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Wonder Woman - Terre Un tome 1 sur 1
EAN : 9791026811244
Urban Comics Editions (19/05/2017)
3.78/5   18 notes
Résumé :
Maintenues en esclavage durant des années par le demi-dieu Hercule, les Amazones de Themyscira se sont rebellées et ont défait leurs geôliers avant de s'isoler du « monde des hommes ». Des siècles plus tard, la jeune princesse Diana sauve le pilote écrasé, Steve Trevor... N'écoutant pas les ordres de sa mère, la Reine Hippolyte, elle s'enfuit avec Steve vers une contrée étrange : les États-Unis d'Amérique. Contenu : Wonder Woman Earth One vol.1
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Fausse naïveté
-
Ce tome est le premier d'une trilogie qui propose une version du personnage, indépendante de toute autre, ne nécessitant aucune connaissance préalable. L'histoire est parue d'un seul tenant sans prépublication, initialement en 2016. le récit a été écrit par Grant Morrison, dessiné et encré par Yanick Paquette, et mis en couleurs par Nathan Fairbairn. Il s'agit du premier tome d'une trilogie dont le tome 2 est paru en 2018, et le 3 en 2021, réalisés par les mêmes créateurs. La collection Earth One propose également une nouvelle version de Superman (par JM Straczynski & Shane Davis), Teen Titans (par Jeff Lemire & Terry Dodson), Batman (par Geoff Johns & Gary Frank), Green Lantern (par Gabriel Hardman & Corinna Bechko). le tome se termine par 10 pages d'études graphiques de Paquette.

Il y a trois mille ans de cela, Hercule se tient debout ayant revêtu la coiffe du lion de Némée, avec Hippolyta agenouillée devant lui dans la boue, enchaînée, au milieu des cochons dans leur enclos. Hercule est ainsi en train de l'humilier devant les autres amazones qui sont parquées dans un enclos fermé par des grilles métalliques. Il pleut, et Hercule écrase le visage de la reine dans la boue, d'un coup de pied. Elle implore Aphrodite de la prendre en pitié. Celle-ci lui répond dans le secret de son esprit et lui intime de reprendre possession de sa ceinture, que Hercule porte à la taille. Elle parvient à lui subtiliser pendant qu'il continue à se vanter à haute voix. Tirée par un coup de chaîne, elle se relève et se colle à Hercule, en feignant la soumission. Elle l'étrangle avec la chaîne qui l'entrave, toujours devant les amazones, et brise ses chaînes par sa seule force physique. Elle ceint la ceinture d'Aphrodite et se jette comme une tigresse sur les soldats qui accourent. Les ayant mis à terre, elle libère ses soeurs, et c'est le carnage. Puis elle prend la décision d'emmener son peuple dans une terre sans homme, protégée par une barrière magique.

Trois mille ans plus tard, la société des amazones prospère sur Themyscira, une île quasi paradisiaque, habitée uniquement par les amazones. Depuis le balcon de son palais, la reine Hippolyta assiste au retour de sa fille Diana, à bord d'un vaisseau volant invisible. Elle regrette de devoir présider à son jugement. Sa conseillère Nubia lui confirme que c'est le souhait même de Diana qui s'est soumise sans discussion. Effectivement, celle-ci descend de son vaisseau et elle est aussitôt entourée par un groupe d'amazones armées qui lui passent des chaînes pour entraver ses poignets, ainsi que dans un collier en cuir. Diana déclare à haute voix qu'elle se soumet à l'autorité, ainsi qu'au jugement car elle sait qu'il changera le monde pour le mieux. Les Moires ont été convoquées pour y assister et elles sont présentes : Atropos, Clotho et Lachésis. Les amazones se sont assises sur les gradins de l'amphithéâtre et Diana est dans la fosse, toujours enchaînée. Deux amazones pénètrent à leur tour dans la fosse, portant le lasso de vérité sur un coussin. Diana s'en saisit de sa propre volonté car elle a bien l'attention de dire toute la vérité. À l'incitation de sa mère Hippolyta, elle commence : tout a débuté la nuit précédant la Lune de Chasseresse, et le festival de Diana. Elle s'était rendue au temple de la guérison, avec une biche blessée dans les bras : Dindra s'était jeté dans le vide depuis une falaise et elle venait pour la guérir avec le rayon pourpre.

