AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,89

sur 555 notes
Un livre sur les souvenirs d'enfance et d'adolescence..
C'est aussi un bel hommage à la Bretagne
Il y a les bons et les mauvais moments de la vie en famille quand toutes les générations se retrouvent.
Chacun a ses habitudes de vie à la mode citadine et c'est dur de passer en mode vacances suivant son caractère.
Grâce à l'aieule tout le monde fera fasse .
Commenter  J’apprécie          110
𝐐𝐮𝐞 𝐫𝐞𝐯𝐢𝐞𝐧𝐧𝐞𝐧𝐭 𝐜𝐞𝐮𝐱 𝐪𝐮𝐢 𝐬𝐨𝐧𝐭 𝐥𝐨𝐢𝐧 transporte le lecteur dans un voyage au coeur des souvenirs et des émotions, à la découverte de l'instant éphémère qui façonne nos vies. L'auteur, dans un style poétique et ciselé, nous plonge dans le récit touchant d'un jeune homme revenant après de longues années dans la grande demeure familiale à l'extrême pointe de la Bretagne.

Dès les premières lignes, la douceur et la délicatesse de l'écriture captivent. Les retrouvailles avec la famille, le décor de toujours, la plage battue par les vagues, les fêtes animées sur le port, tout se déroule dans une atmosphère empreinte de mélancolie. le trentenaire, guidé par un petit cousin qui lui ressemble, explore le temps qui s'est écoulé, ressentant la nostalgie latente des jours révolus.

L'auteur maîtrise avec finesse le thème du temps qui passe, fil conducteur d'une tragédie inéluctable, mettant en lumière la fragilité du bonheur éphémère. Chaque mot semble être choisi avec soin, les souvenirs d'enfance résonnent en écho. C'est un récit empreint de maturité, dévoilant la complexité des relations familiales et la manière dont le passé tisse sa toile sur le présent.

À déguster lentement pour savourer chaque nuance de cette histoire intemporelle.
Commenter  J’apprécie          111
Il y a aura sans doute deux types de lecteurs de ce livre. Ceux à qui ces pages volontairement impersonnelles évoqueront le souvenir de leurs propres vacances dans ces maisons familiales, et ceux qui les liront comme le témoignage d'un monde auquel il n'ont pas eu accès.
Pas de personnage marqué, à part Alain qui ne fait pas partie du clan, mais des esquisses, comme on en trouve dans beaucoup de familles : la grand-mère, l'oncle bricoleur, la maman occupée... D'ailleurs, beaucoup ne sont pas nommés. Et le personnage principal, c'est bien sûr la maison de famille. le récit est daté, mais à peine. Cela importe peu.
Appartenant à la première catégorie de lecteurs, j'ai été touché par la nostalgie qui émane de ces pages. Un hymne à une certaine forme de bonheur, lié à un enracinement, une vie de famille unie et sans histoire. Les cents premières pages m'ont touché, les suivantes ont pu m'agacer en raison du caractère superficiel et fêtard du narrateur.
Je ne sais ce que pourra ressentir la seconde catégorie de lecteurs, ceux pour qui ce monde familial rangé est toujours resté inaccessible. La conclusion du livre nous rappelle que le bonheur ne met pas à l'abri du malheur, et qu'avec le temps, il ne peut que se superposer à lui.
Commenter  J’apprécie          111

Pas convaincue, ni par le roman, ni par les critiques avec 4 ou 5 étoiles. Je me suis ennuyée par tant de banalités dans un monde bon chic, bon genre. La vie de famille où on n'a rien à faire et rien à dire d'intéressant, où chacun se plie à un rituel tristounet pour faire partie du clan. La rencontre romantique est gros sabots, la conclusion d'une scène de tortures sur un animal est choquante.
Alors pourquoi j'ai opté pour 3 étoiles ? Ça se lit bien, la Bretagne est joliment mise en valeur, le drame est émouvant quoique trop amené. le rapport entre les générations donne un beau ressenti. Je rejoins la lectrice Tombetoile qui évoque Delerm, le roman aurait pu se résumer à une ou deux chansons et le tour était joué... Je voulais le conseiller aux bretons mais visiblement même pas... Alors pour ceux qui ont le privilège d'avoir une maison de famille qu'ils en profitent bien avant la mort des propriétaires, c'est un peu le sentiment en toile de fond.
Commenter  J’apprécie          111
J'ai découvert Pierre Adrian avec son roman Les bons garçons, que j'avais apprécié pour la façon dont l'auteur était parvenu à insuffler aux lecteurs les atmosphères de son récit.
Avec Que reviennent ceux qui sont loin, Pierre Adrian livre un roman totalement différent de ma précédente lecture, tout en gardant cette faculté de mettre en mot les sentiments et ambiances.
Le narrateur revient dans la maison de vacances familiale, en Bretagne, après plusieurs étés passés loin d'elle. On comprend très vite que cet été représente un tournant dans la vie de ce dernier. Il prend le temps de nous décrire la demeure, les sentiments de nostalgie qu'elle lui renvoie, avec les jeux de l'enfance devenus ceux des générations d'après, les pièces qui ont si peu changé mais qu'il perçoit à présent avec un regard adulte. Car le roman nous place aussi face à la prise de conscience du narrateur du temps qui passe : il n'est plus un enfant mais un adulte, les certitudes d'hier ne sont plus celles de demain et ceux qui l'ont entouré deviennent aujourd'hui plus fragiles, comme sa grand-mère.
Le lecteur, quant à lui, se retrouve forcément dans tous ces souvenirs de vacances et dans cette nostalgie.
Un bon moment de lecture donc.
Commenter  J’apprécie          110
Pas besoin de frotter la lampe ou de réciter un sortilège pour que la magie opère. Il suffit de tourner les pages.

