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3,63

sur 624 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Le narrateur de ce roman nous révèle un pan de son adolescence, lorsque le maire de sa commune, ministre en exercice, fut accusé de viol, sur deux jeunes femmes, avec la complicité de sa maîtresse, partenaire de jeux, conseillère municipale et mère du narrateur.

Il nous raconte comment il s'est senti disjoint de ses parents, protecteur de son petit frère, puis après le départ de ce dernier dans la famille à l'autre bout du pays, comment il s'est rapproché de la fille du maire et s'est enfui avec elle.

Ce n'est qu'une dizaine d'années plus tard que le narrateur reviendra dans cette ville, apercevra ses parents et ressentira le besoin de reconstituer cette histoire, sa genèse et ses conséquences.

Ce n'est qu'alors qu'il pourra se construire (se re-construire).

Un roma différent de ceux auxquels Olivier Adam nous avait habitués ...

Un roman sur l'impact d'un fait divers sur toute une famille -dommage collatéral d'un méfait étouffé.

Un roman qui résonne d'affaires récentes ...
Lien : http://les.lectures.de.bill...
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Antoine travaille dans la librairie de Jacques. Il entretient une relation avec Chloé. Sa vie se fait au gré des vagues. Il vit au présent, ne pense pas au futur et surtout pas à son passé très pesant. Mais tout cet équilibre mental est bouleversé par l'annonce de la mort accidentelle de Jean-François Laborde. Sénateur, ancien ministre, cet homme explique l'exil d'Antoine de la ville de M, là où il est né, il a grandi et vu sa mère être adjointe municipale. Sa mère était une proche de Laborde, tellement proche qu'une liaison était sujette à ragot dans la petite ville, tellement proche qu'un scandale éclaboussant le maire ne pouvait qu'atteindre la mère d'Antoine. C'est ce fait divers, le scandale qui suivit, l'humiliation publique qui sont au coeur de l'exil d'Antoine.
Antoine est présenté dès les premières pages comme un personnage à côté. Il n'a pas vraiment d'objectif ni professionnel ni sentimental mais s'est trouvé un certain équilibre. le lecteur le découvre exilé en Bretagne, loin de cette ville qu'il n'a fait que refuser. le statut du protagoniste est très touchant. Il se sent poursuivi par son passé et par une certaine lâcheté. Il s'est protégé en prenant du recul, sur la ville, sur sa mère,… Par son regard très éloigné, nous découvrons un fait divers politique et médiatique. Mais les descriptions ne concernent que l'intimité des familles, celle d'Antoine, celle de Laborde. Ce sont les enfants qui sont les victimes. le décalage entre les deux générations, celle de 1968 et celle désenchantée, celle qui a cru profiter du monde et celle qui ne veut pas des miettes, est très fort. le roman perd un peu de son intensité dans des descriptions du paysage médiatico-politique. le lecteur est vraiment entraîné par le mal-être des personnages. Ils essayent de fuir les naufrages, celui de la famille, de la ville, de la politique et quelque part de notre société. Ce livre fait l'éloge du courage et de l'action semblant fustiger la facilité du rôle de spectateur.
Lien : https://tourneurdepages.word..
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Ce livre ne m'a pas autant transportée que d'autres du mème auteur, que j'apprécie particulièrement surtout 'Peine perdue' et 'A l'ouest'.
J'ai eu l'impression de retrouver en quelque sorte toujours la même trame, un homme la trentaine et un peu plus, exilé solitaire quelque part en province, cherchant à comprendre ou à accepter ce qui dans son passé de 'fils' lui a fait fuir la vie qu'il menait et qui le rattachait à ses parents. Peut être tout simplement l'auteur y transpose beaucoup de lui même ?
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La renverse renvoie au vocabulaire marin, la période qui sépare deux marées et durant laquelle le courant est nul. L'idée que je m'étais faite de la renverse initialement, ne connaissant pas ce terme, renvoyait plutôt au sens de l'expression « tomber à la renverse » et c'est un peu ce qui arrive au narrateur, Antoine, lorsqu'il apprend le décès de Jean-François Laborde.

Ce dernier maire de la ville de M., était aussi l'amant de sa mère. Tous les deux se sont retrouvés mêlés à une sordide affaire, jetant l'opprobre sur la famille d'Antoine, que ce dernier a alors tenté de fuir en se réfugiant en Bretagne.

La renverse semble décrire cette période de fuite, laquelle a pris fin à l'annonce de ce décès.

Je suis très rapidement entrée dans la lecture et dans l'histoire du scandale médiatico-politique décrit par l'auteur.

Cependant, je n'ai pas été entièrement convaincue par ce remake de l'affaire DSK à laquelle on ajoute le rôle d'une femme, qui ne me paraissait pas crédible.

Si je trouvais très intéressant d'utiliser le regard d'un adolescent et qui plus est le fils d'un des mis en cause pour raconter cette affaire, je pense que j'aurais préféré qu'il ait été le fils de Laborde lui-même. Surtout, l'histoire ne se racontait qu'à travers Laborde : son parti, sa fonction, ses moyens de défense, ses attaques contre lui … La mère d'Antoine apparaît assez transparente finalement et d'ailleurs le narrateur le dit lui-même dans l'ouvrage lorsque l'on aborde les arguments contre la défense de Laborde : quel intérêt de mêler sa maîtresse à cette sordide histoire si celle-ci ne visait qu'à l'atteindre ?

