Quais du polar c'est certes fini depuis une semaine mais ce n'est pas pour autant qu'on ne parle plus de polar notamment pour les adolescents en bande dessinée, ce qui n'est pas si fréquent.
Dans ce cadre, un mot sur PHILIPPINE LOMAR nouvelle série jeunesse signée
Dominique Zay et
Greg Blondin qui est une très belle surprise qu'on doit aux éditions La Gouttière.
Après un formidable premier volume fin 2016, qui nous avait forte impression, qui abordait le délicat sujet du racket , notre jeune et pétillante enquêtrice que rien ne peut freiner est encore amener à résoudre une enquête dans laquelle une victime un peu perdue se retrouve dans le besoin.
Ce tome deux, toujours trépidant dans les aventures de Philippine, s'intéresse au harcèlement que peuvent exercer ou subir certains jeunes, et la difficulté quand ceux ci sont en pleine construction de leur identité.
Le deuxième est dans la même veine que le premier, car il multiplie les clins d'oeils à l'univers noir avec une belle pincée de , Philip Marlowe, le célèbre détective de Chandler et des dialogues savoureux à la
Michel Audiard.
Mais cela n'empêche pas la toile de fond de la série d'être réaliste dans sa dimension chronique sociale. Ce second tome, entre tension et émotion, approfondit lar elation entre Philippine et ses proches, notamment sa maman, sourde et muette, qui a beaucoup d'intuition
Philippine Lomar est toujours aussi débrouillarde et décoiffante, héroïne à la langue bien pendue qui n'hésite pas à aller aider toutes les victimes .
Qu'on aimerait l'avoir comme amie cette Philippine, une jeune fille courageuse et pleine de détermination terriblement attachante qu'on est prets à suivre dans toutes ses aventures à venir, surtout évidemment, si elles sont aussi bien menées et rythmées que les deux premiers.
Ce braqueur des coeurs, qui brille aussi par son découpage très cinématographique, ne fait que le confirmer.