Découvrir la maison familiale de Pierre en Bretagne. Celle où, pendant des années, il a passé son mois d'Août. La grande maison où vit toujours la grand-mère. Il y revient après plusieurs années. Entrer dans son monde c'est remonter le temps, retrouver l'enfance et l'adolescence. L'écriture, pure et sensorielle nous ramène à notre vécu, nos souvenirs, nos émotions. Des sons, des images, des odeurs, des couleurs...

Les générations mêlées, les retrouvailles, les habitudes. Tout cela m'emporte très loin. Comme Georges Perec "je me souviens"...
De cette éclipse, vécue aussi avec ma tribu à Collioure;
De ces vacances entre cousins, pleines de rires, de soleil, de vagues;
Des odeurs de la forêt, ma main dans la main calleuse de mon grand-père, cherchant les trompettes de la mort sous les grands arbres;
Du jus chaud et sucré des fraises volées dans le jardin et dégustées, cachés, dans le champ de maïs du voisin;
Des soirées en terrasse sur le front de mer;
Du premier baiser, au goût d'écume, peaux dorées enlacées...

L'été de Pierre est tout d'abord semblable au mien. J'y cherche mes souvenirs, le journal intime de mes étés.
C'est ce temps qui s'étire en moments anodins, ces rituels familiaux, cette paresse estivale.
C'est le temps qui défile aussi, journées qui s'enchaînent, si vite, nous laissant soudain étonnés. Déjà!
C'est ce lieu toujours identique, décor aux objets immuables, ritournelle de moments coutumiers.
Et pourtant, autour de nous, les êtres aimés qui changent, grandissent, vieillissent.

Au bout de quelques pages je range ma nostalgie, ces souvenirs qui m'éloignent du roman. Je redonne mon attention à Pierre, je l'écoute, je le regarde. J'apprends sa famille, ses amis. Je m'y attache. Je partage son mois d'Août dans la grande maison, sa nostalgie d'une fin d'été qui sépare, qui éloigne, qui engourdit.
Bientôt la vie hors du temps laisse la place à "la vie quotidienne", pas toujours douce, pas toujours simple.

Il est temps de s'en aller, de tourner la dernière page.

Commenter  J’apprécie          110
Avec Que reviennent ceux qui sont loin, Pierre Adrian raconte le moment dans une vie où l'enfance avec ses magies s'enfuit définitivement pour laisser la place à l'adulte, raisonnable et responsable. Un roman d'une subtile nostalgie qui dépeint le monde qui passe, se prélasse dans son Pays de Léon au coeur de la Bretagne et plus précisément dans la Maison Blanche au bord de la plage.

Cette plage devient au coeur de l'été un lieu de sociabilité improvisée et d'échanges comptés. La vie y déambule dans les yeux d'un homme d'une trentaine d'année, le narrateur, qui regarde son enfance et le monde qu'il a cru immuable dans cette grande maison accueillant la famille élargie chaque année. Néanmoins, il l'a déserté pendant dix ans avec un temps de vacances compté, de ces quelques jours en juillet jusqu'au milieu d'août.

A côtoyer le petit Jean, six ans, le narrateur s'aperçoit vite que le temps de ses peurs enfantines deviennent irraisonnables à l'épreuve de la réalité de l'adolescence puis l'adulte qui lui est devenu.

Mais, aussi, c'est la vie qui passe auprès des aînés et sa fragilité qui affleure à la conscience du jeune homme. Les sillons des rides sur leurs visages, leur vitalité et les absences à eux-même que Pierre Adrian interroge.

De visites des aînés en rencontres des voisins, c'est le temps qui défile avec ce lien, obscur mais indéfectible, avec cette terre ancestrale où cohabitent les signes familiaux vivants mais aussi morts.

Des les premiers paragraphes, les mots interrogent par leurs précisions faisant naître par leur proximité des agencements ancestrales. Et, pourtant, la tendresse et la poésie qu'ils véhiculent envahissent à chaque page comme une photo sépia avec un amour perdu mais retrouvé sur ce support de papier.

