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3,89

sur 556 notes
« Août était le mois qui ressemblait le plus à la vie » ; « Mais quand un visage disparaissait, on devinait qu'il était parti pour de bon. On ne le reverrait plus avant l'année prochaine. Et on acceptait de ne pas le revoir pendant si longtemps seulement parce qu'il était aussi la promesse du prochain été. Il y a comme ça des gens qu'on ne peut voir à aucune autre époque. Ils sont d'août. » Je me souviens, j'étais d'août, saut très rares exceptions. Et cela me permettait d'attendre le restant de l'année.
Donc, j'ai trouvé beaucoup de réalité dans ce livre. Evidemment, tout n'était pas exactement comme dans ce livre ; il n'existant pas de « grande maison, mais un village… les cousins par contre étaient bien présents.
Je me sentais plus catalan que marseillais.
J'ai donc beaucoup aimé ce livre, que j'ai trouvé très vivant, et bien écrit.
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FAMILLE

Coup de coeur
Pierre Adrian a su me toucher avec son roman ma-gni-fi-que, immersif, écrit avec beaucoup de justesse.
A lire d'urgence !!

Après de longues années d'absence, un jeune homme revient dans la grande maison familiale, en Bretagne, dans le Finistère. On se retrouve alors plongée dans l'intimité d'une famille éparpillée le reste de l'année, à l'heure des retrouvailles, du bonheur d'être ensemble.

Ils écrivent ensemble, la nouvelle histoire de leurs vacances d'été.
Un roman immersif de vacances dans une belle maison de famille chargée d'histoire, entre un spectacle saisissant d'un coucher de soleil, des balades sur le sentier côtier, les devoirs de visite, l'eau glaçant les chevilles, les enfants courant jusqu'à la mer, le vent dans les cheveux...

La famille est plongée dans l'urgence de profiter de tout, de tout le monde, famille, amis, du silence de la maison à l'heure de la sieste, de la peau tantôt hâlée par le soleil, tantôt tirée par le sel, des cousins qui défilent, des valises qui s'ouvrent dans des éclats de rire et se referment avec nostalgie et remplie de la promesse d'un nouvel été ensemble... de profiter de la vie tout simplement...
Puis la place est laissée au temps des confidences, des histoires d'amour, de l'innocence pour les plus jeunes...

Un roman qui commence dans la lumière intense d'un ciel d'été pour finir dans l'obscurité...


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La littérature foisonne de récits sur la fuite du temps et la symbolique d'une maison fréquentée pendant l'enfance où l'on revient un jour ou l'autre. Ce sont des thématiques un peu "éculées" qui, pour susciter un regain d'intérêt, doivent être présentées avec quelques brins de singularité. Est ce le cas de ce roman dont le titre original constitue un appel à un retour vers un lieu de mémoire ?
Il s'agit ici d'une maison familiale définie comme "grande", située en Bretagne sur le littoral finistérien du Léon. Une vaste demeure qui pendant 20 ans a représenté pour le narrateur (l'auteur lui-même probablement) l'endroit privilégié de ses vacances d'été, et qu'il vient à présent revisiter après une dizaine d'années d'abandon volontaire. Il a alors 30 ans et y retrouve des personnes connues, oncles, tantes, cousins, cousines, amis d'autrefois, et surtout sa grand-mère, un très vielle dame dont on peut dire qu'elle est "l'âme" de la maison. Il fait également la connaissance d'un petit garçon de 6 ans avec qui il va sympathiser pendant quelques semaines. Il se laisse ainsi envahir par une nostalgie précoce pour un passé somme toute assez proche, et qui atteste de la fin pour lui d'une certaine insouciance.
La lecture de ce roman est aisée, ponctuée par de courts paragraphes donnant au récit un rythme alerte. Par ailleurs, et malgré la présence de clichés tenaces sur la Bretagne, la narration teintée de mélancolie est plutôt plaisante. Mais cet ouvrage qui se lit en quelques heures n'a pas la capacité de rester durablement en mémoire.
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Pierre Adrian use d'une plume magnifique pour mettre en mots le bonheur des vacances dans une maison familiale de bord de mer.Ce récit au passé alors qu'il est contemporain célèbre à la fois la nostalgie de ces mois d'août d'enfance et d'adolescence,et leur fin définitive proche , une madeleine...
La maison bleue,maison des vacances à la pointe du Finistère , est le monde de la plage, des régates, du 15 août,du café du port, un monde à part.on se connaît dans la station , on ne se reconnaît pas ailleurs.
Après des années d'interruption, le narrateur retrouve la saveur de tous ces rituels empreints de simplicité , des petits riens, mêlant les générations,On pressent la fin de la vieille petite grand-mère et on envisage de se séparer un jour de cette maison.
La cruauté des enfants à l'égard d'une pauvre mouette est mauvais signe.Le loup rôde...
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Dans la pure tradition romanesque française, celle qui pousse nos jeunes auteurs à nous dépeindre année après année ces étés emprunts de nostalgie qui sentent le sable chaud, les embruns marins, l'odeur du tabac froid des lendemains de soirées en discothèque, les virées en vélo en bord de mer, les premières fois fiévreuses et les barbecues en famille, Gallimard publie son roman initiatique de la rentrée littéraire.

