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3,66

sur 1375 notes
Difficile d'avoir un avis tranché sur ce livre. J'ai le sentiment de m'être plongée avec une certaine fascination au coeur des vicissitudes, angoisses profondes et réflexions sociétales du narrateur mais j'ai aussi ressenti une certaine lassitude face à la répétition presque malsaine de ses sujets de tourmente. Répétition peut-être utile pour entrer dans la peau et l'esprit du personnage qui ressasse et recherche des explications (ou alibis?) à son mal-être. Au final, une lecture marquante, mais qui me laisse un petit sentiment d'insatisfaction, alors comme c'était le premier roman (en littérature adulte) d'Olivier Adam que je lisais, je vais vite essayer d'en découvrir d'autres.
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Olivier ADAM ou le buzz de la rentrée littéraire de cette année...
Que penser de ce livre que je n'arrive pas à finir, ni même à réouvrir une fois fermé ?
On va dire que j'ai un esprit de contradiction, que je ne suis jamais l'idée du panel, mais peu importe.

L'écriture est bonne (un bon point), les clichés récurrents (un bon point mort). L'idée n'est pas très innovante et à la moitié du livre je me crois dans le livre de Delphine de Vigan, Rien ne s'oppose à la nuit; mais mal écrit.
Delphine de VIGAN nous contait, dans son autofiction, la vie de sa mère malade. Olivier ADAM semble nous conter la vie de son père qui vote à droite, de son frère qui vote à droite et de tout le monde qui le pense "bobo" et chômeur alors qu'il travail dur à l'écriture.

L'autofiction est un genre à part entière, on a l'impression que l'auteur a ici voulu jouer avec ce style... et qu'à force de jouer il s'est cassé la gueule. Est-ce de lui dont il parle ? Ou est-ce réellement de ce Paul, son personnage ? le suspens est à son comble mais au final... On s'en fout légérement. Que les choses soient claires ou non, peu importe, tant que le style est là, que l'ouvrage nous emporte.

On nous a beaucoup parlé d'autofiction l'année derniére (Fête du livre de Bron, rappelez-vous, c'était le théme !!!), et il semblerait qu'Olivier ADAM a, en fait, un an de retard. Loin de la poèsie de Delphine de VIGAN, mais aussi de la cruauté voyeuriste de Régis JAUFFRET, l'auteur n'a pas su m'emporter dans son monde imparfait et qui se veut lent.

Entre politique, persécution et sentiments qui lui sont personnels, Olivier ADAM ne nous offre donc rien de bien nouveau. le tout est agrémenté d'une écriture lente, propre à l'auteur, qui nous laisse dans un état béat, déprimé et surtout composé de fatigue.
Où est passé le temps de la nana qui cherchait son jumeau partout en France ? Je vous le demande !!!

Peut-être ne suis-je pas tant fan que ça d'Olivier ADAM ?
Je lui souhaite tout de même les rumeurs qu'on entend à propos du nouveau Goncourt, vu le succès qu'il a l'air d'avoir par ici !
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lu en 2011ou 12...je me suis toujours sentie proche de cet auteur et comme lui parfois à la marge. Comme lui j'ai connu des épisodes dépressifs, une tendance à l'introspection destructrice.
Je le lis depuis 2000, je l'ai découvert en jeunesse: j'ai un souvenir glaçant de la Messe Anniversaire.
Il est devenu un peu un ami: nous discutions souvent que ce soit à Roubaix ou à Manosque. Sa compagne et sa fille écrivent aussi...
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Paul Steiner est un écrivain connu, il est aussi dépressif, il boit, toujours amoureux de son ex femme, ses enfants lui manquent… Olivier Adam dresse un bilan très sombre de notre société à travers le quotidien, peu exaltant, de son personnage.

Le problème, c'est qu'il est relativement ennuyeux de lire dans un roman ce que l'on lit quotidiennement dans la presse et que nombre d'entre nous vivent certainement.

De plus, le texte d'Olivier Adam a tendance à trainer en longueur avec des passages sans intérêt.

