Le moins qu'on puisse dire c'est que cette lecture a été un véritable choc culturel ! Etrange qu'un livre puisse faire une telle impression me direz-vous. Sans doute; mais c'est bien l'impression que m'a fait ce premier roman danois que j'ai lu !
A lire le quatrième de couverture, on se dit qu'il y a une bonne histoire en vue : une pierre grise bourdonnante passe de main en main par une suite d'évènements plus ou moins aléatoires. le tout dans l'Allemagne du IIIème Reich à la réunification en passant par la guerre froide.
Brummstein c'est le récit d'une (sorte de) quête pour retrouver le rocher d'où a été extraite la pierre. Et sans qu'on comprenne vraiment pourquoi, ceux qui tentent l'aventure meurent soudainement, car l'auteur se débarrasse de ces évènements en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire ; un peu trop expéditif à mon goût.
Ceci dit, dès la 1ère page : c'est la drame ! Voilà que l'auteur nous embarque dans des considérations d'ordre géologique sur une bonne vingtaine de pages (pour un livre qui en fait un peu plus de 60, c'est beaucoup). Inutile bien sûr de préciser que je n'ai rien compris à ces pages-là.
Quant au reste, même si je l'ai compris, je ne peux pas dire que j'ai été transportée. L'auteur évoque beaucoup de choses mais ne parle de rien. Et l'aspect très froid du récit et surtout de l'écriture garde le lecteur tellement à distance qu'on a l'impression que
Peter Adolphsen ne veut pas prendre le risque que son lecteur ne s'imprègne trop de son récit.
En fait,
Brummstein, c'est un peu comme une conversation qu'on entend dans le train : on en ne peux pas s'empêcher d'entendre ici et là quelques mots de la conversation, mais on ne sait pas pour autant ce que veulent exactement ces voisins bavards.