Ces romans d'apprentissage que l'on pourrait tous renommer "Nostalgie d'un été" sont usuellement les premiers romans de jeunes auteurs se situant dans la fraîche vingtaine dont les visages angéliques ravissent les bandeaux sur les couvertures et les articles élogieux sur ces écrivains prometteurs que l'on est heureux d'interviewer.

Pour Que reviennent ceux qui sont loin, je fus doublement surpris : l'auteur a déjà publié d'autres romans et le narrateur ne nous décrit pas le passage de l'adolescence à l'âge adulte mais celui de la fin de cet entre-deux qui s'étire de génération en génération.

Même si j'ai eu l'impression d'avoir lu dix fois ce roman auparavant, et que je vais encore le relire lors des prochaines rentrées littéraires, j'ai été quand même très touché par l'écriture délicate de Pierre Adrian et par cette fin inattendue qui m'a sorti de ma torpeur. Assez pour que j'achète Des âmes simples, son deuxième roman, sur les conseils éclairés de ma libraire.

📖 Que reviennent ceux qui sont loin de Pierre Adrian a paru le 18 août 2022 aux éditions Gallimard. 192 pages, 20€.
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Une maison de famille est une île sur laquelle on peut s'échouer quelques jours, quelques semaines, un roc que l'on peut retrouver chaque année, entouré de ses porches avec un rythme de vie propre à ce moment comme hors du temps. Des jours où l'on partage son quotidien, où l'on se crée des souvenirs, des traditions que l'on transmet aux plus jeunes. Après plusieurs années sans y être retourné, notre narrateur a senti le besoin de retrouver cette maison. le quotidien tranquille de la vie de famille, la rencontre des nouvelles générations dont celle de Jean, petit cousin qui va le toucher plus que les autres lui remémorant les souvenirs de sa propre enfance. 

J'ai lu ce roman en me disant qu'il ne me marquerait pas, agréable à lire et pourtant rien qui ne le démarquait vraiment d'un autre livre, de la nostalgie, de la mélancolie, les souvenirs de ceux qui ne sont plus là comme le grand-père et de ceux dont il faut profiter car le temps passe. Il nous parle de la vie de tous les jours, la vie l'été et même si nous n'avons pas de maison de famille, cette histoire ne peut que nous parler, nous rappeler nos propres souvenirs, cette vie éphémère ,les proches dont nous devons profiter. L'auteur laisse cependant entrevoir la fin de l'insouciance, la fin de l'été qui marquera un tournant à jamais et en effet la fin m'a ébranlée, je n'ai rien vu venir et elle a transformée mon avis sur ce roman qui m'a profondément marqué contrairement à ce que je m'attendais. 