Voila un récit qui plombe sauf si on arrête très rapidement la lecture.
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Je n'avais encore jamais lu Olivier Adam. Quel courage il faut à cet homme extrêmement sensible pour se mettre tellement à nu. C'est un roman, mais à travers les lignes l'on comprend aisément qu'il parle de lui-même. Il est totalement lucide sur son époque et sur les gens, d'ailleurs 10 ans plus tard tout est toujours d'actualité au niveau du monde du travail et des classes sociales. C'est un fin observateur de l'espèce humaine. Il y a quelques passages vraiment magnifiques et j'aurais aimé les mettre tous en citations. le sentiment perpétuel de ne pas être à la bonne place est parfaitement exprimé et analysé.
Etant moi-même prompte à la fuite et à la noirceur, j'ai trouvé dans ces lignes presque un alter ego et c'est la raison pour laquelle je ne pourrais lire l'auteur que de temps à autre, c'est tellement sombre, je ne voudrais pas alimenter ma propre propension à la mélancolie.
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Vivre aux lisières de la société, de soi-même et de sa famille, ce n'est pas facile. C'est ce que démontre Olivier Adam tout au long de ce livre branché aussi sur l'actualité immédiate, l'évolution politique du moment et ce tsunami, au Japon, pays qui le fait rêver et l'attire.

Ce Paul Steiner, ressemblant beaucoup à l'auteur lui-même, nous fait partager sa vie de père de famille vivant seul, maintenant que Sarah a décidé de se séparer de lui. Il ne voit plus ses enfants qu'un week-end sur deux et il souffre : « J'avais le sentiment d'avoir été expulsé de moi-même. » Lui qui avait fui Paris pour vivre en Bretagne où il espérait que le vent et la mer nettoient tous ses tourments, tente un retour vers son enfance alors qu'écrivain en panne d'inspiration, il n'arrive plus à écrire.
Il revoit la disparition de sa grand-mère alors qu'il n'avait que dix ans, les séjours familiaux dans les Alpes, sur les routes du Tour de France où, dans les plus grands cols, il a vu évoluer de grands champions comme Jacques Anquetil, Eddy Merckx et Bernard Hinault. Un jour, il a été surpris par son frère, au bord du précipice alors qu'il éprouvait l'envie de mourir.
Le voilà maintenant en banlieue parisienne, cette banlieue qu'il va nous faire visiter tout en croisant d'anciennes connaissances. Hélas, sa mère est hospitalisée et semble perdue, le confondant avec son frère.
Sa célébrité médiatique, certains l'ont vu à la télévision dans « une émission sur les bouquins, sur la Cinq », le dessert parfois. Ce roman foisonne de rencontres souvent décevantes parce qu'il se sent maintenant étranger parmi ceux qui l'ont vu grandir. Rien ne semble le satisfaire. Les relations avec son père, bourru, hargneux, tenté de « voter pour la Blonde », ne s'améliorent pas, au contraire. Pourtant, Paul fait des efforts mais c'est à contretemps et rien ne se passe comme il aurait pu l'espérer. « Une maladie » le ronge. Il ne cesse de la repousser. Son amour pour Sarah, la naissance de leurs enfants et la vie en Bretagne l'y ont aidé mais Sarah a tout cassé.
Voilà qu'il retrouve Sophie, un amour de jeunesse, dans sa maison bien rangée, dans sa vie monotone… Au lieu de le satisfaire, cet amour enfin consommé lui fait dire : « Je me suis méprisé pour ça, d'être devenu ce sale con méprisant, arrogant, capable de la (Sophie) plaindre sans rien savoir de sa vie, ne se fiant qu'aux apparences, au vernis, à la surface. »
Au hasard de photos retrouvées, remonte à la surface un secret de famille qu'il ignorait et le voilà tourmenté jusqu'au bout. L'inspiration qu'il a puisée dans ses souvenirs, pour ses livres, l'a fait parler d'anciens camarades de lycée et de sa famille. Cela le gêne beaucoup maintenant d'autant qu'on lui en fait le reproche parfois.

Toujours aux lisières de la vie, éternel insatisfait, fou de jalousie à l'égard d'un potentiel rival, ce qui va donner quelques passages animés et assez savoureux, notre homme ne se sent bien que sur une île évoquée tout au long du livre. Là-bas, il espère avoir trouvé enfin calme et sérénité.
Lien : http://notre-jardin-des-livr..
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Difficile de parler de ce roman que j'ai tant aimé et qui m'a tant émue.

