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3,66

sur 1375 notes
Je me suis retrouvée en partie dans ce livre. du moins pour le retour au bercail et tous les sentiments qui en ressortent. le regard de l'auteur sur sa famille, ses amis d'enfance, sa banlieue est affectueux et tendre mais incompris. IL pose dans ce livre ce mal être qu'il se traîne depuis son enfance, cette douleur. Comme lui je vis dans des endroits où les gens viennent en vacances, comme lui j'ai fui, je ne veux plus m'attacher et souffrir. Il lui manque dix ans de souvenirs, il m'en manque cinq. La comparaison s'arrête là. le narrateur-auteur s'autodétruit au lieu de transformer sa souffrance en force. Il lui manque la niaque et le sait. Il perd tout et sombre lentement, très lentement et depuis longtemps. Malgré les longueurs, j'ai aimé son regard juste même s'il en fait hurler plus d'un ! Quand on grandit en banlieue on est toujours en lisière de…. A chacun de choisir la sienne.
Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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Paul Steiner est un écrivain en déroute. Autant sur le plan professionnel que familial. Sa femme l'a quitté alors qu'il était en panne au niveau succès littéraire et aussi car elle ne pouvait plus le supporter alors que lui est toujours amoureux d'elle.
Il fait le bilan de sa vie, car il n'est heureux que lorsque ses enfants sont avec lui, mais il ne joue pas son rôle de père : ce sont trois enfants qui s'amusent car il ne perçoit pas que se baigner dans la mer froide peut avoir des conséquences sur la santé des enfants et engendrer une colère de sa femme qu'il ne comprend pas : qu'a-t-il fait de mal ?
Un jour son frère l'appelle pour qu'il vienne s'occuper, pour une fois, de ses parents car sa mère vient d'être hospitalisée et son père veut à tout prix quitter la maison familiale pour aller finir leur vie dans un petit appartement. Paul refuse cette décision, car cela signifie qu'une partie de sa vie s'écroule. Il découvre avec effarement que son père s'apprête à voter pour « la grande blonde » et que dans les cités règne la violence, l'insécurité qui poussent les habitants vers le front national.
Paul est dans sa bulle et comme d'habitude il a un déni de la réalité et cherche à fuir comme il l'a toujours fait. Ce n'est pas un hasard, s'il est parti s'exiler dans le Finistère (au bout de la terre, loin de la famille et de l'enfance). La Bretagne est magique avec ses vagues, sa démesure ‘qui nous rappelle « falaises » par la même occasion).
Durant son séjour en banlieue il va rencontrer des copains d'enfance dont il est toujours aussi différent et éloigné. En triant des cartons dans le grenier il tombe sur une photo remontant à l'enfance et qui lui faire comprendre pourquoi il a une amnésie concernant les dix premières années de sa vie, et qu'il y a un secret de famille important qui explique en partie sa pathologie.
Paul est en fait atteint de troubles bipolaires avec cette dépression profonde qu'il traîne partout avec lui. Il est en lisière de tout : sa vie de tous les jours, sa nature profonde qu'il cherche tout le temps avec comme un leitmotiv le Japon qu'il a tant aimé et qui est en plein tsunami. Ce Japon où il voudrait fuir encore une fois comme si la solution était ailleurs.
Un très beau roman qui décrit l'univers de la dépression, des deuils que l'on ne veut pas toujours faire, c'est tellement tentant de fuir. On pense évidemment que Paul et Olivier se ressemblent beaucoup, et que sa dérive est aussi celle de la France où les cités sont à la lisière de la vie en province.
Un beau roman donc, mais tellement percutant qu'on a besoin ensuite de lire un ouvrage léger pour pouvoir le digérer.
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petit résumé succinct/

C'est l'histoire difficile d'une famille . Paul Steiner, (à mon avis une auto biographie de Olivier Adam), est séparé de sa femme, Sarah, ne voit ses deux enfants que les week-ends.
Il vit en bord de mer(en Bretagne )pour fuir Paris ,
se sent étranger dans sa propre famille, apprécie plus que de raison le whisky, écoute une musique un peu triste , roule en Renault Scénic, vote à gauche, mange bio, il écrit des romans torturés à succès, éternel insatisfait, abonné au mal-être, est le parfait opposé de son frère aîné, mais fait la fierté de son père qui se cache bien de le lui dire.
Ce livre est bourré de références musicales plus intéressantes les unes que les autres,
notamment "Other Lives" groupe de rock doucereux ,rétro,
dont je n'avais jamais entendu parler. Leur titre "Old statues" fait fondre en larmes en quelques secondes cet écrivain écorché vif. Pourquoi ? ma curiosité l'a emporté et je l'ai lu.
D'ailleurs aussi j'ai ressenti dans ce livre , que certains passages
font penser à la chanson de Francis Cabrel "hors saison"

Olivier Adam dépeint très bien notre société avec ses familles de français moyens .
Le père ouvrier ,fatigué, rebelle à tout, restant à la lisière de tout .
La mère que la comptabilité familiale rend dépressive?
Des enfants qui ne comprennent pas pourquoi certaines choses ne leurs
sont pas accordées.
Dans ce roman ample et percutant, Olivier Adam embrasse dans un même souffle le destin d 'un homme ,en lisière de la société où son travail lui donne un statut à part, en lisière géographique de la capitale depuis qu'il habite en Bretagne, en lisière de sa famille…et le portrait d 'une certaine France, à la périphérie d 'elle-même.


