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3,66

sur 1375 notes
"Les lisières" de Olivier Adam.
L'auteur a grandi en banlieu et vécu à paris, il s'est installé à Saint-Malo.
Son livre nous entraine aux lisières d'une forêt de pessimisme dont j'ai décidé de m'éloigner à la page 199, non sans avoir fait des efforts pour arriver jusque là !
Je ne conseille pas ce livre à ceux qui veulent se remonter le moral par la lecture.(Mais ceci n'est que mon humble avis)
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ce livre est un régal en tous points !
j'aurais pu mettre une bonne centaines de citations ... tout y est important. J'ai adoré l'histoire déchirante de ce père, séparé de ses enfants, luttant contre la maladie et le mensonge. contre cette "misère en lisières", cette société uniquement adapté pour et par les gens bien lotis. ce scandale dans l'orientation des élèves des périphéries. ce racisme ambiant .
bref un livre qui nous offre la possibilité de réfléchir sur bien des choses, si on ne l'a pas déjà fait...
cet ouvrage respire la sensibilité, les sentiments y sont si bien décrit qu'une seule chose arrive quand on arrive a la fin c'est : Va t-il enfin trouver la paix ?
Vais-je moi aussi trouvé mon île ?
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Bon, les gars, ça suffit. 188 pages, j'arrête, ça va, j'ai compris, les gens sont en passe de tous devenir dépressifs, le monde est en crise, la société française sent le moisi. Waouw. Alors c'est ça, le phénomène Olivier Adam ? Z'avez rien de plus plombant à mettre en avant pour cette chère rentrée littéraire en plein mois de septembre quand les feuilles se mettent à tomber, telle la pluie sur le pare-brise de Kad Merad, dénudant les grosses branches pour nous donner encore plus envie de nous pendre ? Mais je m'emporte… Ahum. Revenons à nos Lisières.

Fraîchement divorcé, Paul Steiner est un écrivain qui vit dans le vide que lui a imposé son ex-femme en lui arrachant la garde de leurs deux gosses. Sa mère étant à l'hôpital avec son fémur cassé et son cerveau qui part en vrille, il s'oblige à retourner dans la ville de son enfance pour tenter de prendre soin de son père, un homme plein d'aigreur qui semble en vouloir à la terre entière, et surtout aux étrangers. S'amorce alors une espèce de pélerinage sur les lieux de sa jeunesse et Les Lisières deviennent un album de portraits barbants en noir et blanc parmi lesquels on se perd trop facilement.

C'est un roman déprimant dans lequel tous les personnages sont vidés, fanés, déprimés, blasés, cassés, usés, flétris, aigris, se sont faits virer, plaquer, mettre à la porte. Un roman en crise, où la peur de l'autre est montrée telle qu'elle est, dévastatrice et source de pensées dangereuses, de haine, de violence. Un roman dans lequel on reconnaît forcément ces gens qui nous entourent de près ou de (très) loin, souvent dans des portraits peu flatteurs. Un roman qui met le doigt sur la proximité d'une apocalypse qu'on a toujours mise à distance, faisant semblant de ne pas la voir.
[...]
Lien : http://morgouille.wordpress...
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J'ai lu tout Olivier Adam à part Les lisières dont je n'ai lu que de vastes citations ici ou là et qui me semble un ramassis de lieux communs sur la société d'aujourd'hui. La description des usagers du RER dont les têtes ensommeillées pourraient se détacher et rouler dans le couloir comme des boules de bowling me semble d'une banalité crasse tout comme la classique comparaison entre la virilité des hommes et la taille d'un véhicule 4x4 ou au noir d'une Audi.
Ce serait faire offense aux élèves de 3ème de dire que ces clichés ressemblent à une rédaction du Brevet des Collèges.
J'ai aperçu Olivioer Adam sur le plateau de Canal Plus, grand, élancé, le visage fin, les yeux bleus, les boucles blondes soigneusement fixées par une laque adéquate. Bref le livre et l'auteur sont devenus une marchandise qui doit se vendre sur tous les plateaux télé. L'épaisseur du livre et du trait "littéraire grossier"semblent faire écho à l'amincissement rapide et nécessaire de l'auteur qui doit vendre son produit. Olivier Adam est devenu le pur produit de la société de consommation qu'il décrit à gros traits. Lisez "Les heures souterraines" de Delphine de Vigan, vous aurez là de la vraie littérature, vous verrez à l'oeuvre le harcèlement dans une entreprise, les trajets déshumanisant en métro d'une mère de famille, en RER, les tournées harassantes d'un médecin d'sos médecins. Ce livre est tellement proche de la réalité de ce que vievnt certaines personnes tous les jours qu'elles n'arrivent pas à le lire ou alors sont en larmes.J'ai bien peur qu'Olivier Adam rejoigne Raymond Depardon dans la dénonciations de zones intermédiaires dont nous avons déjà fait le tour depuis longtemps. Il faut parfois même à Saint Malo, savoir renouveler son inspiration et quitter les lisières si souvent évoquées pour trouver du neuf. J'écris cela alors que le travail d'Olivier Adam me semblait assez exemplaire jusqu'à ce qu'il cède aux sirènes de la commande d'un éditeur qui veut le placer en tête pour x prix littéraires et qui a formaté son écriture et son look. Il faudra aussi compter le nombre de lignes et de mots par page, calculer la part des espaces blancs...faudrait pas qu'en plus Olivier Adam fricote avec la règle des romans d'Amélie Nothomb, beaucoup de papier, et si peu des mots qu'ils tiennent parfois sur 10 feuillets Word.

