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Un certain goût de plomb tome 1 sur 1
EAN : 9782491366063
588 pages
Oneiroi (28/05/2022)
4.83/5   12 notes
Résumé :
Les revolvers pétaradent, les os éclatent, les chairs se déchirent. La Guerre des Jabots empoisse la terre d’un sang noir.
La poudre et le plomb sont les armes choisies par le baron de Parcendres pour réunir Les Baronnies sous son joug. Son ambition, obscène et sans gloire, gangrène le continent jusqu’aux petits villages comme La Creusée où vit Charlise. Arrachée à ses parents par la stratégie sans scrupule du colonel Dusneau, la gamine se lie, malgré el... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
On se retrouve aujourd'hui avec mon premier coup de coeur de 2022 ! Oui, on est fin août, il était temps, je suis bien d'accord. Il aura fallu un petit pavé de fantasy à la sauce western spaghetti pour m'emporter sur les traces d'un pistolero qui ne suivait pas d'homme en noir fuyant à travers le désert. Non, on n'est pas chez King mais l'ambiance est là et les références sous forme de clins d'oeil aussi. J'étais prédestinée à aimer ce bouquin, c'est sûr !

Le baron de Parcendres a décidé d'unir les baronnies sous sa bannière. de gré ou de force. La Guerre des Jabots fait rage jusque dans les coins les plus reculés. À La Creusée, la petite Charlise est arrachée à ses parents et envoyée en première ligne par le Colonel Dusneau pour servir de chair à canon… ou à mine, en l'occurrence. Au cours de sa fuite, elle tombe sur deux pistoleros qui la prennent sous leur aile. Leur unique objectif est d'échapper à la guerre mais quand le sort s'acharne…

En parallèle, on suit Mireïa, l'épouse du Colonel Dusneau, et leurs jumeaux Arsàn et Zacaria. Loin d'être une femme au foyer comme tant d'autres au sein de la bourgeoisie, elle est dotée d'une ambition tout aussi dévorante que celle de son mari, au point de ne pas hésiter une seconde à mêler ses enfants à un meurtre, quitte à se retrouver aux prises avec les pouvoirs chamaniques des Tallaïms, une peuplade que l'on pourra assimiler aux indiens d'Amérique, tout aussi persécutée qu'ils ont pu l'être.

Balles perdues est le premier tome d'une saga au long cours. L'auteur alterne les points de vue de ses différents protagonistes. Ils sont assez nombreux mais ils sont tellement bien incarnés qu'on a vite fait de les identifier et surtout de s'y attacher. Ils sont au coeur de l'histoire. Très humains, ils ont tous leurs particularités, leurs défauts, leurs objectifs et tous évoluent en fonction des événements. Il y en a pour tous les goûts, même les plus originaux avec un Baron Fortune que j'aurais aimé découvrir davantage.

L'univers est vraiment très chouette et réunit tous les codes du western : des flingues et des duels, des parties de cartes, une attaque de diligence, un peuple opprimé et réduit en esclavage… le tout mâtiné de chamanisme, dans des bayous où se développent d'étranges créatures. Les thèmes sont nombreux, de la perte de l'innocence au deuil, la trahison, la vengeance ou la maladie, en passant par l'esclavage ou encore l'avortement. Sur près de 600 pages, l'auteur aborde tout ça dans un joyeux pêle-mêle mais c'est vraiment très bien fait.

Vous l'aurez sans doute compris, je suis tombée sous le charme, j'ai adoré ! C'est un roman un peu cher mais je ne regrette pas une seconde mon investissement. J'ai passé un excellent moment en compagnie de cette galerie de personnages. En plus, Arnaud Cazelles a une jolie plume, ce qui ne gâte rien. Seul bémol, les trop nombreuses coquilles qui parsèment encore le texte, c'est un peu dommage. Quoi qu'il en soit, j'ai vraiment hâte de découvrir la suite et je recommande ce premier tome à grands cris !
Lien : http://etemporel.blogspot.co..
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J'avais entendu parler de ce roman sous l'étiquette "western fantasy provençal", voilà qui avait de quoi intriguer. Je suis heureuse de dire que j'ai bien fait de céder à la curiosité.
"Un certain goût de plomb", c'est d'abord des personnages variés et hauts en couleur auxquels on s'attache un peu plus à chaque page, des personnages malmenés par le rouleau compresseur cruel de la guerre et des luttes de pouvoir. Il y a Charlise, la "petiote" de 8 ans que le destin se charge de faire mûrir bien trop vite en l'arrachant à son paisible village où chantent les cigales pour en faire la victime d'une stratégie monstrueuse qui la mènera entre les murs d'une ville assiégée. Heureusement pour elle, Charlise croisera la route de Jo, pistolero vieillissant à la conscience en voie de s'alourdir, et de Nad, boule de rires à la gouaille incisive et à la gâchette virtuose. Il y a Na'we, la domestique qui n'a tourné le dos à son peuple que pour mieux le rejoindre dans l'esclavage, au moment où elle ressuscite la magie chamanique dont elle a hérité. Il y a Zaggo et Basile, les deux frères loyaux l'un à l'autre envers et contre tout, l'un portant le courage et l'autre la raison. Et il y a la famille Dusneau, jolie brochette de cyniques que le sang n'arrêtera pas pour tracer leur chemin dans une société hypocrite où même les enfants peuvent servir d'instruments criminels. Les enflures, dans ce roman, sont traitées avec la même profondeur que les braves gens, on peut les comprendre à défaut de les aimer, et ce n'est pas le moindre atout de cette fresque bourrée d'action et de complots !
Après les personnages, l'univers : on est bien dans le western, avec ses shérifs, ses hors-la-loi, son chemin de fer et ses duels mortels sous un soleil de plomb, mais ce qui donne sa véritable épaisseur au continent des baronnies, ce sont d'une part les luttes de palais qui gangrènent sa haute société, façon "Game of thrones" dans un 19e siècle méditerranéen, et d'autre part le mystérieux peuple des Tallaïms, dont l'inspiration est plutôt à chercher du côté de l'Afrique et de la culture vaudou que des Indiens d'Amérique. Côté fantasy, les chamans paient de leur personne pour donner naissance à une magie noire retorse tandis qu'on peut oublier dragons et donjons au profit de caméléons géants et de bayous mortels.
Je finirai par la plume : ce noeud d'intrigues inventives est en plus servi par une langue imagée qui recourt autant aux métaphores qu'à l'argot provençal, parfaitement adaptée aux paysages âpres et aux francs-parlers de cette conquête de l'ouest revisitée... et d'autant plus apréciable que, malgré les événements violents régulièrement relatés, Arnaud Cazelles ne s'égare jamais dans la complaisance, parvenant à émouvoir sans verser dans la facilité sanguinolante. Bref, une réussite sur tous les plans !
En résumé : ne boudez pas votre plaisir avec ce western qui fleure bon la poudre, l'anisette et la magie noire... le voyage en vaut la peine !
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Adio,

