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EAN : 9782930221137
122 pages
Le Hêtre pourpre (22/04/2007)
4.12/5   4 notes
Résumé :
Lucid Casual vit sa maman pleurer, pour la première fois, ce matin de septembre au cours duquel elles s'habillèrent toutes deux de frais et de blancs, pour se diriger vers un endroit qui n'était ni le magasin de peluches, ni les cousines, ni la mer, ni la montagne, ni la foire, ni la campagne, ni le jardin, ni rien mais une sombre bâtisse austère, entourée de grillages, agrémentée aux alentours de panneaux triangulaires montrant deux petits enfants en ombre chinoise... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
 Lucid Casual était une petite fille de six ans qui très tôt prenant conscience du monde qui l'entourait se mit à l'aimer et le comprendre.
Lucid Casual éditait un journal imprimé en un exemplaire.
Lucid Casual avait un grand ami, Rachid Billancourt qui la considérait comme la femme de sa vie, du moins jusqu'au prochain Noël.
Lucid Casual avait des arguments et une logique qui laissaient en général ses interlocuteurs sans voix, ils vous laisseront aussi de même 😁!
Lucid Casual entrait en première année de l'école primaire 😊.

D'une écriture simple et émouvante, Daniel Adam écrivain belge dont c'était le premier livre , à travers le regard de Lucid « la reporter », nous raconte une rentrée des classes vécue à hauteur de marmots. Des marmots non encore arrivés à devoir faire les choix cruciaux de leur vie , si ces choix existent vraiment 😊 servent de cobayes à leur institutrice madame Madame😊!
Adam est un pessimiste le sourire aux lèvres 😊! Ses projections de vie dans le futur au réalisme magique et les vies adultes vu des yeux d'enfants sont d'une noirceur tragi-comique. Beaucoup de poésie dans une prose qui donne au récit une dimension onirique, « Les yeux des enfants clignèrent et des milliers de libellules s'envolèrent de leurs cheveux dans un grand nuage bleu…. ».
Un très joli moment passé avec Lucid, Rachid,William, Pierre, Vladimir, Richard, Olivia….. ne vous en privez pas, c'est délicieux ! Et un grand merci à latina, ma copine babeliote Cécile, pour la découverte de cet auteur insolite et truculent !


« L'homme ne peut jamais savoir ce qu'il faut vouloir car il n'a qu'une vie et il ne peut ni la comparer à des vies antérieures ni la rectifier dans des vies ultérieures »
( Kundera / L'insoutenable légèreté de l'être )
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Vous, les adultes, avez-vous encore des sueurs froides en songeant à votre premier jour à la « grande » école ? Ou bien sautez-vous de joie en vous rappelant la nouvelle maitresse, si gentille, la classe remplie de gadgets de tout poil, et LA récré ?

Ce roman, paru en 2001, est certainement la réminiscence des jours d'enfance de l'auteur, des jours d'école. Il a sûrement été un peu perturbé, car toutes ces anecdotes sont grinçantes, caustiques même. La maitresse n'a pas du tout de sens pédagogique ; dans les enfants, il y a un grand brûlé, il y a des harceleurs, il y a un orphelin à qui ses grands-parents font croire que ses parents sont encore vivants ; pas un arbre dans la cour de récréation sinistre ; les livres d'école sont tout abîmés etc.
Et pourtant l'amour existe, l'amitié aussi. Lucid Casual y veille, cette petite fille qui a réponse à tout, et qui veut devenir reporter.

J'ai aimé ce roman, mais pas tout le temps ; il m'a émue quelquefois, vraiment émue ; il m'a fait sourire souvent (ah les jeux de mots et les réparties espiègles de l'auteur, ainsi que les projections dans le futur des enfants! ) ; mais il m'a irritée lorsqu'il se perdait dans la fantaisie la plus totale.

