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EAN : 9781449471965
160 pages
Andrews McMeel Publishing (01/12/2016)
5/5   1 notes
Résumé :
Dilbert is thecartoon world's Office Space, a cubicle eye view of the real workplace!
What do the arts of yoga, feng shui, and Irish dance have in common?

They can't save you from a gnawing dissatisfaction with your job. Luckily, our favorite office cog has a few tricks up his sleeve. Armed with a wearable brain stimulator and ingestible nanorobots, Dilbert discovers how to outpace stress, boredom, and sitting-induced early death. He may be a c... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à Dilbert: Optimism Sounds Exhausting (strips parus du 21 juillet 2014 au 01 août 2015) qu'il n'est pas nécessaire d'avoir lu avant, mais ce serait se priver d'un plaisir rare. Il regroupe les strips parus du 02 août 2015 au 23 juillet 2016. Il est paru en 2016. Il s'agit de gags en 3 cases (ceux parus du lundi au samedi), ainsi que des strips en 8 cases (4 rangées de 2 cases) correspondant aux strips du dimanche. Tous les strips sont en couleurs et réalisés par Scott Adams. Ce tome contient 153 pages, soit 357 gags. Il ne contient pas d'introduction de l'auteur.

Pointy Haired Boss (PHB) a organisé une réunion avec Dilbert, Alice, Asok et Wally pour trouver une idée de slogan pour leur produit en trois mots : ils discutent pour constater que ça ne va pas être facile. Ted explique qu'il travaille 60 heures par semaine : Dilbert en déduit qu'il ne doit pas être bon comme employé pour devoir travailler autant afin de garder son emploi. CEO explique à Alice, Dilbert et Wally que la clé de succès est de croire en soi : Alice lui demande s'il faut continuer même quand on a tort. Ted est décédé dans son cubicule : Alice va indiquer à Carol que finalement Ted n'est pas un si bon auditoire que ça. Un ingénieur vient de finir sa présentation et demande s'il y a des questions : Alice lui demande s'il ne se serait pas brossé les dents trop fort au point de se perforer le cerveau. Dogbert explique que motiver est une forme de pensée magique dans laquelle on peut imaginer que les mots peuvent transformer des individus inutiles en des machines à succès ; il suffit de savoir mentir.

Carol demande à Dilbert s'il a un conseil pour les études supérieures de son fils : il considère les quinze années d'études nécessaires et le prêt étudiant à rembourser, et conclut sur le fait que le monde aura toujours besoin de banquier. Dilbert croise PHB dans le couloir et lui fait observer que les longues heures de travail commencent à peser lourdement sur sa santé. PHB répond que l'employé est supposé troquer sa santé et son bonheur contre de l'argent. Puis il donne tout son argent à sa famille et les regarde le dépenser pendant qu'il se ruine la santé : c'est le cycle de la vie. Dilbert explique à Dogbert qu'il a décidé de poursuivre son rêve et de se mettre à écrire un roman de science-fiction : Dogbert lui rappelle que ses rêves de nudité ne sont que des suggestions. Une semaine plus tard Dogbert lui demande où il en est : Dilbert a passé une semaine à contempler une page blanche et il craint que se mettre à écrire ne ferait qu'empirer les choses. Puis il informe Alice qu'il va se mettre à écrire un roman afin de se retrouver motivé par la pression sociale, mais il prend très mal le fait qu'elle lui demande s'il a déjà écrit quelque chose. Dilbert a inventé un régulateur d'humeur : c'est ce qui devrait lui permettre de survivre à la tâche d'organiser le pique-nique de l'année de l'entreprise. Il va ensuite trouver Carol pour lui parler de son invention, et elle évoque la question des tasses à prévoir pour le pique-nique : il commence à se trouver mal car ses accumulateurs sont presque à plat. Puis il va trouver Tina et lui demande de lui parler de ses passions pour tester son appareil : elle évoque son goût pour la cuisine et ça marche car il est capable de lui demander si elle aime le fromage.

Un tome de plus pour Dilbert : un lecteur conquis d'avance s'il en a déjà lu auparavant, et très curieux s'il n'en a jamais lu. Les caractéristiques immuables de la série sautent aux yeux : chaque strip de la semaine est en 3 cases. La couleur est là juste pour faire jolie et parce que les BD en couleurs se vendent mieux que celles en noir & blanc. le dessin est de type minimaliste, avec une maîtrise technique toute relative. Les personnages sont représentés grossièrement avec des caractéristiques exagérées pour être identifiables au premier coup d'oeil : les cheveux (2 touffes pour PHB, en triangle pour Alice, en chou-fleur pour Dilbert, en calvitie presque totale pour Wally, etc.). Les décors sont réduits à leur plus simple expression : un plateau de table, un encadrement de porte, un cubicule, une vue extérieure des trois derniers étages de l'immeuble, et souvent rien du tout. Les tenues vestimentaires sont rudimentaires : majoritairement des polos informes. Ah, si une différence notable : Dilbert ne porte plus sa cravate qui rebique, et n'a plus ses trois stylos dans la pochette de sa chemise. Les visages s'avèrent plutôt expressifs, même si le registre des émotions est limité.

