Mon fils est Jeffrey Dahmer : La confession déchirante d'un père face à l'horreur

Aujourd'hui, je vous parle de « Mon fils est Jeffrey Dahmer: La confession déchirante d'un père face à l'horreur » de Lionel Dahmer et c'est aux éditions Hachette dans la collection Dark Side.
L'auteur vous livre une confession touchante.
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Lorsqu'un crime est commis, nous avons pour habitude de nous intéresser plus particulièrement aux victimes à ce qu'elles étaient avant nous quitter (trop tôt et brutalement) : père, mère , femme, soeur, enfant... Nous ressentons ce besoin de leur rendre hommage en s'identifiant à elles.
Le meurtrier, quant à lui, ne génère que mépris, haine, incompréhension. Vous ne retenez qu'un nom, celui d'un assassin.
Certains sont plus connus que d'autres notamment parce qu'ils ont fait l'objet de séries et c'est le cas de Jeffrey Dahmer. Si vous l'avez regardé, vous avez pu vous approprier un pan de sa vie, ce qui semblait expliquer ses actes de l'avis des scénaristes. Un monstre capable du pire !

Je dois vous avouer qu'avant de recevoir ce livre en service presse, j'avais hésité à l'acheter et finalement je ne l'avais pas fait car je ne voulais pas lui accorder plus d'intérêt que ça (à Lionel Dahmer). Je me suis dit que, soit il surfait sur la vague du succès pour avoir en quelque sorte sa part, soit il allait entrer dans des confessions larmoyantes afin de nous convaincre que lui aussi était victime. C'est violent comme avis, je vous le concède.
Et puis, après l'avoir lu, il faut l'avouer, ce livre rend ce Jeffrey Dahmer plus humain, plus normal. Avant d'être ce monstre, il était un fils.
Alors je me mets à me poser plein de questions : « Et si demain, l'un de mes enfants devenait un serial killer ». Comment vivre avec ça, comment vivre avec cette douleur infligée aux victimes et à leurs familles. J'essaie de me rassurer en me disant que l'amour que je porte à mes enfants et bien plus grand que celui que Lionel Dahmer transmettait aux siens (Je me fie à ce jugement uniquement par rapport à ce qu'il raconte dans ce livre et à ce que j'en ai déduit, compris). Il ne se passe pas une semaine sans que je dise à mes enfants que je les aime, que je suis fière d'eux et que je ne veux que le meilleur pour eux mais est-ce que ce sera suffisant pour les préserver ? (Piètre excuse pour me rassurer !) Je crains toujours qu'il leur arrive quelque chose mais si ce quelque chose provenait d'eux.
Bien évidemment, je me referai en boucle toutes les scènes de ma vie en me demandant à quel moment j'ai raté quelque chose. Qu'est-ce que j'aurais pu changer pour que tout cela n'arrive pas. Et c 'est ce que fait le père de Jeffrey Dahmer, il se remémore le passé et se demande où est sa responsabilité, est-ce qu'il aurait pu changer le destin de son fils. Il raconte l'impact sur sa vie de ces meurtres atroces commis par son fils. Un fils qu'il continu d'aimer malgré tout. Un homme qui souffre pour les victimes.

Ce livre est un avant tout un témoignage dans lequel Lionel Dahmer se livre sans langue de bois alors que son nom sera médiatisé à jamais comme étant le père du serial killer de Milwaukee.

Qu'est-ce qui peut nous pousser à lire un tel témoignage ? Quel est ce flux de curiosité « morbide » qui guide notre main vers cette lecture?

Ce témoignage m'a été offert. Cadeau à la fois dérangeant et intrigant, mais cadeau qui cible juste.

J'ai une certaine réserve (antipathie même) envers les médias et les séries télévisuelles qui traquent ces « profils » angoissant marqués par la déshumanisation. Il y a manifestement une fascination inquiétante pour cette altérité sauvage.

Là, sous ces quelques mots, il n'est pas question de médiatisation donnant à nourrir des bouches en quête d'une curiosité « interdite » tant elle effleure le sordide.

Non. C'est le témoignage d'un père.

Un père qui témoigne avec pudeur et effroi sur ce fils qui lui échappe encore aujourd'hui.
Un père qui ressassera sans cesse l'indicible et qui tente par sa plume d'en saisir des brides.

Un père qui se remet en question et qui restera à jamais cloué à ses points d'interrogation.