Pour ma part, c'est sa présence que je trouvais légèrement dénuée d'intérêt et ce, jusqu'aux dernières pages de l'ouvrage où là, ma position a quelque peu changé avec l'intervention de la tante d'Antoine, qui a enfin donné au personnage de la mère la place qu'elle méritait dans le récit…. Un peu trop tardivement peut-être.
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Olivier Adam a toujours cette capacité à croquer des personnages, des situations et des enjeux avec une grande justesse, et il le démontre une nouvelle fois ici avec l'implosion de cette famille et cette critique bien sentie du pouvoir.
La lecture est plaisante mais le récit semble régulièrement faire du sur place, abusant de redites qui n'apportent rien à une intrigue qui ne parvient pas à trouver un second souffle.
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Sujet d'actualité, basé sur la vie de l'auteur (je crois) : la mère du narrateur et son amant le mère d'une ville dortoir sont accusé d'abus sexuel... Pas évident à vivre pour un adolescent, il choisit la fuite et se décide à affronter ses démons une fois adulte.
J'aime le style de l'auteur, c'est très bien écrit, mais je n'étais pas dans le sujet.
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Premier livre que je lis de cet auteur, il était temps !

Antoine est adolescent lorsque sa mère se trouve impliquée dans un énorme scandale mêlant la politique, le pouvoir et le sexe. Avec son petit frère , ils vont vivre une descente aux enfers dans un quotidien ourdit de silence et de non-dit, un quotidien qui leur devient incompréhensible et dont il voudraient fuir la réalité.
Suite à ces événements , Antoine va vivre en Bretagne dans un village au bord de la mer où il a trouvé refuge. Il mène une vie simple et solitaire, jusqu'au jour où la nouvelle de la mort de Jean-François Laborde le happe.
La mort de cet homme qui a plongé sa famille dans le cahot fait sortir Antoine de sa torpeur et le replonge dans l'histoire qu'il a fuit.

Antoine et son frère sont des personnages attachants, et l'écriture d'Olivier Adam à une fluidité qui allège l'histoire qui somme toute est glauque, d'autant plus glauque qu'elle raisonne avec l'actualité. Il a le don de nous planter dans des paysages, que ce soit dans un pavillon de banlieue ou devant l'océan.
Mon bémol est cette mère qui à force d'être glaçante m'a paru caricaturale, même si je sais que parfois la réalité porte des êtres de papier.
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Les démons du passé sont une fois de plus aux trousses d'Olivier Adam, il a beau fuir encore et toujours, se cacher au fin de la Bretagne ou dans n'importe quel bled perdu de France ou de Navarre, ses casseroles le suivent même si elles ne se ressemblent pas (je ne suis pas certaine que cette phrase veuille vraiment dire quelque chose mais ça sonne bien non ? Et puis si, quand même, ça veut dire quelque chose !). Donc oui, les casseroles ne se ressemblent pas, ici elles prennent la forme d'un fait divers politico-sordide, mais elles collent toujours autant aux basques du narrateur, le rendant prisonnier de son passé et l'empêchant d'avancer dans sa vie. On voit bien que derrière les différents personnages de ses romans se trouve toujours un Olivier Adam aux prises avec les blessures de son enfance et qu'il écrit chacun de ses livres pour exorciser quelque chose, pour décrypter les mécanismes de défense que l'on met en place afin de se protéger de certaines vérités. Ce côté là, on le retrouve dans chacun de ses romans et c'est justement ce que j'aime chez lui. Et bien sûr, il décrit aussi très bien “les lisières”, celles des petites villes, des petites vies, des périphéries pavillonnaires uniformes et tristes, c'est même sa spécialité. J'aime aussi chez lui l'idée du “refuge breton” avec ses falaises, ses fougères, ses ajoncs, ses embruns, ses remparts, ses bateaux, ses petits bars et sa librairie. C'est quelque chose qui me parle véritablement car j'éprouve de manière totalement irrationnelle le même sentiment pour cette région…
Par contre, j'ai été un peu déçue par cette lecture, j'ai trouvé les personnages beaucoup trop caricaturaux, j'ai trouvé le narrateur trop détaché, pas attachant du coup, et pour conclure je dirai simplement que la renverse, ce n'est pas renversant (oui bon c'est facile, je sais…). Même si ça se laisse lire. Même si c'est touchant.
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Le livre évoque à travers la vie d'Antoine l'impact d'un fait-divers peu ragoûtant sur des adolescents . Leur mère est mise en examen pour avoir aidé son amant à abuser de deux jeunes femmes . Celui-ci étant un homme politique, l'affaire a un grand retentissement médiatique jusqu'à la prononciation d'un non-lieu innocentant les amants . L'ensemble est assez décevant malgré une bonne écriture .
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Un bon roman signé Olivier Adam. le livre questionne les identités multiples, et les faux-semblants. On se laisse gagné par la mélancolie (comme toujours chez Olivier Adam) et aussi la justesse des personnages.
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