l'auteure évoque un personnage, puis on ne vous en reparle plus jamais…

Et pourtant, étrangement, parfois l'auteure développe. Mais dans ces moments là, j'ai malheureusement ressenti de nombreuses longueurs. Maria Turtschaninoff s'éternise parfois sur des descriptions ou passages. Le contenu manque d'équilibre à mon goût. Jusqu'aux pages 150 environ je ne voyais pas du tout l'intérêt du livre ni où l'auteure voulait m'emmener. D'un autre côté, cela m'intriguait… donc j'ai persévéré. On pourrait qualifier les 150 premières pages d'introduction, (un peu long pour un livre de 260 pages), l'action ne commence qu'environ 100 pages avant la fin.
Mais lorsqu'elle commence, on comprends un peu mieux les tenants et les aboutissants. Ceci dit, je reste tout de même un peu déroutée et sceptique quant à l'intérêt du livre. Par contre, je comprends beaucoup mieux que ce livre ne soit conseillé qu'à partir de 14 ans. Jusqu'aux 100 dernières pages pour moi c'était plutôt du 12 ans et plus. Mais au vu de la violence omniprésente de ces dernières, il est clair que je déconseille ce livre en dessous de 14 ans. Viol, sévices, torture, meurtre. 100 dernières pages de souffrances abominables.
Ce livre est étrange, je me suis presque ennuyée pendant 150 pages mais j'ai frémit pendant 100 pages. Je n'ai pas compris certain choix des personnages et ne me suis pas spécialement attachée à eux. Maresi ne m'a pas particulièrement touché, je me suis seulement attachée un peu à Héo et Yaï. Pourtant, je ne suis pas restée insensible non plus, impossible. Le sacrifice de la Rose ne peut laisser aucune femme indifférente… qu'elle horreur, qu'elle supplice, quelle volonté de fer, j'ai eu la nausée… Mais malgré tout ce que ces femmes vont subir, elles vont rebondir, rester fortes et solidaires et ne jamais se soumettre à la violence des hommes.

Un message fort et féministe qui touche, 100 pages de terreur que l'on ne peut pas oublier, un courage qui émeut mais un début trop long et une histoire pas abouti et un peu brouillon. Je ne me suis pas évadée et je reste, comme dit au début de ma critique, plutôt dubitative quant à l'intérêt de l'histoire. La mythologie mise en place est intéressante mais est comme tout le reste de l'ouvrage, un mystère peu développé dans lequel il manque des éléments.
Il y aura un tome 2, et pourtant c'est un livre qui peut se lire comme une one-shot. Je ne vois pas vraiment ce que l'auteure peut nous proposer pour la suite… Je doute d'ailleurs d'être au rendez-vous pour ce second opus.
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Voici un livre que j'avais repéré depuis un moment, je ne sais plus trop pourquoi… mais je le gardais précieusement pour ce challenge autour du monde auquel je participe depuis janvier, et dans lequel le pays mis à l'honneur ce mois de novembre est la Finlande. Pour bien commencer, c'est donc une autrice finlandaise mais suédophone, avec un nom à consonance plutôt russe, c'est intéressant je trouve !
Le livre même, quant à lui, ne m'a pas follement emballée, mais il se laisse lire sans souci et laisse un goût tout doux. Il nous présente l'histoire de la jeune Maresi, qui a trouvé refuge plusieurs années auparavant sur l'île (imaginaire) de Menos, où se sont installées autrefois quelques femmes désirant fuir la violence des hommes, pour vivre une vie communautaire… Cette « abbaye écarlate » rappelle furieusement, par bien des aspects, la vie idéale d'une communauté religieuse où toutes les femmes seraient vraiment des soeurs, unies par des liens qui transcenderaient leurs petits antagonismes du quotidien, où tout le monde est heureux et trouve sa voie, tout en étant éduqué de façon générale au début, et puis de plus en plus spécialisée selon ses propres dons et la soeur qui choisit l'une ou l'autre comme novice propre. C'est un monde féminin idéal bien sympathique, où règne une indéniable harmonie, et où toutes les femmes et jeunes filles – qu'elles soient extraites de riches familles qui les ont envoyées là pour recevoir une éducation de pointe, ou qu'elles soient à leur tour des jeunes filles ayant fui la violence d'un père par exemple – peuvent vivre en paix et entrevoir un avenir radieux.