Cet objet littéraire non identifié vaut la peine d'être découvert, ne fût-ce que pour se rappeler cette première fois que tout le monde a expérimentée.
Merci à mon amie Idil qui m'a si gentiment proposé ce roman après avoir lu que Daniel Adam était un auteur qui m'intéressait !
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Lucid Casual est un livre que j'ai acheté au moment où je commençais à lire plus intensivement, mais sans trop savoir quels seraient les genres que je préférerais, et en mélangeant un peu les auteurs. En achetant ce livre dans ma librairie d'occasion Montoise préférée, je pensais acheter un livre d'un Adam, oui, mais un Olivier et pas un Daniel… J'ai donc pas mal rechigné à le lire, comprenant par après mon erreur. Il avait juste l'air bizarre et avait une couverture peu engageante, pour moi (et qui après coup, n'a aucun rapport avec l'histoire). Je l'ai lu en vitesse, et sans rien comprendre, et en me demandant quoi faire de ce livre. Je l'ai ensuite oublié pour finalement le repêcher quand j'ai commencé à chasser les livres que j'avais lus mais pas critiqués sur babelio.

Au final, j'ai été très agréablement surprise. Le style de l'auteur est vraiment chouette, plein de tournures de phrases drôles et de jeux de mots (c'est sans doute ce qui m'était passé par dessus la tête à la première lecture). De plus, le sujet est très intéressant : le premier jour de la première année primaire d'une classe d'enfants.

On consacre à peu près un chapitre par enfant qui se retrouve, pour la première fois, coincé dans une pièce avec une instit', des choses à comprendre et à retenir, alors que le soleil brille dehors. Parfois, on fait une petite incursion dans le futur, juste pour voir comment l'un ou l'autre mourra, combien de fois il se mariera, comment il se comportera avec ses enfants au vu de son enfance. C'est très touchant et très intéressant. On parle un peu de madame Madame aussi, l'institutrice que les enfants appellent Madame, pensant que c'est son prénom, et qui rajoute la distinction polie de "madame" avant… Madame Madame donc, qui est un peu sévère et qui ressemble à presque toutes mes madames à moi, celles à qui j'ai eu à faire toute ma vie.

L'auteur étant belge, beaucoup de concordances se font entre ce qu'il raconte et ce que j'ai vécu. Le doigt sur la bouche pour forcer les enfants à ne pas parler/crier/chanter (biffer la mention inutile), les sorties à la piscine où tout le monde est forcé de se déshabiller dans la même pièce (ça vraiment, je ne comprendrai jamais), ou les tartines de gouda jeune le midi.

Cette lecture a été une très belle suprise.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Son grand-père lui avait déjà expliqué les trois points fondamentaux de l’espèce humaine qu’il résumait par les trois B: Bouffe, Bizness, Baise.
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Lorsqu’on lui demandait ce qu’il voulait devenir, quand il serait grand, il répondait:
-Petit, quand je serais grand je veux devenir petit.
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Personne ne voyait que, dans les yeux de la vieille dame, défilait sa vie, très vite; son enfance près des terrils, son père qui crache du sang, une vache qu'elle aimait dont elle avait oublié le nom, une beau jeune homme qui serait son mari puis le premier nom sur la stèle, en dessous de "Morts pour la Patrie", son travail comme servante chez monsieur et madame, pendant quarante-cinq ans, au point où sa vie et celle de ses maîtres se confondaient étrangement, le jour où elle est tombée de l'échelle, son premier hôpital - était-ce celui-ci ? - une vingtaine d'années à se lever et à se coucher, sans trop savoir pour qui, et puis là, maintenant, amenée dans cette salle pour y faire quoi, pour entendre quel abruti en blouse blanche lui dire n'importe quoi. Tout doucement, comme une dentelle qu'on file, elle décida que ça suffisait, pour la vie ici avec tous ces gens qu'elle ne connaissait plus. Elle se sentait en exil du monde entier. Elle n'ouvrit même pas une dernière fois les yeux, elle cessa de marmonner, eût un petit rire intérieur, un bras d'honneur mental au monde et s'installa dans la mort comme dans un bon gros fauteuil avec un napperon pour la tête et une petite couverture pour les jambes.
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En passant la porte le matin même, il avait inspiré un bon coup pour faire rentrer au-dedans de lui, les attaques de cavalerie, les horizons de Mars, le temple maudit des flancs Nord de l'Alaska et sa tente d'indien qu'il trimballait souvent dans sa tête, ayant l'impression de porter un drôle de chapeau pointu.
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Comme chaque année, et parce qu'il se renseignait sur les élèves qui fréquentaient sa piscine, le moniteur constatât que les premiers de classe étaient les moins enclins à se montrer nus, qu'il étaient physiquement plutôt malingres ou, au contraire, avaient tendance à l'embonpoint, voire à l'obésité.
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