Un roman agréable à lire qui nous ramène à cette enfance près de nos proches et à ces étés où nous les retrouvons, ne pas oublier le temps qui passe car tout à une fin et celle de ce livre est intense! A découvrir!
Lien : https://leslecturesdemamanna..
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Ce roman de Pierre Adrian sent bon l'été et les souvenirs de vacances en famille. Je me suis cru chez un héritier de Pagnol en raison de la simplicité avec laquelle il nous embarque dans les choses simples de la vie.
Le narrateur décide de venir passer son mois d'août dans la maison familiale de Bretagne après plusieurs années passées loin de ce lieu chargé de souvenir et loin d'une famille de qui il ne se sent plus vraiment proche. Là, il retrouve sa grand-mère, très âgée et qui semble être le dernier repère de ce clan. Il retrouve aussi bon nombre de cousins, cousines, oncles et tantes. Mais aussi, son amour de vacances d'il y a quelques années. Lui se sent un peu en décalage car il n'a pas d'enfants et il vient en célibataire dans ce paradis familial.
Le narrateur (Pierre Adrian se cache-t-il derrière lui ?) se lie d'affection pour un jeune garçon de six ans, Jean, le fils d'une cousine. Il va beaucoup s'identifier à ce jeune enfant qui, un jour, a été lui.
Ce roman est très touchant, très tendre. Il se lit très vite tant le style est fluide. C'est le premier que je lis de cet auteur et je réitèrerai l'expérience tant j'ai été enchantée. J'ai rencontré en septembre dernier l'auteur à un salon littéraire et le jeune homme s'avère franchement charmant.
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Le poète en mélancolie, pleure de ne plus être enfant (N Beauchemin)
Dès les premiers mots, il y a eu l'étreinte et l'oeil humide des émotions indéfinissables, ce livre a la grâce de la mélancolie et la magie des dessins de Sempé.
La grande maison, portail blanc ouvert, vous invite à vous joindre à sa famille au sens le plus large.
Nous sommes enveloppés du brouhaha des jeux des enfants sur la plage, des bruits de ballon des adolescents, des conversations des adultes et en filigrane les pensées de ceux qui restent allongés sur leur serviette à observer l'agitation ambiante.
La grande maison abrite la vie de plusieurs générations.
« Août était le mois qui ressemblait le plus à la vie. »
Le dimanche, la volée des cloches de l'église, signe le rassemblement soit par conviction, soit par fidélité ou tout simplement par respect. Mais à ce moment-là, c'est aussi constater les changements de société.
La météo imprime le rythme des journées, des activités et forme le cocon qui rend cette période hors du monde.
Le narrateur, après quelques années de distance, reconstitue ce petit monde avant qu'il ne disparaisse.
Les aïeux et leurs tenues intemporelles donnent ce parfum d'un monde immuable et la jeunesse prend conscience de la vie qui passe, de la solitude, d'un monde qui disparait, un été d'éveil.
Les absents sont très présents.
C'est ici que la liberté, l'apprentissage de la vie se forge, la transmission s'effectue à bas bruit, l'appartenance se révèle.
« Si notre pays est celui où l'on a le plus de souvenirs, alors j'étais d'ici. Alors j'étais de cette terre entre dunes, champs et bruyères, de cette presqu'île lovée entre deux bras de mer. »
L'écriture subtile de Pierre Adrian nous invite à saisir l'insignifiant et à happer l'essentiel dans une même envolée, pour cela son vocabulaire tisse avec agilité tous les liens délicatement et infiniment, et les imprime en nous.
Finalement ce livre a pour héros le temps qui passe de façon inexorable et qui nous dit l'importance d'être présent, pas seulement aux sensations, aux émotions et aux pensées du moment mais au fil de la vie, à tout ce qui constitue la matière de ce que nous sommes.
La fin de cet été en est la démonstration, l'auteur avait semé des indices tout en finesse.
Pierre Adrian est dans la cour des grands depuis Des Âmes simples, un talent qui éclate, le Prix Jean-René Huguenin sera son habit de lumière.
Que reviennent ceux qui sont loin gravera son empreinte dans le granit de la littérature.
©Chantal Lafon

Lien : https://jai2motsavousdire.wo..
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Nostalgie. Nostalgie de notre enfance, du temps qui passe, des souvenirs de nos vacances, de la famille et prise de conscience de notre finitude. Voilà ce que ce très beau livre nous raconte avec pudeur.
Le narrateur revient après plusieurs années passer ses vacances dans la maison familiale bretonne où chaque année se retrouvent cousins, parents, neveux, amis. Ses souvenirs affluent en regardant vivre son neveu Jean auquel il s'identifie enfant.
En lisant ce roman, on revit aussi ses vacances passées et la nostalgie des années finies.
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Un joli titre empreint d'une certaine mélancolie pour un roman qui traduit le charme discret des vacances dans une grande maison de famille où chaque été, en Août, trois générations se regroupent autour d'une grand-mère.

Chacun y vient librement quelques jours ou plus longtemps ; puis repart, comme resourcé par cette plongée en un lieu qui fédère toute le famille « le lieu des épiphanies, là ou nous avions été des enfants heureux ».
Le narrateur est un trentenaire célibataire qui revient, après quelques années d'absence, dans cette demeure du Finistère où il retrouve tous les activités rituelles qui ont marqué ses jeunes années .

Dans le groupe des enfants présents, il remarque un de ses neveux :Jean, un jeune garçon de 6 ans dans lequel il se retrouve enfant. Il s'y 'attache plus particulièrement, l'accompagne, le réconforte « il m'avait enseigné la tendresse , il avait fait de moi un oncle, un petit père lointain » . Jean « qui se doutait de quelque chose et nous ne savions rien » et qui réunira quelques mois plus tard toute la famille pour une autre cérémonie …....

Le roman, profondément ancré dans les paysages et traditions de la Bretagne s'axe autour de la date du 15 août, « moment de bascule » ponctué de festivités traditionnelles : messe, cérémonie du pardon, feu d'artifice, bal.
Avant le 15 août on arrive, on savoure le plaisir des retrouvailles. Après cette date, on compte les jours qui restent « jours en suspension », puis chacun s'en va selon ses obligations « on avait l'impression d'abandonner la scène d'un theâtre ».

Un roman sur le mode mineur, tout en pudeur, en tendresse et en émotion contenue.
Par ses petites phrases brèves, serrées, par petites touches, Pierre Adrian, à la manière impressionniste se fait ici le peintre des moments heureux et des moments suspendus.
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