L'auto-analyse sauvage à laquelle se livre son narrateur Paul Steiner
est assez riche en découvertes intimes pour mériter d'être suivie jusqu'au bout.
Ne le bouder pas . Même si l'on sait que le Goncourt ne l'a pas couronné!
Les lisières, c'est le roman de la classe moyenne complaisante et Olivier Adam semble y dévoiler une grande part de lui-même : amour, amitié, rage. Coups de gueule.
Voila le mot : Coup de gueule de l'auteur.
Perturbant et prenant à la fois.
Une belle réussite ! j'ai bien aimé , des vérités exprimées à cru!!!
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Un livre social, intime et intense qui décrit l'effondrement d'un homme, miné par l'alcool, lâché par sa femme. Ses enfants lui manquent. Il quitte le Finistère pour un retour en banlieue parisienne voir ses parents qu'il n'a jamais vraiment compris. Il va découvrir un secret de famille, revoir ses copains d'enfance dont certains végètent et pour lesquels il ne se sent plus vraiment en affinités. Il finit par s'embourber dans une pseudo histoire d'amour désastreuse.
L'auteur nous livre un portrait sans concession de la société dans laquelle les lisières sont partout.
Un roman qui plombe parfois le moral mais tellement beau !
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Dans Les lisières, il est un être périphérique. Ni dedans, ni dehors. A la marge. de la société et de la vie. Portrait d'un type qui s'est longtemps noyé dans les verres d'alcool et a fait systématiquement du mal à ceux qui l'aimaient. Cet olibrius invivable, y compris pour lui-même, et suicidaire, est le héros du dernier roman d'Olivier Adam, son plus ambitieux à ce jour, et un avatar à peine déguisé de l'écrivain. Où commence la fiction, où s'arrête l'auto-biographie ? Vaste débat. du moment que c'est de la littérature, déprimante, pessimiste mais qui a le courage d'assumer les profondes contradictions d'un homme loin d'être sympathique et d'ancrer son récit dans le tissu social d'un pays aussi malade que son personnage principal. Jusqu'à la caricature parfois tant la description de la France profonde (beaufitude à tous les étages) et celle des milieux culturels (boboïsé à mort) emprunte des raccourcis simplistes. Mais ce n'est pas l'essentiel, fort heureusement. Il est rare de voir un auteur fouiller autant les méandres psychologiques de son (propre) personnage, ne lui passant rien, l'acculant dans ses réflexes d'arrogance et de mépris que son dégoût de lui-même et son incapacité à (sur)vivre n'excusent qu'en partie. Evidemment, on s'interroge : le Paul Steiner du livre ressemble comme un frère à Olivier Adam. Alors, posture masochiste ou lucidité aiguisée ? Les deux, mon romancier ! L'entreprise d'Adam est traversée par la colère, l'envie de rédemption et une certaine mauvaise foi. Tous ces courants irriguent le livre et en font sa richesse.
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Olivier Adam m'était inconnu avant la lecture de ce livre et je ne peux que le regretter. J'ai adoré ce livre même s'il est empreint d'un pessimisme continuel distillé tout au long du roman, à ne pas lire donc si vous cherchez quelque chose de gai. Par contre, j'ai beaucoup aimé cette écriture, les sentiments des protagonistes et surtout ceux du narrateur sont très bien décrits.
On assiste au combat d'un homme, à ses relations compliquées avec sa femme, ses parents, son frère mais avant tout son mal être qu'il croyait avoir réussi à éloigner et qui le submerge à nouveau. Il flirte sans cesse en limite, en bord de lisière comme il le dit.
Par certains côtés, ce livre m'a fait penser à "Leurs enfants après eux" de Nicolas Mathieu mais surtout à "Retour à Reims" de Didier Eribon. le constat de générations, d'évolution dans la société par rapport à la classe sociale dont on est issu, le climat politique de cette période (2011), tout cela génère une trame sociologique très forte.
L'action se passe en France mais la catastrophe de Fukushima se déroule en arrière fond.
Je ne manquerai pas de me tourner à nouveau vers Olivier Adam et n'hésitez pas vous même à le découvrir si ce n'est pas déjà fait.
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[...Je suis un poids mort...]