C'est un événement : Grant Morrison, scénariste réputé pour son iconoclasme et sa grande culture de l'univers partagé DC dispose des coudées franches pour écrire sa version de Wonder Woman. En plus il est associé à Yanick Paquette, un artiste connu pour sa capacité à dessiner des femmes au physique avantageux, et à la séduction irrésistible. du coup, il est possible de considérer cette histoire sous plusieurs facettes. Au premier degré, le scénariste se retrouve à raconter une nouvelle fois les origines de l'héroïne. C'est parti pour un mélange de mythologie grecque, de société vivant en autarcie dans une ile inaccessible, d'architecture hellénique, de jeunes femmes immortelles en jupette, et de découverte du monde patriarcal. Diana est une jeune femme (enfin tout est relatif, elle a quand même trois mille ans d'âge), et elle a décidé de désobéir à sa maman en participant à un tournoi qu'elle gagne facilement grâce à ses capacités physiques extraordinaires. Elle gagne un aéronef invisible qui lui permet de ramener Steve Trevor (un pilote militaire américain) à New York pour qu'il soit soigné. Après ce premier séjour dans le monde des hommes, elle doit revenir pour accepter le jugement de ses soeurs, puisqu'elle a brisé les traditions et la loi. Effectivement, l'artiste s'amuse bien à représenter ce monde peuplé de femmes, et leur princesse d'une stature imposante, et d'une présence aussi rayonnante qu'assurée.

Il ne fait aucun doute que l'artiste a pris un grand plaisir à dessiner cette histoire, restant impliqué du début jusqu'à la fin. Diana est absolument magnifique sur la couverture, une femme forte, avec une moue un peu déconcertante, semblant juger la situation de haut, présentant des formes épanouies, sans pour autant pouvoir être réduite à un simple objet, du fait d'une personnalité rayonnante, enchaînée et pourtant ni victime, ni sans défense, un véritable paradoxe. le lecteur peut même se demander comment les responsables éditoriaux ont pu valider une image aussi ambigüe, pour une collection prestigieuse servant de vitrine aux personnages pour atteindre le public des librairies non spécialisées. La scène d'ouverture présente des dessins ouvragés, avec un découpage de planche comme s'il s'agissait d'une scène représentée sur un vase antique. À plusieurs reprises, Paquette conçoit un découpage de planche original : les bordures de cases en frise géométrique, ou en lasso de la vérité, ou encore en ruban étoilé. Il varie la forme des cases en fonction de la nature de la séquence : des bandes traditionnelles, ou bien des cases triangulaires ou en arc de cercle, pour accompagner le mouvement, ou mettre en valeur une case plus importante.

Il est également visible qu'il a passé du temps pour concevoir l'aspect visuel des amazones et de leur société, s'inspirant beau coup de la version de George Pérez, avec une forte dose d'imagerie hellénique. le lecteur ne doit pas s'attendre à une reconstitution fidèle à la véracité historique. le dessinateur s'inspire de l'architecture et des tenues vestimentaires pour les arranger à sa sauce, en fonction des besoins du scénarios. Il en conserve l'aspect spectaculaire et solide tout en bloc de pierre, et il prend de grandes libertés pour varier les tuniques. Il reste ans le même registre de description détaillée à New York, avec une plus grande fidélité à la réalité moderne. Il insuffle une vie remarquable dans les personnages, avec une sensibilité faisant apparaître les nuances de leur caractère. Diana est magnifique de bout en bout, une femme superbe, avec un costume qui met en valeur sa plastique. Dans le même temps, son assurance indique qu'il ne s'agit pas d'une naïveté, ou d'une provocation, que c'est sa façon d'être, sans arrière-pensée sexuelle. La nature l'a dotée d'un corps de rêve et elle ne le cache pas. En outre, c'est un élément culturel chez les amazones : entretenir son corps et le montrer sans fard, ni fausse pudeur. Les pages montrent bien que les autres amazones ont la même attitude. le lecteur observe les autres personnages, et sourit en voyant cette version de Steve Trevor, sourit encore plus en voyant l'exubérance de Beth Candy, très fidèle à l'esprit de la version originelle. D'une manière générale, il est sensible à la bonne humeur qui plane dans le récit : pas de mélodrame, des personnages qui sourient régulièrement, et des étoiles qui viennent décorer quelques cases entre enthousiasme et touche humoristique.