Ce monde nous est présenté pendant plus de la moitié du livre, à travers la voix de Maresi à la première personne du singulier, car c'est elle qui relate toute l'affaire – elle qui a été placée là car, dans sa famille, on mourait de faim. Avide de savoir, amoureuse des livres et des écrits anciens, Maresi est une personnalité curieuse et ouverte, très proche des plus jeunes novices dont elle (encore novice sans attribution particulière) s'occupe au quotidien. Ainsi, on confine par moment à un véritable feel-good… malgré une certaine tension qui s'instille petit à petit.
C'est que, un beau jour, arrive sur l'île la jeune et énigmatique Yaï, visiblement traumatisée par un passé dont elle ne laisse passer la moindre bribe. Maresi la prend sous son aile et l'aide à s'ouvrir à son tour. Mais le danger menace, jusqu'au jour où tout bascule…

On entre alors, assez tard dans le livre comme je disais plus haut, dans une partie plus « active », mais la narration se distingue bien davantage par l'art de la suggestion, que par des scènes de combat extraordinaires ! Cela rend le récit presque poétique malgré l'horreur que vivent tout à coup les soeurs, tandis que leur magie (dont on ne perçoit que des bribes, que je ne vais pas divulgâcher ici, mais c'est vraiment original) ne suffit pas à repousser cette bande d'hommes qui a réussi à pénétrer sur l'île malgré tout, mais dont la violence ne semble pas un seul instant crédible, malgré le fait qu'ils sont présentés comme vulgaires et méchants. Franchement, si on les compare aux « vrais guerriers » que notre monde a connus, que ce soient certains soldats du moyen-âge, les armées du IIIe Reich ou les acteurs du génocide rwandais (liste non exhaustive), ces hommes qui envahissent l'île de Menos sont à peine plus terribles que des enfants de choeur.

Ainsi donc, il ne faut pas aborder ce livre en espérant lire un roman d'action même léger. En revanche, comme évoqué plus haut, c'est une écriture fluide, agréable et souvent poétique, qui décrit un monde enchanteur sans grande manifestation de magie toutefois, dans lequel vivent des personnages auxquels on s'attache très vite. C'est en même temps un éloge constant au savoir, aux livres et à l'enseignement, la transmission du savoir qui fait grandir l'autre, et rien que pour ça, c'est magnifique !
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Yaï a fui et a échoué sur l'Ile de Menos.
Un lieu reposant qui abrite exclusivement des femmes...


C'est Maresi qui nous conte sa venue et qui prend Yaï sous sous aile. Elle lui enseigne alors tout ce qu'elle doit savoir sur l'Ile et c'est de cette manière que nous découvrons cet univers bien mystérieux plus en détails. A travers les explications de Maresi, j'ai pris plaisir à découvrir le fonctionnement de l'Ile, sa configuration et sa particularité. On découvre rapidement qu'il n'y a aucun homme sur l'Ile et qu'il leur est même interdit d'y mettre les pieds. Lors de son arrivée, Yaï en est d'ailleurs très surprise et s'interroge immédiatement. Comment est-ce possible de vivre sans homme pour les protéger, pour cultiver...?


Pour les Soeurs, la réponse est simple. Elles sont protégées par la Mère Originelle et cela leur suffit. L'auteure nous décrit alors un lieu étonnant, un lieu paisible et quasi autonome dans lequel chaque soeur a un rôle à jouer. de mon coté, j'imaginais d'abord l'Ile comme un refuge pour les femmes mais ce n'était pas vraiment le cas. L'Ile de Menos offre aux femmes la chance de s'instruire. le savoir est la force de l'Ile et l'objectif est de faire de ses jeunes filles des femmes intelligentes et accomplies. Une bien belle idée de la part de l'auteure. J'aurais juste aimé qu'elle nous parle davantage de la place de la femme en dehors de l'Ile (parce que cela n'a pas l'air très très drôle à l'extérieur) ou encore des différents peuples qui ont été nommés, mais j'imagine que ce sera pour la suite des aventures de Maresi.


La première partie du roman est assez calme et descriptive. On suit les cours des novices, les rituels des soeurs et les tâches de chacune. Dans un même temps, on nous raconte l'histoire de l'Ile et des toutes premières Soeurs. C'est fascinant. le récit dégage une certaine magie et on se laisse facilement transporter. C'est un roman qui m'a fait penser à la Cité des Méduses de Emmi Itaranta, que j'ai lu récemment. Principalement pour l'ambiance du roman mais aussi pour la façon dont les auteures font entrer la magie dans leur univers respectif. Ici, c'est la Déesse aux Trois Visages qui vient nous envoûter.


Maresi, quant à elle, est une jeune narratrice attachante et agréable à suivre. Elle est toujours heureuse d'apprendre de nouvelles choses, toujours heureuse d'aider son entourage et cela en fait une belle personne. Elle a également conscience de la chance qu'elle a d'apprendre sur l'Ile alors que d'autres vivent dans la pauvreté, la famine ou encore la violence. Yaï, elle, est beaucoup plus difficile à cerner. Depuis son arrivée sur l'Ile, elle est discrète et secrète mais elle nous apparaît aussi de plus en plus effrayée et en colère. Elle ne se confie pas immédiatement sur son histoire, sur son passé et on commence à douter. Car justement son passé la rattrape et toutes les soeurs sont alors en danger...


