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EAN : 9782246811824
576 pages
Grasset (20/04/2016)
3.83/5   12 notes
Résumé :
Une saga épique dans la veine de Salman Rushdie.
Publishers Weekly
Tout commence par la mort mystérieuse d'un couple au coeur d'une paisible résidence en Nouvelle-Angleterre, de nos jours... À moins que tout ne commence en réalité cent cinquante ans plus tôt, et un océan plus loin. Nous sommes en 1843, dans une Irlande ravagée par la famine. Padraig Aherne et Brendan McCarthaigh sont unis par une amitié que rien ne semblait pouvoir briser - jusqu'au jo... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Merci à Grasset !
Nulle part commence de nos jours avec la mort d'un couple dans une résidence de Nouvelle-Angleterre. Kalyan Ray nous emmène ensuite en Irlande, mais 150 ans plus tôt, avec l'histoire de Padraig Aherne et Brendan McCarthaigh, deux amis liés par amitié inébranlable. C'est pourquoi lorsque Padraig est condamné à être exilé, Brendan est prêt à s'occuper et à aimer la fille de son ami. Une fille née d'un amour hors mariage, et dont il n'a jamais su l'existence...
Kalyan Ray, avec Nulle part, offre ici une histoire complexe, où les personnages sont pris par les remous du temps. Plusieurs destins, une épopée sur différents continents, qui nous fait passer de l'indépendance de l'Irlande à la vie en Inde, la vie en Europe de l'Est ou à New York. On peut dire que Nulle part nous fait vivre plusieurs vies dans seulement 500 pages !
Nulle part s'est révélé un gros coup de coeur, et je n'ai pas pu le lâcher avant d'avoir pu lire la page finale. Pourquoi ? Déjà pour Padraig et Brendan, deux personnages captivants, cabossés, mais prêts à tout pour vivre, survivre, et protéger les personnes qu'ils aiment. Les personnes qu'ils côtoient, leurs descendants, leurs ennemis, tous sont également magnifiquement bien décrits. On souffre et on rit avec eux, et j'aurais voulu rester plus longtemps en leur compagnie ! Mais la force de Nulle part ne se limite pas à ses personnages. Il y a également ces descriptions de paysages, qui m'ont donné encore plus envie d'aller visiter l'Irlande et l'Inde, mais aussi la possibilité de s'immerger dans un bain d'histoire. L'indépendance de l'Irlande est un fait historique connu, mais la façon dont elle était dépeinte ici m'a vraiment bouleversé et m'a donné envie d'en savoir plus. Tout comme les petits détails qui parsèment le roman et qui ne font qu'ajouter à son réalisme : la description de la vie courante, les grands bouleversements historiques, les métiers, la famine en Irlande, les troubles en Inde, la façon de voir le monde... Et encore beaucoup d'autres choses, tout est à la fois réaliste et bouleversant.
(Mon avis complet sur mon blog.)
Lien : http://chezlechatducheshire...
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Tout commence par la famine des années 1840 en Irlande causée par les mauvaises récoltes et l'avarice des propriétaires anglais qui laissent mourir de faim leurs fermiers.
Deux amis Padraig et Brendan vont être contraints de s'exiler l'un vers l'Inde et l'autre vers l'Amérique. Comme dans un feuilleton du XIXème le sort s'acharne sur eux et leurs proches, la mort frappe sans pitié et les deux hommes doivent faire preuve d'un courage à toute épreuve pour survivre, mais la chance leur sourit aussi de manière inattendue comme il se doit dans ce type de littérature. Il ne faut pas être trop regardant sur les rebondissements de l'histoire qui sont fort peu crédibles et se laisser porter comme dans un roman de Dickens.

Ces deux aventuriers involontaires auront des enfants à élever, qu'ils les aient conçus ou adoptés et ces descendants seront eux-mêmes soumis aux aléas du destin qui les ballotera d'un continent à l'autre et les mettra en contact de façon assez invraisemblable mais toujours piquante pour le lecteur complaisant.

La filiation est le coeur du roman, la force de cette relation permet de surmonter les épreuves. L'identité se forge dans le souvenir des ancêtres et de leurs expériences. Les personnages sont envoyés aux quatre coins du monde, s'ils font racines dans des pays qui ne sont pas les leurs ils gardent la terre natale à la semelle de leurs souliers et au fond de leur coeur. Les liens familiaux sont plus forts que les distances, Nulle part où l'on soit on reste le fils de ses parents et un maillon dans une chaine qui peut s'interrompre mais pas se rompre.

