A l'heure du débat pour le mariage pour tous, des réflexions autour de la famille ce livre est d'actualité.
Entre réflexion étayée de références bibliographiques du domaine de la sociologie, de l'anthropologie, de la philosophie, bref de tout un ensemble de sciences humaines et la narration de sa propre expérience de femme mariée à une autre femme, Jennifer Schwartz nous fait réfléchir à ce qu'est aujourd'hui la famille, le couple et la parentalité.
Souhaitant fonder une famille, l'auteure nous pointe les nombreuses difficultés, auxquelles sont confrontés les couples homosexuels. Ce livre questionne les statuts juridiques du parent qui n'a pas conçu l'enfant ou pas porté l'enfant, de son autorité parentale ou plutôt de son non autorité parentale. Il nous montre également l'épineux dilemme de ces couples. Ils ne sont pas encore reconnus comme les couples hétérosexuels considérés comme traditionnels, du moins dans le droit français alors qu'ils souhaitent accéder à une certaine « normalité » en fondant une famille.
Quels que peuvent être nos opinions, il n'empêche qu'il s'agit d'un véritable fait social qui mérite que l'on se pose la question de ces familles et de ces enfants.
La lecture permet de faire tomber nos oeillères et nous force à revoir nos convictions, et nos certitudes.
Un livre nécessaire qui a eu le mérite d'avoir été écrit.
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Jennifer Schwarz mêle le combat pour l'homoparentalité au récit de ses amours et de ses origines.
Lire la critique sur le site : Lexpress
"Il m'a fallu près de vingt ans pour comprendre qu'une identité n'est pas acquise une bonne fois pour toutes, que je ne suis pas femme parce que j'ai des seins, des hanches, un sexe féminin ou que j'ai décidé de l'être ou qu'on l'a décidé pour moi. Je reste libre toute ma vie de me réinventer, de jouer de ces codes, d'être émerveillée par la douceur désarmante d'un homme, d'être troublée, au-delà des rondeurs et des creux du corps, par sa sensualité, ou marquée par le comportement viril, pour ne pas dire typiquement masculin, d'une femme." (p. 56)
"Vivre à Paris quand on n'a pas d'enfants, c'est vivre dans un flot continu d' évènements." (p. 20)