Malgré la menace, on se dit que rien ne pourra défaire la sérénité des lieux. C'est impossible. La deuxième partie du roman vient alors nous surprendre, plus sombre et plus violente que le reste du récit. Il en ressort pourtant quelque chose de très positif pour notre héroïne. Cette mésaventure ne pouvait que la faire grandir. Elle voit le monde qui l'entoure différemment et les dernières pages ne peuvent que donner envie de poursuivre l'aventure à ses côtés. A suivre...

Lien : http://revesurpapier.blog4ev..
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Dans un monde que l'on peut interpréter comme post-apocalyptique, la jeune Maresi vit paisiblement sur une île habitée uniquement par des femmes: une congrégation qui adore la Mère Originelle et qui a bâti une abbaye mystérieuse et sage sur ce petit bout de terre isolé. Maresi et les autres jeunes filles sont venues se réfugier ici, car au-dehors règnent la misère ou la violence. Sur l'île, elles deviennent novices, et leurs diverses qualités les dirigeront, le moment venu, vers l'une ou l'autre des missions que remplissent les Mères qui les éduquent. Ainsi se perpétue la tradition.
Mais un jour arrive Yaï, une jeune fille traumatisée par le pouvoir dictatorial des hommes de son peuple. Elle a échappé à la mort qu'il lui a promise, et tente de se reconstruire peu à peu, avec l'aide de Maresi.
Malheureusement, le père de Yaï n'a pas dit son dernier mot...
Un roman original à l'atmosphère envoûtante et à l'écriture fluide. Les personnages sont attachants et l'univers de l'auteur est très intéressant. Pourtant, je ressors un peu déçue de cette lecture car je me suis sentie frustrée: j'aurais voulu en savoir plus sur le monde extérieur à l'île; comprendre aussi ce que représentent les portes, ces entrées dans le fantastique qui restent trop ténues; enfin, avoir un aperçu plus approfondi sur l'histoire et le caractère des Soeurs et de la Mère.
Peut-être toutes ces remarques seront-elles obsolètes après la publication d'un tome 2, mais je ne suis pas sûre d'avoir envie de le lire...
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Moui.... Ce livre a clairement 2 parties pour moi. Une partie introductive, pour mettre l'univers en place, et une partie plus "action".
Alors la partie introductive doit être importante, c'est vrai, pour un tel livre qui crée tout un univers. Mais là j'ai trouvé ça bien trop long et ennuyeux. Elle fait quand même plus de la moitié du livre cette intro.
La seconde partie est nettement plus convaincante, pour moi. le problème est que j'ai quand même eu du mal à m'en sortir avec la profusion des personnages et leurs rôles. Et elle m'a paru trop rapide, en contraste avec la première partie.
Bref, c'est mitigé.
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critiques presse (1)
Elbakin.net
12 avril 2017
Difficile de dire si l’on pourra en tirer une série tout entière, alors qu’il s’agit pourtant bel et bien d’un premier tome.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Je m'appelle Maresi, fille d'Enre, et je consigne ceci en l'An 19 de la 32ème Mère. Depuis que j'ai rejoins l'Abbaye Ecarlate, il y a quatre ans, j'ai lu presque tous les textes anciens relatant l'histoire de ce lieu. Sœur O dit que mon récit sera joint à ces écrits. Je trouve ça un peu étrange. Je ne suis pas Mère, ni même une sœur expérimentée. Je suis une simple novice. Pourtant, d'après Sœur O, il est important que je témoigne de ce qui s'est passé ici. Parce que j'ai tout vu de mes propres yeux ...
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L'ancien doit s'effacer pour laisser place au nouveau. Mais cela ne veut pas dire que qu'il soit perdu pour toujours.
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Video de Maria Turtschaninoff (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Maria Turtschaninoff
Interview de : Maria Turtschaninoff
pour son livre : NEVABACKA Terre des promesses
paru le 18 janvier 2024 aux Editions Paulsen
Résumé du livre : Nevabacka est le roman choral d'une famille et son point d'ancrage sur fond d'histoire finlandaise.
Finlande, XVIIe siècle. En récompense de ses bons et loyaux services, un soldat de la Couronne se voit offrir une terre. Il y construit sa ferme à l'orée de la forêt et en prend le nom : Nevabacka. Un héritage que les siens devront faire fructifier malgré les coups du sort, la guerre, la famine, les épidémies. Dans ces contrées sauvages, peuplées de créatures légendaires, la terre transforme ceux qui croient la façonner. Pour le meilleur et pour le pire, quatre siècles durant, les descendants de Matts y puiseront leurs racines. Dans ce roman choral empreint de réalisme magique, les destinées individuelles se déploient sur une trame qui mêle habilement l'histoire éphémère des hommes à celle, éternelle, de la nature.
Bio de l'auteur :
Maria Turtschaninoff est née en Finlande en 1977. Lors de ses études de philosophie à l'université de Göteborg, elle se spécialise dans le domaine de l'écologie humaine. Nevabacka – Terre des promesses, récompensé par le prix Yle en 2022, est traduit dans le monde entier.
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