Sensitif à fleur de peau, introspectif douloureux, sans racines revendiquées, sans attaches, Paul est un déserteur de sa vie, un observateur distant de son entourage, au quotidien cabossé par une dépression chronique récurante. C'est un personnage, somme toute peu sympathique mais attachant par ses fêlures complexes.
Echappant à tous, mais retenu par personne, son errance revendiquée à la lisière des choses est une souffrance solitaire, analysée, décortiquée, et mal assumée. A la recherche de l'élément fondateur de l'adulte meurtri, taciturne et solitaire, qu'il est devenu, il ouvre au lecteur le livre de souvenirs et d'images sensorielles de notre propre enfance.

Entre le vrai et le faux empruntés à son propre parcours, Olivier Adam s'interroge sur la notion d'appartenance et de fidélité à une famille, à un milieu social, à un métier, à des amis, à une ville où on a grandi. Une incommutabilité sociale difficile et vécue en souffrance, avec l'écriture en thérapie, et au résultat un livre pas très gai, pessimiste, un peu étouffant, mais qui n'exclut pas l'humour, le sarcasme irrévérencieux pour brocarder politique et société, avec un brin de condescendance.

Livre mélancolique, d'introspection nihiliste mais aussi talent et poésie pour parler de la beauté des choses, la plage en hiver, les feuilles translucides par l'éclat du soleil, l'amour pour une compagne et des enfants.

J'aime décidément les livres d' Olivier Adam, leur mélancolie, l' écriture qui coule avec aisance, la sensibilité et l'acuité sur les gens et les choses.
Le style en coups de griffe est assez nouveau et jubilatoire.

Sombre mais magnifique.
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Paul, écrivain dépressif et solitaire, retourne dans la banlieue Parisienne dans laquelle il a grandi suite aux problèmes de santé de sa mère.
Le retour au source ne va pas se faire sans mal et "la maladie" (comprenez la dépression) qui guète Paul ne sera jamais bien loin.

Je dois dire que je suis un peu déçue de ce roman d'Olivier Adam. J'avais adoré "Les vents contraires" et j'ai retrouvé le style d'écriture dans ce livre-ci mais j'ai vraiment eu de mal à entrer dans l'histoire.
Je ne trouve pas le héros bien sympathique et la lecture des 500 pages concentrées essentiellement sur lui, sur son mal être et sur sa vision de notre société m'a parfois parue un peu laborieuse.

Il faut aussi dire que je ne trouve pas l'histoire vraiment bien fournie. La seul trame de fond est ici la famille ouvrière qui se déchire par un manque cruel de communication. Tout est fait de non dit et rancoeur et je trouve que cela donne au livre vraiment beaucoup de longueurs inutiles.

Certains mots et certains regards sur notre société sont très justes mais l'ambiance continuellement pesante de cet ouvrage rend sa lecture moins fluide et moins agréable.
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Amis de la déprime bonsoir.

En général, je déteste les auteurs qui parlent d'eux sans en avoir l'air…Bingo. Olivier A... Paul Steiner, écrivain (tiens ?) vient de se faire plaquer par sa femme et se retrouve comme tous ces pères divorcés, privé physiquement de ses enfants. Rien de bien original. La maladie de sa mère le conduit à revenir sur les lieux de son enfance et à se remémorer les années d'une jeunesse passée au sein d'une famille visiblement pas assez bien pour lui, et dans laquelle il ne pouvait laisser s'épanouir ses talents de poète disparu. C'est là où l'aventure commence...

Olivier Adam nous offre une galerie de « ratés », tous au chômage ou sur la sellette, qui se ressemblent et ont les mêmes préoccupations ( les factures « le carreau », les problèmes conjugaux, les enfants, la crise qui frappe à la porte), ne va pas assez loin dans la description de ses personnages, et plus particulièrement de son héros, de sorte que l'on n'arrive pas à adhérer au récit…Un récit creux, sans fond, sans contours, j'étais aux lisières de l'endormissement pendant les 500 pages de ma lecture (titre, pour le coup, extrêmement bien choisi).

Autre bémol : un style qui laisse à désirer avec de trop nombreux lieux communs et clichés, des images rabattues, des répétitions agaçantes, des accumulations sans fin qui ne servent en rien le récit, de trop fréquentes références à la politique, et à Marine le Pen en particulier - affectueusement surnommée « La Blonde » - et surtout, à lui-même et à sa pseudo tolérance.

Un livre bien dispensable.
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Un long (trop long) roman où l'auteur semble avoir mis une grande part de sa vie : la quarantaine, écrivain, vivant à St Malo, ayant passé sa jeunesse en banlieue….
Paul vivant en Bretagne est fraîchement séparé, sa femme et ses enfants lui manquent.
Il se rend en banlieue parisienne chez ses parents, où sa mère vient d'être hospitalisée.
Ses souvenirs d'enfance refluent, le mal être qui l'accompagne depuis l'enfance aussi.
De longues pages avec de longues phrases, pratiquement sans paragraphes. le tout manque d'air, c'est lassant.
Au cours des rencontres avec ses camarades d'enfance, des considérations politiques et sociétales au premier degré.
Encore un auteur qui traîne son mal de vivre au fil des pages et nous en fait les spectateurs parce qu'il est en mal d'inspiration.
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