Paul est un écrivain à succès qui se bat depuis des années avec sa Maladie (entendez, une dépression) qui le ronge, qui l'a fait jeûner des mois durant étant adolescent, et dont il subit encore les conséquences aujourd'hui, la quarantaine passée.

Sa femme, bien ancrée dans le "vivant" puisqu'infirmière, lui reproche sa distance, son incapacité à vivre sereinement et simplement. Elle lui impose donc la séparation. Au moment où le roman s'ouvre, il vit dans un petit appartement, dans cette ville du bord de mer, à quelques centaine de mètres de la maison familiale où Sarah vit avec les deux enfants.

Xanax et whisky l'aident à passer certains caps et certaines humeurs en attendant que l'inspiration pour son nouveau roman revienne.

Appelé par son frère aîné, il se rend dans sa ville natale pour accompagner son père au quotidien, en attendant le retour de sa mère à l'hôpital. Les liens avec sa famille, toujours en banlieue parisienne, sont plus que distendus. Ils sont des étrangers les uns pour les autres, connaissant davantage ce qui les agace, ce qui les éloigne que ce qui les relie, mis à part ces liens du sang.

Paul, comme pour fuir son présent, part à la rencontre de son passé et des amitiés et amours qui l'on construit, comme s'il débobinait l'écheveau de sa jeunesse pour mieux revenir aux sources de son mal-être, de sa Maladie.

Ce roman est dense parce qu'au-delà du cheminement personnel, il y a un fort ancrage social et contemporain, c'est le témoignage d'une génération de rêves d'ascension sociale, de parents ouvriers. Paul s'est construit seul, différent, dans cet univers banlieusard culturellement pauvre dont il est si loin à présent, lui et sa volonté de créer sa famille, ses amis, ceux qu'il a choisis. En retournant sur les lieux de son enfance, il part à la recherche de lui-même. C'est un roman d'amour, de soi, des autres, de l'Autre.

Ce roman c'est aussi une réflexion sur la famille, la fraternité, comment la construction des uns est inévitablement imbriquée dans celle des autres : se construire en opposition/réaction, par-delà des souffrances parentales dont on ne connait pas toujours les causes et encore moins leur ampleur.

J'ai beaucoup aimé le personnage de Paul, si touchant, si brillant socialement et si "looser" dans l'intimité. J'ai eu envie de croire en ses espoirs, il m'a beaucoup émue.
Lien : http://leslecturesdalice.ove..
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Juste après avoir retiré le DVD des vents contraires de mon lecteur, je me suis plongé dans le dernier roman en date d'Olivier Adam, ces fameuses Lisières sorties à la rentrée littéraire de 2012 et que j'avais classé en tête des romans que je voulais lire à cette époque.

Finalement, je ne l'ai pas lu à sa sortie, mais j'ai profité de sa-rapide- publication en poche, chez J'ai Lu, pour me plonger avec avidité dans ce pavé de plus de 400 pages.

C'est d'ailleurs assez étrange comme sensation d'enchainer les Vents contraire (le film) et ces Lisières, vu que les noms des personnages sont les mêmes: là encore, le narrateur s'appelle Paul Steiner et il est écrivain, sa femme, est dans les deux livres infirmière et s'appelle Sarah, et ses deux enfants portent également le même prénom et sembler possèder des caractéristiques similaires.

Je savais qu'Olivier Adam creusait un peu le même sillon dans ces romans, à l'image d'un Philip Roth , mais cette continuité dans son travail ne m'avait jamais autant sauté aux yeux. En tout cas, cela a du me gener quelques lignes seulement, car ensuite, j'ai été totalement pris par ce livre et par la façon dont Adam mélange à ce point autofiction (ce Paul Steiner lui ressemble énormément sur plein de points), intrigue à rebondissements (il ya dans ce livre une noyade, des révélations familiales, des trahisons...) et réflexion intime et pertinente sur le retour aux sources .

