Start-up mania

La couverture m'a semblé donner d'emblée le ton : Start-up monte (flèche vers le haut), Mania descend (flèche vers le bas)
L'auteur veut il montrer que l'engouement actuel pour les start-up n'est que « poudre aux yeux » ?

Le sujet m'intéresse à deux titres :
Tout d'abord à titre professionnel (je suis régulièrement en face de jeunes de 20 à 25 ans pour leur transmettre des notions comme budget, seuil de rentabilité, chiffre d'affaires, marge et résultat ; il s'agit de jeunes adultes qui sont tous en entreprise en alternance et il y en a toujours un ou deux qui est en apprentissage dans une start-up, « secteur » que je connais très peu)
Et à titre personnel , ma grand fille est en première année d'études supérieures (la même école qu'a fait Erik Orsenna cité dans le prologue)
D'où vient cet engouement des jeunes (et des moins jeunes) pour créer leur start up ?
L'auteur n'y va pas avec le dos de la cuillère puisqu'il appelle les start-up qui ont réussi des « sectes » (p66) un peu plus loin il parle de « mode commando ».
Il fustige l'aspect faussement fun des startup (avec baby-foot et anglicismes)
J'ai noté pour mes futurs cours des chiffres intéressants sur le nombre de start up qui survivent (beaucoup moins que celles qui échouent)
A cet état des lieux se rajoute une description de l'engouement tant populaire que politique, une comparaison entre les pays (USA et Israel en tête dans la cour de la start-upisation)

Un livre exhaustif qui analyse également classes sociales, féminisation (à peine 15% de femmes parmi les créateurs de startup ), volonté politique, licornes et de gazelles (p173) et aussi intérêt des grandes entreprises...

Enfin j'ai trouvé très pertinent le parallèle avec la ruée vers l'or. Dans la ruée vers la start-up, ce sont les financiers et vendeurs de conseil en tout genre qui tirent leur épingle du jeu.

Bon vous êtes prêts après tout ça à fonder votre start up ? c'est pas difficile : un peu de love money, un peu de crowdfounding, un business model qui séduit un business angel ...qui passe le relais à un capital venture.

Pour ma part, j'ai trouvé cet ouvrage très instructif, avec un ton très journalistique (logique vu que Michel Turin est journaliste aux Echos) et je le recommanderai à mes étudiants.

J'ai beau être une milléniale je ne connais rien au Star Up, ce n'est pas mon rêve et je ne connais pas une personne qui ait ce rêve. Alors autant dire que j'ai lu ce livre sans grande connaissance. Malgré cela je n'ai eu aucune difficulté à lire et comprendre ce bouquin.

J'ai appris beaucoup et j'ai découvert un monde incroyable. Un monde avec son vocabulaire, son design, son esprit, son machisme, son fric, ses visions, ses défauts, et ses quelques réussites comme les licornes (la star des Star Up) mais difficile à décrocher. Surtout pour la France. Car comme va nous l'indiquer le livre : le marché, les lois, le système d'une manière générale n'aident que difficilement à atteindre le graal du graal : la licorne.
Cela étant, ce qui ressort de cette étude nous indique que pour la France la « Star Up nation » dont rêvé Macron pour son économie et sa place dans le monde, n'est qu'une utopie. En lisant l'auteur nous découvrons en effet que ces dernières ne réussissent que rarement, n'embauchent quasiment pas, ne se dirigent pas dans les bons domaines et ne vivent pas assez longtemps pour être réellement avantageuses. La concurrence les rachète régulièrement pour éviter toute opposition sur le marché, de fait elles ne grandissent pas très longtemps… Bon elles ne sont pas non plus inutiles, mais pour sortir un pays de la crise vaut mieux compter sur autre chose qu'une simple entreprise. Car oui, la Star Up n'est qu'une simple entreprise.

Autre chose intéressant dans ce livre, c'est le regard de l'auteur sur l'étranger. Via ce dernier nous allons découvrir pourquoi certains pays comme les Etats-Unis réussissent mieux que d'autre. Plus étonnant en ce qui me concerne, la réussite d'Israël sur ce point. Elle égale les EU, et sa réussite est due (surtout) à sa situation politique. Chose que je n'imaginais pas.

Parmi les autres points développés, et pour finir, notons que la Star Up confirme le fait que les métiers du futur n'existent pas et qu'ils s'en inventent des nouveaux chaque jour. « Star-uper » n'existait pas il y a 20 ans, pas plus que « Youtuber » au demeurant, maintenant, pourtant, ce concept a donné naissance à des idées mais aussi à des métiers pour lancer les Star Up... Bref. Si la Star Up est un rêve, ce rêve confirme néanmoins l'évolution du monde.

En résumé, c'était un livre facile à lire pour l'inculte que je suis sur ce sujet et pour mieux comprendre le phénomène.
Lien : http://voyagelivresque.canal..

La France est elle devenue une "Start-Up Nation", en tout cas les start-ups n'ont jamais connu climat aussi favorable dans l'économie mondiale actuelle. Entre articles de presse à leur gloire et levées de fonds extraordinaires, leur développement semble inarrêtable. Et pourtant! Si tout cela n'était qu'une bulle, si les valorisations ne reposaient que sur du vent? Et quel est le poids économique de ce nouveau modèle dans notre pays?

MIchel Turin nous invite dans ce monde fabuleux, et nous montre surtout l'envers du décor dans cet essai très intéressant et très documenté. L'écosystème un peu spécial est bien décrit et permet de bien s'y retrouver.
Petit bémol, il y a tellement à raconter , d'entreprises à citer (ainsi que leur fondateurs) que le livre devient un peu un catalogue par moments.

La start-up mania, l'ère des start-up. Elles poussent comme des champignons, inventent leur propre économie et cherchent à devenir ce qu'ils appellent des "licornes".
Les licornes sont les start-up star comme Uber. En France, nous n'en avons que trois : Blabla car, Criteo et Doctolib. Les autres n'arrivent pas à atteindre ce niveau, parfois trop soumises aux lois des GAFA (Google, Amazon, Facebook, Apple).
Michel Turin nous fait un état des lieux des start-up, notamment en France. Il nous parle de cette fascination des start-up comme nouveau modèle cool dans lequel il faut se précipiter car "si on n'a pas créé une start-up à 30 ans, c'est qu'on a raté sa vie." Mais on peut aussi rater sa start-up. Et beaucoup le prouvent.

C'était intéressant de découvrir le fonctionnement économique des start-up. Dans un document assez accessible. le seul vrai défaut que je lui ai trouvé : sa syntaxe. Il fait des phrases inutilement compliquées, voire parfois un peu maladroites.
Mis-à-part ça, un documentaire enrichissant sur l'univers des start-up qui donne à réfléchir.
(un avis plus complet et illustré de citations sur le blog)
Lien : http://blondes-and-litterair..