Du point de vue littéraire l'écriture de Kalyan Ray est élégante et fluide et emporte le lecteur, le trop plein de coups de théâtre, de coïncidences est par contre problématique. Il en va de même avec des situations poussées aux extrêmes qui ont du mal à passer devant le lecteur trop rationnel.
A l'actif on peut verser la description de l'Irlande entre famine et révolte et celle l'Inde de 1947, dans les deux cas la perfide Albion n'en sort pas grandie.
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Comment résumer les multiples fils qui tissent les lignes de vie, les liens qui unissent, à travers le temps et sans qu'ils le sachent, les différents personnages de la grande saga de Kalyan Ray? de l'Irlande frappée par la famine et soulevée par la contestation sociale, jusqu'à l'Inde plongée dans les affres de sa guerre d'indépendance, et bien plus loin, jusqu'à nos jours, l'auteur crée une galerie de très beaux personnages qui prennent la parole chacun à leur tour pour raconter leur histoire personnelle, ce qu'ils savent de leurs origines. "Nulle part" est un roman magnifique, parfaitement mené, une belle réflexion sur ce qu'est l'identité, la quête universelle des origines, et sur la condition humaine.
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L'histoire démarre en Irlande en 1843, avec Brendan et Padraig et se termine à News York en 1989 (avec qui ?). Enfin, je dis l'histoire mais je devrais dire le livre car il y a longtemps que j'ai perdu le fil de l'histoire.
La toile de fond est historique, l'emprise de l'Empire Britannique d'abord sur l'Irlande puis sur l'Inde avec ses cohortes de famines, violences meurtrières
On comprend mieux le Brexit.
Le premier tiers du roman est intéressant , on suit bien l'exil forcé des 2 protagonistes qui se retrouvent par hasard, l'un en Inde, l'autre au Canada.
Ensuite les fils s'emmêlent et l'on est perdu. L'auteur a voulu raconter tellement d'événements sanglants sur 3 continents qu'il nous perd dans ses descriptions rêveuses se voulant poétiques et qui sont surtout ennuyeuses.
Des fils se rejoignent à la fin mais on ne sait plus où sont leurs origines.
Dommage, cela aurait pu être une belle saga mais c'est devenu au fil des pages un pensum.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Je sortis et, cherchant une cigarette, m’aperçus que c’était la dernière de mon paquet. Je l’allumai avec cérémonie et soufflai la fumée dans l’air du soir.

Aucun mobile, aucune empreinte suspecte, aucun témoin. Pourtant, à l’intérieur de cette maison d’une impasse tranquille de ma ville natale, un mari et sa femme, tous deux nés à l’autre bout du monde, étaient morts dans les bras l’un de l’autre. À trois mois de la retraite, je ne voulais pas que cette affaire en rejoigne tant d’autres non élucidées dans notre petite ville au nord de Upstate New York, et se mue en un fardeau personnel qui viendrait hanter les instants les plus sereins de ma retraite, plongé jusqu’aux genoux dans les courants d’un torrent poissonneux.

Je me rappelais que, quand j’étais un bleu en ville, ce vieux renard de détective Jim Henderson aimait à répéter : « Dans les affaires criminelles, ne cherchez pas à plus de deux degrés d’éloignement… et encore… Sauf s’il y a vol. Souvent les liens sont ceux qui paraissent les moins plausibles. »

J’avais l’impression d’avoir hérité d’un livre ancien dont il fallait découper soigneusement les pages avec un coupe-papier, d’un geste chaque fois aussi délibéré que le précédent. Dans ma tête, je me répétai, en hongrois, la seule langue que je parlais lorsque j’étais arrivé en Amérique, à l’âge de cinq ans : « A konyvek nema mesterek ; világos, nint a vakablak… feher liliomnak is lehet fekete az ámyeka. » À savoir, « les livres sont des maîtres muets : clairs comme une fenêtre aveugle ». Même un lis blanc projette une ombre noire. Dans ce livre-là, je connaissais la fin d’un seul chapitre, le dernier. Ce qui précédait était encore terra incognita, une géographie inexplorée.
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