Ces lisères sont sans doute- sur le papier et à la lecture- le roman le plus audacieux et le plus ample de son auteur, tant il peut -être appréhendé à différents degrès de lectures : Olivier Adam mêle l'histoire personnelle d'un homme expulsé de sa propre vie ( sa femme l'a quitté au début du roman et il voit peu ses enfants, à son grand désarroi) à l'histoire des classes moyennes aujourd'hui en France. Adam arrive à tisser cette histoire intime à ces réflexions sociologiques et poltiques avec un brio absolu.

Paul est paumé géographiquement, affectivement, socialement. Et ceux qui gravitent au fil de ses longs et passionnants chapitres ne sont pas plus solidement ancrés que lui dans la réalité quotidienne.

Ce constat est certes peu reluisant, mais en même temps il sonne terriblement juste. Sa fresque prend alors des accents de vérité incroyable, tout en portant un souffle romanesque parfois incroyable, alors même que son écriture n'a jamais été aussi sèche, débarassée des fioritures de ses débuts.

Adam ressasse toujours les thèmes qui lui sont propres, et qui ne sont pas forcément d'une grande gaeité ( la dépression, la recherche de sa place dans un monde vide, la difficulté d'être père, les hypocrisies du monde de l'édition), mais je me suis tellement reconnu dans certaines de ses pensées et dans la justesse de ses propos que c'est le plaisir de lecture qui est largement au bout.

Ce récit fait terriblement écho à nos histoires personnelles, même si l'on n'est ni romancier, ni issu de milieu ouvrier, ni séparé de sa femme et de ses gosses, et c'est tout l'immense talent d'Adam de nous donner cette impression là avec une jublitation permanente de lecture.

Oui, jubilation, car c'est vraiment le sentiment que l'on ressent en plongeant avec ce Paul dans les méandres de son passé, un plongeon certes douloureux (sa famille n'est pas des plus aimables-doux euphémisme) qui lui permettront peut-être de renaitre à la et à ce moment là, qu'importe l'enfance que l'on a eu, le récit ne peut que se faire écho à notre propre histoire, surtout si on a ( comme moi) un peu coupé avec ses racines familiales.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Un livre puissant, percutant et habile sur la société d'aujourd'hui, autour d'un homme en proie à des changements douloureux mais universels (un divorce, le vieillissement de ses parents, des secrets de famille). Même si l'on peut reprocher au narrateur un auto-apitoiement constant et une tendance à mettre les gens dans des cases et à schématiser, on sait que cela fait partie de l'intérêt du roman. En effet, l'analyse à mon avis très fine de la société passe par cette relative noirceur et ce pessimisme constant qui ne nuisent en rien à cette histoire forte. Quant à l'écriture, c'est ample, efficace, maîtrisé.
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Autant le dire d'emblée, c'est la première fois que je referme un livre d'Olivier Adam sans crier que j'aie totalement aimé. Oui, moi qui suis une fan de cet auteur.
Au Japon, un séisme provoque la catastrophe de Fukushima et "partout l'apocalypse guettait. Et en France pas moins qu'ailleurs. La crise qui ne cessait de s'étendre, La Blonde, les affaires qui se multipliaient, l'obsession musulmane, l'Identité et la Nation, de vieux relents de Travail Famille Patrie. Quelque chose pourrissait peu à peu dans ce pays."

Paul Steiner écrivain à succès et scénariste ne surmonte pas sa séparation avec Sarah la mère de ses deux enfants qu'il aime toujours. Dépressif et ayant tendance à noyer ses tourments dans l'alcool souffre depuis que Sarah l'a quitté. Son frère avec qui il a très peu de contacts l'appelle pour venir à V.. Paul doit quitter la Bretagne pour quelques jours. Un retour aux sources sans joie à V. une ville de la banlieue parisienne où il a grandi et où vivent toujours ses parents. Leur mère est hospitalisée suite à une fracture du fémur et son père retraité, un ancien ouvrier, ne peut pas se débrouiller seul. A V., il retrouve certains de ses anciens copains et copines. Eux ne sont pas devenus écrivains mais enchaînent les galères, les CDD, les boulots à temps partiel avec la vision d'un lendemain bouché.

la suite sur :
http://fibromaman.blogspot.fr/2012/08/olivier-adam-les-lisieres.html
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