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3,66

sur 1375 notes
non, non, non. Mais quel dommage, l'écriture, le style sont intéressants, mais le contenu est d'un tel gauchisme rebutant, personne ne pense plus aussi mal depuis la fin des années 90 et du socialisme, si ? et je sais de quoi je parle, venant d'une même banlieue HLM et d'un même milieu ouvrier. Mais sauf à avoir séché tous ses cours d'économie, ou d'avoir toujours 14 ans, ou d'être un vilain jaloux, je ne vois pas comment on peut exposer de telles idées à longueur de pages, sans se sentir un peu ridicule...
un talent qui aurait tout à gagner à changer de sujets.
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À peine refermé, ce livre hante les pensées.
On quitte Paul, le je qui raconte, presqu'à regret tant ses mots ont percuté et provoqué des remous.

Au-delà de l'histoire personnelle douloureuse, en quête continuelle, il y a l'histoire des hommes, de leur place indécise dans une société qui les nargue et les oublie.

Hommes et femmes travailleurs, logés dans un extérieur pavillonnaire répétitif…
Hommes et femmes repoussés dans un extérieur plus lointain, la Cité, où l'avenir, dès le début de leur vie, semble condamné à quelques exceptions près.

Classe moyenne, d'où s'échapper est difficile et si cela advient, crée un fossé qui risque de s'approfondir.

Le héros de l'histoire subit les conséquences de sa réussite et se retrouve en « lisière » de son milieu familial, de son ancien cercle de vie et surtout de lui-même.
Au bord de tout jusqu'à ne plus savoir où ni comment être.

Il y a des descriptions dures voire noires mais qui reflètent une réalité observée avec une lucidité impitoyable qui fait mal voire qui peut choquer certains.
Il y a aussi des interventions cruelles et réalistes sur le ressenti des livres qu'écrit Paul, incompréhension, trahison…
Il y a l'amour pour sa femme perdue, la jalousie, la violence.
Il y a l'amour pour ses enfants, bouées de sauvetage lorsque la Maladie tourne autour de lui et en lui.
Il y a parfois une cruauté (l'amie retrouvée), un égoïsme maladif qui le rend absent aux autres, la difficulté de communiquer, le silence familial, trop de non-dits…
Il y a un regard impitoyable sur les journalistes, le milieu parisien côtoyé, la société endormie par la médiocrité (émissions, livres, consommation…).
Il y a des passages sur le racisme de bistrot, les lieux communs, les jugements hâtifs (sur les bobos par exemple), la politique, etc… qui montrent un fonctionnement de degré zéro de la pensée.
Puis il y a la magie de la nature, les ciels illuminés, la couleur de la mer en contraste de la grande ville et de la ville insipide, incolore, banale de l'enfance où déjà il se démarquait par ses attirances et ses goûts musicaux, de lecture, de cinéma.
Mais… « On n'est pas innocent quand on dérange la société » - Balzac.
Il y aussi beaucoup d'alcool, de médicaments… et la séance avec un psy caricaturé?

Magistral!
Le livre ne laisse pas indifférent, des phrases happent, touchent, mordent, émeuvent, font sourire et surtout font réfléchir.
Le style coule simple et sans fioritures, le narrateur est installé face à nous et lance sa logorrhée qui atteint son but : dire les choses, montrer et démontrer la superficialité, la dangerosité et surtout la difficulté du vivre ensemble.
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Bien que ce livre (le premier que je lis d'O. Adam) m'ait bien plu, j'avoue y avoir trouvé, également, des redondances et une certaine forme de nombrilisme . Malgré cela, on y trouve de bien jolies phrases, trés poétiques. C'est l'histoire d' un écorché vif , inapte au bonheur (qu'il avait trouvé et qu'il n'a pas su (ou pu) garder) du fait de son état dépressif, doublée d'une étude sociale assez juste (enfin, c'est mon avis et j'assume); et, plus précisément, ce petit (???) point abordé concernant les orientations distribuées par les profs en fonction du milieu d'origine. Je suivrai cet auteur, c'est sûr malgré (ou à cause de) ses ambiances toujours plombées paraît-il.
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450 pages sensibles, intelligentes, fines, qui ont apporté de l'eau à mon moulin, qui m'ont bercée de leurs notes pleines de tristesse et pourtant porteuses d'espoir. C'est un livre qui m'a parlé, qui a fait vibrer la corde (trop) sensible de mes émotions.