Au regard du nombre de livres que je lis, je publie très rarement une critique. Pourquoi pour ce livre ? C'est à la fois un énorme coup de coeur et un livre très peu connu. Merci d'ailleurs au blog de l'ours inculte de l'avoir mis en avant.


Par cette critique, j'espère aussi faire passer le message à l'auteur et l'éditeur qu'il faut obligatoirement écrire la suite, siouplait.


Alors pourquoi un coup de coeur pour un goût de plomb ? Y a quoi là-dedans ?


Et ben c'est du brutal, du qui pique (mais du sensible aussi).

Du pistolero de Stephen King ? Y en a un peu

Du bon, la brute et le truand ? Y en a aussi (hum ces duels !!)

Des sept mercenaires ? Y en a aussi (dans le traitement des batailles de six-coups)

Du game of thrones ? Y en a aussi dans les jeux de pouvoir

Du Joe Abercrombie ? Y en a plein par le développement poussé des personnages (qu'ils soient bons ou mauvais, la frontière est mince...)

Du Voodoo child ? Y en a et c'est assez fun

Des petites coquilles dans le texte ? Y en a plein aussi et ça c'est moins bien, une bonne relecture aurait été la bienvenue


Y a pas seulement tous ces petits ingrédients, il y a surtout une écriture d'excellente qualité pour lier tout ça !!

Je vais arrêter là la liste de tout ce qu'on trouve dans ce sublime livre sinon vous n'aurez plus de temps pour aller lire ce livre. Parce qu'il faut ABSOLUMENT lire ce livre.


Merci et bravo Mr Cazelles


P.S.: allez lire ce livre sinon je dégaine...

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L'auteur nous donne le ton dès le prologue : les personnages vont souffrir !
Il nous propose une galerie extraordinaire de personnages bien construits, intéressants, attachants, détestables, sans scrupules… ces personnages souffrent énormément physiquement et psychologiquement, l'auteur ne néglige aucune horreur, aucune souffrance, le tout enrobé dans un univers « westerns ». Beaucoup de violence, de révolvers et de balles au fil des aventures et de leurs rebondissements. Arnaud Cazelles aborde aussi bien d'autres thématiques telles que la trahison, la vengeance, la guerre, l'esclavage… il donne une bonne part de chamanisme, à la famille sous différentes construction ou les liens entre les membres.
Les titres de chapitre démontrent une recherche humoristique où ironie croise sarcasme, sous le regard bienveillant de jeu de mot !
Nous avons 600 pages denses et riches qui décrivent une palette d'horreurs de l'humanité. On souffre, on se rassure, on est touché, on stresse… c'est parfois dur mais addictif !
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Mon premier abandon de l'année 😢
Un certain goût de plomb, d'Arnaud Cazelles. J'avais pris ça un peu au pif à Ouest Hurlant, parce que le pitch m'intriguait : un mix entre démons et western, sur fond de guerre entre baronnies, ça sort de la fantasy classique.
Malheureusement, j'ai été complètement hermétique au style (voire allergique ^^'), « trop » pour moi : trop de métaphores et de figures de style tout le temps, trop d'adjectifs à chaque mot, trop d'entrain en permanence, en fait. Je vous retrouverai des exemples si ça vous intéresse, mais un livre ne peut pas être composé uniquement de descriptions lyriques et d'intensité, c'est épuisant, et ça a fini par me sortir complètement de l'histoire. Je pense que c'est un équilibre très dur à trouver, d'autant plus qu'il est forcément subjectif et lié à la sensibilité du lecteur, mais là c'était trop pour moi, et après une centaine de pages, j'ai fini par admettre que je n'arriverais pas à me replonger dedans et que je passais complètement à côté de l'intrigue (qui du coup ne m'a pas du tout embarqué, alors que je pense que ça aurait en effet pu m'intéresser, ça semblait mettre en place des enjeux politiques, c'était assez trash par moments, mais quand on n'est pas dedans et qu'on regarde tout ça de loin… ^^'). En plus, c'est une narration externe/omnisciente, ce qui a déjà rarement mon adhérence, donc ça n'aide pas :p
Bref, un coup dans l'eau :/
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