L'admirateur du personnage est aux anges : Morrison & Paquette respectent l'esprit de la version d'origine, avec l'inclusion des éléments les plus décalés comme les kangas (les animaux de monte sur Paradise Island), l'avion-robot invisible, et les entraves sous forme de chaîne. de ce point de vue, la vision originelle et originale de William Moulton Marston (1893-1947) & H. G. Peter (1880-1958), créateurs du personnage en 1941, est totalement respectée. Tout ce qui fait de Wonder Woman une superhéroïne qui ne peut pas être réduite à un cliché est présent dès cette couverture qui envoie des signaux dissonants, entre une femme en petite tenue et enchaînée, et une maîtresse femme. le lecteur peut d'ailleurs s'amuser à considérer le récit sous un angle féministe hommage sincère à ses créateurs et à relever les éléments qui en relève Une société de femmes qui s'épanouit sans intervention de mâles, une femme violée qui étrangle son violeur, un homme (Steve Trevor) sauvée par une femme, une femme qui soulève un tank et tient une armée en respect, une jeune femme en surcharge pondérale à la bonne humeur inaltérable avec une assurance qui force le respect et qui remet tout le monde à sa place. Dans ce récit, les hommes sont à peine plus que des figurants, et pour Steve Trevor un vrai faire-valoir. Les auteurs prennent un malin plaisir à montrer Diana proposant à Steve Trevor de passer un collier en cuir comme signe de soumission.

Grant Morrison reprend donc ces éléments hétéroclites qui demandent une suspension consentie d'incrédulité significative. Comment les amazones ont-elles pu réaliser des avancées scientifiques jusqu'à construire un aéronef invisible, un rayon guérisseur, tout ça en autarcie et sans aucune industrie ? Une civilisation cantonnée sur une île peut-elle vraiment prospérer sans risque de dégénérer faute d'interactions avec d'autres communautés ? le système de croyance peut-il rester figé sans aucune remise en cause pendant 3.000 ans ? Sauf que le coeur du récit est ailleurs. Morrison et Paquette rendent un hommage sincère à une héroïne qui a enduré les décennies, et aux bizarreries d'origine intégrées par son créateur, et surtout racontent l'histoire d'une jeune femme qui a soif de changement, qui est en rébellion contre l'autorité de sa mère, qui voit qu'elle peut apprendre des autres, qui veut braver les interdits, dont la culture se heurte à une autre très éloignée d'individus considérés comme l'ennemi éternel, etc. Cette facette de l'histoire est délicieuse, une jeune personne obligeant les adultes à reconsidérer leur immobilisme, leur stase culturelle, leurs certitudes absolues.

Le lecteur entame ce tome avec une attente assez élevée pour de tels auteurs. Il découvre une bande dessinée très facile à lire, avec des dessins jolis, une mise en page vivante avec des découpages originaux, et une héroïne magnifique. En fonction de sa sensibilité, il accepte plus ou moins bien les éléments les plus particuliers de la mythologie de l'amazone, et le principe d'une société immuable vivant en autarcie. Néanmoins, il se laisse facilement entraîner par les très belles pages, et par la tonalité assez détendue du récit. Petit à petit, il tombe sous le charme de cette jeune adulte (tout juste 3.000 ans) qui rue dans les brancards, qui pense par elle-même, qui ne prend pas tout pour argent comptant, qui fait preuve d'une forme d'ingénuité du fait de sa culture, mais aussi d'une grande force de caractère.
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Pour ceux qui l'ignoreraient encore, la franchise "terre-un" se propose de revisiter les origines des plus grands héros de DC Comics. Superman et Batman (le Batman je le recommande d'ailleurs chaudement) y ont déjà eu droit. le tandem créatif officiant sur le présent volume, consacré à Wonder Woman, est constitué de Grant Morrison et du dessinateur canadien Yannick Paquette.

Pour commencer je vais citer la dédicace de Yannick Paquette , adressée à sa mère : "En m'élevant au sein d'un foyer féministe, elle m'a offert une vision moderne du monde qui m'a permis de définir ma relation aux femmes de manière égalitaire". le ton est donc donné : on veut nous vendre une version féministe de l'héroïne. Soit, mais rien de neuf là-dedans, puisque voici ce qu'affirmait le communiqué de presse qui accompagne le lancement de Wonder Woman en 1941 : " Wonder Woman a été conçue par le docteur Marston dans le but de promouvoir au sein de la jeunesse un modèle de féminité forte, libre et courageuse, pour lutter contre l'idée que les femmes sont inférieures aux hommes et pour inspirer aux jeunes filles la confiance en elles et la réussite dans les sports, les activités et les métiers monopolisés par les hommes".