J'ai avalé ce roman comme on boit un grand verre d'eau en plein été ! Il m'a fait du bien, un bien fou, je me suis sentie moins seule.


Les lisières, c'est l'histoire d'un homme que sa femme a quitté, qui souffre atrocement de cette séparation, mais qui ne perd pas espoir.

Les lisières, c'est aussi ce monde de la périphérie, dans lequel vivent (mal) des milliers de gens, et dont est issu le narrateur.

Les lisières, c'est surtout un roman qui possède un souffle épique, politique, un roman ambitieux. Olivier Adam ne se contente pas de raconter l'histoire d'un homme malheureux, il dresse aussi un tableau de notre société sans excès mais sans concession. C'est le récit des vies simples, des vies difficiles, des vies qui trébuchent, qui bégaient, qui se cherchent, qui se perdent.

Un bémol ? Allez, oui, un petit bémol. Olivier Adam a usé et abusé des énumérations… amusantes dans un premier temps, lassantes au bout d'un moment. Mais je ne lui en veux pas. Je suis restée sous le charme de son roman sans faillir.
Lien : http://krol-franca.over-blog..
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Roman largement autobiographique de l'auteur à un moment charnière de sa vie : tout juste séparé de sa femme qu'il aime encore, il doit s'occuper de ses parents qui vieillissent, de sa mère qui perd la tête. C'est l'occasion d'un bilan amer : une enfance en banlieue populaire avec des parents qui « triment » mais ne paraissent pas heureux, une carrière brillante mais une vie personnelle brisée, la dépression qui le ronge, le coeur à vif, les tentations de noyer son mal-être dans les médicaments ou l'alcool : avoir tout eu pour être heureux, n'avoir pas su le garder, en profiter, avoir toujours l'impression de ne pas être à sa place, d'être à la lisière, à la périphérie et non au coeur de sa propre vie.
C'est avec beaucoup de lucidité et de sincérité que l'auteur se livre. C'est un texte assez sombre mais touchant et dans lequel chacun peut retrouver une part de lui. Olivier Adam y parle d'amour, d'amitié, de jalousie, des non-dits qui détruisent, de nostalgie mais aussi d'actualité, de la société et de ses évolutions, de politique.
J'ai beaucoup aimé ce livre intime et bouleversant.
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Oh la la ! Quel pavé de tristesse, d'amertume, de pessimisme ! Quel sinistre vision de l'existence et de nos semblables ! La vie est-elle si horrible en banlieue ? Les êtres humains sont-ils si noirs ? Comment cet écrivain a-t-il pu, au cours de sa courte vie (il n'a pas 40 ans), amasser autant de bile ? L'histoire racontée est assez intéressante, l'écriture est bonne (contrairement aux avis des critiques du Masque et la Plume, France Inter), mais mon coeur n'a pas pu supporter autant de noirceur. Pour crier sa colère, il faut s'appeler Louis-Ferdinand Céline, et Adam n'est pas Céline. J'avoue que je me suis arrêtée p.134 et j'ai eu l'impression d'avoir lu 1000 pages. Ma libraire m'a dit : "A nos lecteurs, il faut vendre ce livre avec la corde pour se pendre." J'espère qu'Olivier Adam usera mieux de ses talents d'écriture dans un prochain roman.
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"Sarah m'avait foutu à la porte de ma propre vie".
L'écrivain Paul Steiner "impossible à vivre" a du mal à accepter le rejet de sa femme Sarah et l'éloignement de ses enfants, sur lesquels se greffent Paris, "qui ne lui vaut rien" et la mésentente avec son frère (dont les discussions politiques tournent aux "engueulades").
Entre deux cachets et deux whiskys, il quitte Saint Malo pour V. le voilà parti chez ses parents ( endettés pour acheter un pavillon de banlieue près de cités HLM), suite à l'hospitalisation de sa mère en état de confusion mentale. Plein de ressentiments envers son père qu'il veut aider mais qui ne l'aime pas et "n'a rien vu" venir, ni le cannabis de ses jeunes années, ni le "prozac" maternel, Paul, plein de préjugés, retrouve ses souvenirs et copains d'enfance.
Lui qui a toujours regretté de ne pas "être né ailleurs", s'est "embourgeoisé" de par l'argent qu'il gagne, ce que lui reprochent ses anciens amis, mais, paradoxe, il ne veut surtout pas être dans la peau d'un "bobo".
