Un recueil de nouvelles facile à lire et distrayant. La diversité des histoires proposées est agréable, encore que la plupart se rapportent au même thème : la famille ou le couple.
Je suis déçue de ce que je perçois comme un manque de qualité littéraire, et surtout comme une inégalité de la qualité des nouvelles. On ne voit pas toujours où l'auteur veut en venir, certains effets, certaines chutes manquent leur but, et on est gêné, frustré de ne guère savoir quoi penser de la nouvelle qu'on vient de lire avec curiosité. Ou l'on n'en a pas compris le sens, ou on l'a compris, mais il était décevant.
Certaines nouvelles de vingt ou trente pages auraient pu viser, et plus efficacement, au même effet en cinq ou dix pages ; on ne comprend pas bien l'intérêt d'une telle quantité d'informations qui n'amènent pas à la chute. Un style mal articulé n'arrange pas les choses : les phrases, (très) longues en général, sont souvent mal organisées, de sorte qu'on doit les relire trois fois en se concentrant pour en comprendre l'intégralité. Un recours très fréquent, voire abusif, aux parenthèses empire cette confusion.
Mais, bien sûr, cela ne présage pas une mauvaise romancière ou dramaturge - et peut-être a-t-elle fait de très bonnes nouvelles -, et je compte, quand j'en aurai l'occasion, tester la valeur des autres écrits de cet auteur peu connu.
Commenter  J’apprécie         00
Ce qui m'a rappelé un propos de Varvara : "Si j'étais un homme, je serais amoureux de ton mari". J'aurais dû lui demander ce qu'elle entendait par là. Au risque de me faire prendre pour une idiote. Depuis, je me suis rendu compte qu'il y a des silences aussi bêtes que des paroles.
De retour chez elle pour prendre un dernier verre, nous avons retrouvé Yvette qui nous attendait. Yvette l'esclave, l'adoratrice, la victime, le paillasson. Yvette devait être jolie, dans son genre un peu mièvre, durant la brève période où Léda l'avait mise dans son lit. Rejetée, humiliée, elle était, paraît-il, heureuse, et pourquoi pas ? Yvette est toujours là, assiste au défilé des amours, aux scènes, aux répudiations. Elle mange, elle est devenue très grosse.
Je sais qu'il y a des gens à qui c'est égal de vivre dans l'à-peu-près, ce n'est pas mon cas, je passe mon temps à vérifier, par exemple à traquer mes possibles fautes d'orthographe ou de grammaire. On dit que le langage sert à exprimer sa pensée. Pour moi c'est l'inverse, les pensées me viennent souvent des mots. Ainsi, en écrivant le mot, je me suis demandé tout à coup si les sentiments n'obéissent pas à une grammaire plutôt qu'à une logique.