PS long dsl: Je viens de trouver cette phrase de Les lisières citée par un internaute de ce site, accrochez-vous parce que ça déménage de lieux communs et de démagogie. Quand on a fait le chemin pas trop pavé d'embuches d'Olivier Adam on n'a pas le droit de décrire le monde que vivent réellement certaines personnes avec des mots aussi creux que ça:
"Et puis il semblait acquis que je ne serais jamais non plus d'ailleurs, j'étais condamné à errer au milieu de nulle-part". Franchement "au milieu de nulle part" mène à une impasse littéraire, tant c'est du rabâché," in the middle of nowhere" version anglaise...c'est du déjà dit, déjà vu, déjà lu.Voilà qu'Olivier Adam et son héros vont nous finir beatniks dans des zones pavées de Leclerc, Gémo, La Halles aux Chaussures...quelle tristesse
Je vais m'installer dans une librairie et lire tranquillement la page 100 du livre, puis la première et la dernière. J'ai bien peur d'être déçu sur le fond et la forme. Ras le bol des nantis des lisières.
Si vraiment ce dernier roman d'Olivier Adam me capte au point que j'aie envie de le finir d'une traite, je vous le dirai.Et s'il me tombe des mains aussi. Je souhaiterais me tromper mais j'ai bien peur que non.
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Ouf, enfin terminé.
Je n'y tenais plus mais voulais aller au bout.
Ce qui m'a poussée au terme de ce roman est la curiosité, connaître la fin.
Sincèrement, c'est insupportable : le style agaçant, la ponctuation absente, des énumérations répétitives, quant au thème : le narcissisme à l'état pur.
Ce bobo qui se plaint sans arrêt : sa vie maritale, sa famille, ses relations professionnelles, ses anciens copains du lycée, son ex quartier, la politique, la finance... Bref il y en a pour tout le monde.
J'ai envie de lui dire "mais mon grand, bouges toi. ta démagogie, ta prétention, tes jérémiades, ton mépris vis à vis des autres et de la société : c'est insupportable".
Si vous avez le moral en berne, fuyez !!!
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Un roman très français ! J'y ai retrouvé les douloureux clivages sociaux d'Annie Ernaux. Car c'est une des "lisières" qui composent l'être de Paul Steiner : il n'est à la fois plus vraiment "juste" le fils d'ouvriers, mais pas complètement un écrivain bourgeois non plus. Paul Steiner voyage entre les sphères, en longe les bordures, sans jamais appartenir à l'une d'elles.
J'ai trouvé très intéressant de retrouver ce thème cher à Ernaux dans un roman contemporain, comme quoi le monde n'a pas tant changé que cela en 30 ans...

"Les lisières" m'a été très agréable à lire, j'ai aimé ses réflexions sur la famille, l'immigration, le chômage, la société moderne. Il faut dire que la France en prend plein la figure mais certaines choses sont tout à fait transférables à la Belgique. Et puis bon, ce livre n'est pas seulement social, il est une fiction à laquelle il n'est pas difficile d'adhérer : l'amour, la famille, les enfants, le divorce. Des emmerdes de Monsieur et Madame tout le Monde.