Un nez cassé plus loin, celui de l'amant de sa femme, une tentative de noyade plus tard, celui de la fragile Sophie "en cage" maritale, sa maîtresse énamourée, il découvre un secret de famille. Entre deux actualités télévisées sur la campagne électorale (résolument anti-fachos, il s'insurge que son père, ancien ouvrier, puisse voter pour la "Blonde") et le drame du nord du Honshu, c'est un véritable tsunami intérieur qui déséquilibre ce dépressif nostalgique "trop coincé" et en lisière de tout.
Qu'est-ce que la réalité du monde? Peut-on écrire utile? Se réfugie-t-on dans l'écriture pour vivre? Quel sens donner à sa vie? Les gens sont-ils "rongés par l'ennui"? "Quel mal y a-t-il à mener une vie normale?" A-t-on "la vie qu'on mérite"? Peut-on rattraper les relations (avec ses parents) basées sur des non-dits, dés le départ? A quoi tient un couple?
Que de questions en attente de réponses. Paul, toujours amoureux de sa femme, se remettra-t-il en question?
C'est triste, cette génération Paul Steiner aux rêves écroulés, c'est triste, c'est du Olivier Adam, c'est Olivier Adam qui a mis beaucoup de lui dans cette autofiction.
Dans les lisières, nous retrouvons l'atmosphère glauque et étouffante de Falaises et de A l'abri de rien ((prix France télévision 2007), avec toujours cet équilibre fragilisé, border-line du à la perte d'un proche dans la jeunesse ou l'enfance.
C'est triste mais beau car percutant et diablement bien écrit!
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J'entends que "les lisières" fait partie des potentiels favoris du Goncourt . J'entends des éditeurs qui ruent contre la rentrée littéraire actuelle , vaste opération de communication .
Ok, c'est bien .
J'ai lu "les lisières", j'ai sacrément aimé "les lisières" !
Quand un bout de notre monde , des bouts de notre époque actuelle ,convergent avec des bouts de vie d'un homme et que çà me touche, et que je me reconnais ici et là, pour moi c'est un bon début.
Quand j'ai hâte de reprendre ma lecture, que je crains une fin qui me déçoive et que là, c'est pas le cas , j'commence à penser sérieusement au 5 étoiles!
J'ai lu des critiques, qui parlaient d'un livre sombre, du début à la fin le héros ne fait qu'espérer ; bien sur il se plante des fois, mais si l'espoir rendait parfait çà se saurait . Paul se voile la face régulièrement certes mais survient toujours une réalité qui te replace là où tu dois être , il n'y échappe pas.
C'est mon premier Olivier Adam, ce ne sera pas mon dernier .
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Un voyage à rebours, vers un passé qu'il aurait voulu oublier. le narrateur (qui a beaucoup emprunté à l'auteur, ou bien est-ce le contraire ?) revient vers cette banlieue francilienne, qu'il a tant détestée et fini par fuir au fil de sa carrière d'écrivain à succès. Sa mère est hospitalisée, elle n'a plus toute sa tête et son père va se résoudre à vendre le pavillon qui a abrité toute leur vie de couple, pour entrer en maison de retraite. Les souvenirs affluent, il retrouve des amis oubliés, un amour de jeunesse, resté inabouti, qui va refleurir à l'âge de la maturité. Toujours insatisfait, aigri par la vie (qu'il a choisie), il va une fois de plus passer à côté d'un bonheur possible et toujours repoussé. Dans ce récit amer, Olivier Adam se met à nu et va partager avec nous, le temps de la lecture et bien après, ce mal de vivre qui ne le quitte jamais. Une profonde sensibilité aux choses et aux êtres, le charme d'une écriture souple et attentive à décrire avec précision les petites choses de la vie, et beaucoup, beaucoup de vérité...
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Toujours le même thème chez Adam, toujours cette noirceur qui ressemble à une publicité pour du prozac. mais sans doute le mieux écrit et le plus complet de tous ses romans. L'auteur revient sur les lieux de son enfance, dans sa banlieue, où tous le voient comme désormais comme un parvenu. Et pourtant, il souffre! Terriblement tragique!
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