Qu'est-ce qu'apporte un tel témoignage ?
J'avoue me poser encore la question.
Néanmoins je salue Lionel Dahmer de puiser ses mots au coeur de l'authentique, sans fard ni séduction.
Sans défendre l'innommable.
En ne dédouanant pas ce fils horrifique malgré l'amour qu'il n'a jamais cessé de lui porter.

Si on nous parle du cannibale de Milwaukee dans les années 80-90, sans aucun doute nous le voyons avec sa mine apathique, ses grosses lunettes, ses cheveux pailles... Jeffrey Dahmer... Jeff !

Adoration du corps masculin inerte, puis une frénésie macabre s'empare de ce jeune américain à la dérive... alcool, drogue, pulsion, sexe, peur, pour aboutir jusqu'au cannibalisme et ce afin de satisfaire son pur plaisir...

Ici il 'agit du témoignage autobiographique du Père de Jeffrey... nous grandissons donc avec son fils au travers ses yeux de Papa... un papa qui cherche à comprendre le "pourquoi"... pas de mot, pas de réelles explications... on tente indéniablement de puiser dans l'enfance intergénérationnelle, reproduction de schéma ? carence affective ? erreur de parcours d'éducation ? en tout état de cause Jeffrey à été jugé comme responsable de ses actes...

Au travers cette autobiographie de Lionnel Dahmer nous sommes très vite emmenés dans ce huis clos familiale, nous assistons à la chute inexorable de la famille et de Jeffrey... pas de détail sordides mais le déroulé d'une histoire incroyable... Nous comprenons le combat d'un père pour son fils, une vision occultée des prémices d'actes de barbarie...

Indéniablement nous nous prenons de compassion pour la famille qui est une des (nombreuses) victimes de Jeff, la grand mère qui décèdera de chagrin semble-t-il, de Shari la nouvelle épouse de Lionnel qui fait preuve d'un esprit maternel pour Jeff, le petit frère mis à l'écart par une mère névrosée et polymédicamentée ... paradoxalement préparez vous à avoir de l'empathie pour Jeffrey...

La chute pour Lionnel Dahmer est violente " Pour la première fois, j'ai commencé à envisager la possibilité que mon fils n'était finalement pas la victime d'un crime, qu'il n'était pas celui qui avait assassiné, mais l'assassin." .... Tout s'enchaîne, le nom de Dahmer devient maintenant une propriété collective dans l'histoire... l'anonymat d'une famille tombe pour toujours... au grand jour la famille éclatera elle même violée dans son intime par une presse sans limite

Cette biopic est à lire... clairement en quelques heures je me suis imprégné de l'histoire... La construction du livre est temporelle et plutôt bien faite, les photos de Jeff de sa naissance jusqu'à sa condamnation viennent appuyer la véracité des faits... il est là... ne l'oublions pas... au delà d'un livre... il s'agit de faits

J'avais oublié que le cannibale de Milwaukee avait été assassiné en prison...

L'affaire Dahmer où quand l'homme passe de l'humain au monstre...

Je vous fais un petit retour sur ma dernière lecture, il s'agit d'une autobiographie sur la famille "Dahmer".

Un livre intéressant et touchant basé sur le témoignage de Lionel Dahmer, macabrement connu comme étant le père de Jeffrey Dahmer, on comprend très vite l'incompréhension et l'impuissance de ce père qui a assisté sans le savoir à la descente aux enfers de son fils.

On ressent l'affection qu'il voue à son fils, cet enfant qu'il a élevé mais aussi l'effroi qu'il ressent face aux actes barbares et inhumains que son fils à commis. La remise en question dont il fait preuve au cours de son récit en est la preuve, "Et si je m'en étais rendu compte avant ?", "Est-ce que c'est ma faute ?" , " Est-ce que cela peut être génétique ? Etc.

Le livre se perd par moment dans quelques digressions, mais je pense que cela est normal. Après tout nous lisons tout le cheminement de pensées qu'à pu se faire Lionel dans son esprit au long de ces années sur les atrocités pratiquées par son fils. de sa naissance, par son adolescence, jusqu'à son assassinat en Novembre 1994.

En plus des victimes, j'ai eu beaucoup d'affection pour la grand-mère, Shari (la seconde épouse de Lionel) et pour David, le frère de Jeffrey, des victimes involontaires également.

J'ai eu plus de mal à avoir de l'empathie pour son père, peut être son côté froid et détaché qu'il évoque lui-même, je ne sais pas quelque chose m'a dérangé dans son comportement sans que je ne puisse vraiment l'expliquer.

En résumé un livre intéressant sur la vie, l'histoire, les atrocités du cannibal de Milwaukee.