Une belle découverte, donc !
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Paul Steiner a toujours été mal dans sa peau, ne se trouvant jamais à sa place.
Il semble être à la recherche de son équilibre et cela depuis son enfance.
Il n'a jamais été "bien dans ses baskets. "
Et pourtant, la vie semble lui avoir souri car issu d'un milieu ouvrier, il est devenu écrivain et scénariste à succès mais il ne semble jamais à l'aise nulle part.
Il a fondé une famille qu'il adore et pourtant sa femme lui demande de partir car il semble ne s' intéresser à rien, continue à boire et à être à la recherche de son destin.
Il évite au maximum d'aller rendre visite à ses parents et évite soigneusement de rencontrer son frère et ses enfants au prétexte que sa femme, avocat fiscaliste, ne défend que les riches et qu'elle ne l'aime pas.
Sa mère étant hospitalisée, suite à une chute, il se rend seul chez ses parents où il cohabite difficilement avec son père.
Il retrouve d'anciens camarades qui n'ont pas eu sa chance et qui galèrent pour faire vivre leur famille.
Cette vie nous est contée au milieu d'une France, bouleversée par la crise qui annonce la montée du front national, et attire alors le vote ouvrier.
Et pourtant, cette visite et le déménagement prévu de ses prents, qui le fera revenir dans sa banlieue, vont bouleverser sa vie.
Trouvera-t-il son équilibre?
Outre le récit, j'ai beaucoup apprécié le style de l'auteur qui a su marier avec talent une vie personnelle immergée dans la vie sociale.
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Après avoir été déçue par son précédent roman, le coeur régulier, que je percevais léger, répétitif et facile, j'avoue avoir éprouvé quelques craintes devant Les lisières. Quelle erreur ! C'est avec surprise et plaisir que j'ai retrouvé un auteur dont les descriptions sonnent justes, et qui, me semble t-il, a fourni là un réel travail d'écrivain.
Cet ouvrage, dont le personnage ressemble à s'y méprendre à l'auteur, est très abouti. On y entre facilement, on se sent un peu comme chez soi, on ressent les douleurs, les peurs, les interrogations, on observe les évènements extérieurs en osmose avec le narrateur... comme si on était présent, sans être acteur. Bref, la connexion fonctionne.
A lire en toute simplicité.
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Voici un ouvrage que j'ai vraiment du mal à évaluer… Les réflexions menées par l'auteur sont l'une des choses que j'ai préférées. Paul Steiner, écrivain à succès dont certains titres ont été adaptés au cinéma, se retrouve à l'un des carrefours de sa vie. Son quotidien devient morne et gris. Sa femme Sarah ne l'aime plus et l'a quitté. Ses enfants ne le voient plus autant qu'il ne le désire. Sa mère perd de plus en plus sa mémoire et certaines de ses facultés. Son père est toujours aussi bourru, franc, râleur et avec des idées dont il ne se détourne pas. En se focalisant sur sa vie et son travail, Paul s'est complètement coupé des autres. Il n'a plus d'amis et connaît à peine les membres de sa famille… Même si je ne suis pas dans le même cas que ce personnage, je reconnais qu'il est facile de se perdre et de se concentrer principalement sur son emploi au point de mettre de côté certains proches… J'ai donc eu un peu d'empathie pour lui, notamment lorsqu'il a cherché à retrouver ses racines… Cependant, je n'ai pas approuvé sa façon de faire pour autant ! En effet, pour rattraper le temps perdu et se concentrer sur son passé (la seule chose qu'il lui reste), le quarantenaire décide de retrouver d'anciens amis ou des connaissances. Même si c'est mal, il n'hésite pas à réaliser certaines choses, notamment avec une femme à présent mariée qui était amoureuse de lui et qu'il a laissé filer par manque d'intérêt à son égard… Que cela blesse ou non, il décide également d'enfoncer des portes ouvertes et cherche à retrouver pied. Malheureusement pour lui, les choses ne sont pas aussi simples : plusieurs révélations lui feront l'effet d'une claque, en particulier une concernant ses parents.

Secrets de famille, réflexions sur la vie, le travail et les relations avec ses proches ou autrui, Olivier Adam propose un récit criant de réalisme… Néanmoins, j'ai ressenti plusieurs longueurs, en particulier durant la deuxième partie liée au couple, aux amants et aux trahisons. Lors des premiers chapitres, j'ai vraiment peiné à rentrer dans le récit. En effet, les phrases sont longues, voire à rallonge ! Elles peuvent s'étendre sur trois/quatre lignes ou parfois davantage. de plus, les paragraphes sont souvent très longs, peu aérés et non espacés. Cela donne un effet « blocs » avec un alinéa toutes les deux pages… La version de poche étant déjà petite et dense, j'ai trouvé ma lecture fastidieuse. En feuilletant d'autres livres de l'auteur, j'ai constaté que c'était son style… En plus des difficultés à m'adapter à la plume, j'ai eu du mal avec le narrateur. Si j'ai pu comprendre son mal-être, je n'ai pas pu m'attacher à lui ou à un autre personnage… Paul apparaît vraiment comme quelqu'un de dépressif, pessimiste, rêveur, intellectuel, renfermé et nombriliste. Habitué à une vie modeste, il s'est mis des oeillères. J'ai eu l'impression de rester spectatrice dans cette histoire, ce qui m'a assez frustrée. À mon sens, c'est une question d'âge et de maturité. Hormis ce qui concerne sa famille, la crise existentielle et l'idée de nouveau départ, certains de ses problèmes ne me parlaient pas vraiment… C'est sans doute un roman qu'il me faudra relire plus tard, lorsque j'aurai à peu près l'âge du personnage principal… En tout cas, je reconnais que c'est un roman plein d'émotions, crédible et qui pousse à la réflexion. Nul doute qu'il plaira à la majorité.
Lien : https://lespagesquitournent...
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Attention, critique qui vient du coeur :

Puree qu'est ce qu'il m'a soulee celui la !

A trop tourner en rond, a se plaindre a longueur de pages, il m'a lassee.

c'est dommage il ne me restait que cent pages...

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