De temps à autre, l'auteur surprend son lecteur en s'écartant le temps d'un gag ou deux de la réunion, ou de la discussion de couloir : il est vrai qu'il suffit qu'un personnage se trouve dans un autre endroit pour constituer un écart significatif. Ça marche à tous les coups : Dilbert prenant un verre avec une femme, Dilbert en train de marcher dehors avec Wally, Asok en prison, deux élboniens dans leur hutte avec de la boue jusqu'à la taille, Dilbert rencontrant une femme dans une convention, etc. Il n'en faut pas plus pour donner l'impression d'un changement radical. de même, il suffit que l'auteur introduise un personnage inhabituel ou ne faisant que des apparitions chroniques pour modifier la dynamique de groupe : par exemple, le robot qui revient à plusieurs reprises. Mais rien ne peut préparer le lecteur au plus gros changement : plusieurs strips ne sont pas dessinés par Scott Adams. Il est en vacances du 29/02/2016 au 09/04/2016, puis du 23/05/2016 au 28/05/2016. À chaque fois, un dessinateur prend sa place pour les strips du lundi au samedi pour une semaine : John Glynn, Erin Scott, Josh Shirley, Joel Friday, Donna Oatney, Brenna Thummler, Jake Tapper. le lecteur s'aperçoit alors qu'aucun ne réussit à dessiner aussi mal, euh non, aussi bien, enfin à reproduire la façon de dessiner d'Adams de manière satisfaisante. Il est possible de le soupçonner d'avoir voulu montrer que sous des dehors d'amateurisme, ses dessins sont beaucoup plus sophistiqués qu'il n'y paraît.

Comme dans tous les tomes, l'objet de chaque strip repose sur une chute comique aux dépens des petits et des gros travers du monde de l'entreprise au sens large, et du capitalisme dans tout ce qu'il peut avoir d'absurde. Depuis 1989, l'auteur montre jour après jour que ce sujet est une source inépuisable de gags en or. le lecteur retrouve donc les thématiques habituelles de la série : l'incompétence du supérieur hiérarchique, la capacité surnaturelle de Wally à être inutile et à ne rien faire, le fossé de compréhension qui sépare CEO des employés, le manque de toute notion basique de comportement en société des ingénieurs et des techniciens, les efforts sans cesse renouvelés déployés par l'encadrement pour faire travailler plus leurs employés sans rémunération supplémentaire, le manque de budget, les produits mal conçus, et les inanités des modes managériales pérennes ou éphémères. En fonction de sa sensibilité (ou peut-être même de sa susceptibilité), le lecteur se bidonne de voir ainsi épinglé les absurdités du salariat, ou rit jaune devant l'absence de rébellion de Dilbert, Wally Alice, Carol et les autres. Dans les deux cas, il reste bouche bée devant l'expertise de l'auteur à composer un gag en 3 cases (sauf ceux du dimanche en 8 cases), avec un rythme d'une rigueur épatante, en renouvelant à chaque fois la facette sous laquelle il considère ce monde du travail.

Comme dans les précédents tomes, le lecteur voit émerger ou se poursuivre des thématiques nouvelles ou récentes : la course à une recette toute faite du succès, la pensée magique (ou l'intuition) en lieu et place du savoir et des compétences, les nouvelles techniques de motivations et de management sans jamais verser un sou de plus, la robotisation (ou automatisation) des tâches basiques aux dépens des salariés humains, la victimisation, les individus plus accaparés par leur téléphone que par un interlocuteur humain parce que c'est plus divertissant, le manque de sens du travail. À nouveau, ce dernier thème donne lieu aux gags les plus cruels, les plus désespérants, tout en restant très drôles. Ainsi le lecteur regarde avec commisération Dilbert se disant qu'il aime commencer sa journée de travail en visualisant comment son labeur améliorera le monde et hurler en le faisant, constatant comme à chaque matin que sa vie est dépourvue de sens, et que rien de ce qu'il fait n'aura jamais d'importance. Un peu plus loin, le CEO explique à ses employés qu'ils vont être dotés d'un dispositif permettant de mesurer en temps réel leur productivité. Dilbert reformule pour s'assure qu'il a bien compris : êtes-vous en train de dire que vous avez ôté la dernière parcelle de dignité humaine qui restait dans nos emplois ? Que vous nous avez réduits à rien d'autre que des machines de chair qui souffrent dans un état perpétuel d'inadéquation, alors que chacun est comparé à un objectif arbitraire sans cesse croissant, jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de possibilité pour l'employé d'atteindre le bonheur par des moyens naturels ?

Un autre tome de Dilbert, une nouvelle source de rire assuré. Outre les personnages et les thèmes habituels, le lecteur retrouve la noirceur de certains constats, et découvre bouche bée que 42 strips ont été dessinés par un autre artiste. Un autre tome, une autre réussite.
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