Partant de ces affirmations on peut néanmoins se demander, après lecture : ce récit est-il réellement féministe ? Une histoire, avec autant de bombasses au centimètre carré, peut-elle raisonnablement être qualifiée de féministe ? Autrement dit, lorsque je fantasme, est-ce que je milite ? Vu qu'il m'est difficile, en tant qu'homme, de blâmer la vision de Wonder Woman que nous offre Yannick Paquette (très en chair), que je lutte de toutes mes forces contre le cynisme ordinaire qui m'habite et, qu'enfin, j'ai horreur des procès d'intention, j'ai décidé de croire aux bonnes intentions des auteurs. Qui pourraient (simple hypothèse) peut-être se résumer dans la volonté de promouvoir un féminisme incluant les hommes, celui de Diana, face au radicalisme excluant de sa mère, la reine Hippolyte.

Sinon, pour l'histoire, vous n'aurez qu'à vous référez au mythe originel et vous amusez à noter les divergences (puisque c'est un des plaisir du principe "terre-un", ce qui suppose un minimum de connaissance et / ou de recherches)


En bref, si ce n'est la brièveté du récit et le fait qu'il colle peut-être un peu trop, au niveau de l'intrigue, au récit originel, il n'y a pas grand chose à jeter dans cet album : les dessins et composition des planches de Paquette sont très efficaces, l'érotisation et l'ambiguïté du personnage de Wonder Woman sont fidèles aux origines : ne soyez donc pas dupe : oui "terre-un" est un concept carrément sympa mais ici, on ne nous vend vraiment pas du grandement divergent, ni du tract militant du MLF. Ceci dit, il n'est pas interdit de kiffer quand même !
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Troisième héros ou héroïne à passer dans la série Terre Un. La recette reste la même : des dessins magnifiques, une histoire revisitée dans une ligne très légèrement et audacieusement érotisée; Pourtant et cela reste mon avis, la sauce ne prend pas, le récit reste court et ne décolle pas vraiment. Les deux autres tomes a venir me donneront peut être tort, ce que j'espère, mais ce nouvel opus est largement moins puissant que ces deux prédécesseurs.
A voir par la suite.
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Dans ma jeunesse, j'ai lu beaucoup de comics mais pas ceux sur Wonderwoman. En revanche, j'ai beaucoup apprécié en son temps la série télévisée. Par conséquent, le long-métrage sorti en salle cette année m'a beaucoup surprise, et cette bande dessinée en est l'adaptation à la fois plus licencieuse et plus fidèle aux scenarii originaux : en est témoin la première de couverture qui fait de cette super-héroïne une majorette adepte du bondage, apte à attirer le lectorat essentiellement masculin de l'époque. Si bien que la forme donnée à Wonder Woman, insistant sur sa plastique et son costume, édulcore un peu le propos féministe : elle fait l'étalage de ses super – gadgets hérités des Dieux et de sa force d'Hercule, son père (et non de Zeus comme dans les versions précédentes), mais pas suffisamment de son intelligence. En revanche est soulignée l'homosexualité des habitantes de l'île et minimalisé le pouvoir de séduction des hommes. En fait, Wonderwoman est à la fois « bonne » et puissante, douce avec ses pairs et dure envers les hommes, de quoi finalement faire rêver les jeunes filles, alors… pourquoi pas ?
Lien : http://carnetsdesel.fr/wonde..
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critiques presse (2)
ActuaBD
28 juillet 2017
Après Superman et Batman, Grant Morrison s’attaque à Wonder Woman. Premier acte d’une série en trois tomes, le célèbre écossais reprend les thèmes fondateurs du personnage et livre une version à la fois simple et sans concession. Remarquable !
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Sceneario
15 mai 2017
Un excellent volume qui pose bien les fondations d'un traitement moins lisse qu'il n'y parait.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
[Wonder Woman] Les hommes. Si facilement impressionnés par les démonstrations de force. Par les choses qu'ils peuvent mesurer ou peser.
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[Trevor] Votre fille m'a sauvé la vie. Deux fois. A partir de maintenant, je suis de votre côté.
[Hippolyte] Ça reste à voir. Désires-tu Diana ?
[Trevor] Vous êtes toutes des incarnations mythologiques. On a un dicton, dans le monde des hommes..."ne vise pas trop haut". Vous voyez ?
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[Hyppolyte] Les hommes ne changent jamais, et pourtant ils modifient continuellement leurs exigences. Leur "masculinité" est une triste aberration de la nature. L'homme génétiquement incomplet...désire sans relâche ce qu'il ne peut être ou ce qu'il ne peut posséder.
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OK. Juste histoire que les choses soient claires...Tu vis sur une île paradisiaque de lesbiennes de S-F ? Qui pratiquent le bondage ? Chérie, je lève mon verre à ça !
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