De la découverte des mots de Pierre Adrian, apparait au fil des pages le souvenir de quelque chose ou de quelqu'un qui nous plonge au coeur de notre passé.

En partageant ce qui est immuable, mais aussi ce qui bouleversera le ressenti de chacun, Pierre Adrian nous propose un moment poétique et tendre sur le temps qui passe où l'enfance est partie inexorablement. Et, puis, ce roman est une ode à la Bretagne, cette terre que la mer ne cesse de harceler ! Un excellent moment de lecture !
Lien : https://vagabondageautourdes..
Commenter  J’apprécie          110
« Sans doute était-ce cela une famille, un enchevêtrement, une tour en Kapla dont l'équilibre précaire tient, coûte que coûte, grâce à la solidité des uns et malgré la fébrilité des autres ».

Pierre Adrian nous décrit la Bretagne avec des yeux aimants et le coeur attendri par les souvenirs d'enfance qui lui reviennent car c'est dans la maison familiale qu'au mois d'Août se retrouvent les cousins, les oncles et tantes, les parents des uns et les enfants des autres. J'ai souri lorsque l'auteur a évoqué le souvenir de l'éclipse solaire qui, sans les lunettes en carton pouvait vous rendre aveugle, j'étais moi-même au même endroit avec mes enfants à ce moment précis et je m'en souviens très bien. D'autres souvenirs prennent le pas avec la messe du dimanche au bourg avec le prêtre qui accomplit son devoir avec dignité et docilité, le meilleur moment étant les sorties de messe. Et puis sauter d'un rocher à l'autre en trébuchant parfois, c'était la joie, les vagues, le ciel gris, la pluie c'est aussi la joie et le sable fin des plages bretonne, n'est-il pas le plus beau de la terre ce sable que les petits pieds ramènent dans les maisons, au fond des lits et qui s'infiltre même dans les lattes du parquet des salles de bain et la bruine constante qui empêche le linge de sécher sans oublier les cartes postales sur lesquelles à défaut des bimbos du sud, des bretonnes en coiffe sont immortalisées avec leur raideur paysanne.

Dans la grande maison aux volets bleus, à la grille blanche et aux hortensias, Pierre Andrian nous fait aimer les grandes familles entourées des mêmes meubles qui eux ne changent pas contrairement aux enfants qui comme chaque été au mois d'Août se retrouvent le temps des vacances sur la plage. Tout commence bien dans la grande maison mais le lecteur a un pressentiment, une petite voix intérieure lui dit qu'il va se passer quelque chose. Je dois dire que j'ai passé un très bon moment avec ce roman au titre annonciateur, très touchant, tellement vrai et si bien écrit qu'on a du mal à le lâcher.
Commenter  J’apprécie          110
Le narrateur, trentenaire, revient, après dix ans d'absence, dans la grande maison familiale de Bretagne où il a toujours passé ses vacances d'été.

Et dès la première page, le lecteur est happé par l'atmosphère de ce récit.

Dans un style d'une élégance, d'une finesse, d'une justesse rares, Pierre Adrian nous fait ressentir les sentiments indécis qui animent son personnage, où se mêlent les regrets de l'insouciance de l'enfance à l'aspiration d'un futur qui reste à écrire, l'envie de préserver le passé tout en cherchant à éviter d'en devenir prisonnier.

Ce retour dans la grande maison après tant d'absence, qui se révèlera magique et tragique à la fois, se renouvellera-t-il ? Doit-il se renouveler ? Ou pas ?

C'est un livre sur le doute, sur l'angoisse refoulée, sur le temps qui passe et sur les lieux qui restent. Sur les questions de toujours telles qu'elles se posent aujourd'hui.

Et c'est magistralement écrit. de la très grande littérature.

Lien : https://www.librairie-sainte..
Commenter  J’apprécie          110
Que reviennent ceux qui sont loin

C'est le mois d'août en Bretagne. Les journées s'étirent, les touristes ont rouvert leurs maisons de vacances, et c'est le moment que choisit le narrateur pour revenir dans la grande maison, celle qui accueille l'été toute la famille. Trentenaire et célibataire, il l'a délaissée depuis quelques années, mais sitôt le portail blanc franchi, le voilà revenu en enfance, assailli par les souvenirs des bons moments passés entre ces murs rassurants. Chronique d'un été en pente douce, carte postale de vacances en famille, entre douceur et mélancolie.
.
Comment parler simplement de ce livre pour lui rendre hommage du mieux possible ? Je dirais que c'est un livre apaisant sans jamais être ennuyeux, un livre qui nous plonge dans la chaude langueur des longues journées de vacances, dans la douce torpeur des heures ralenties et des journées alanguies. Lire ce beau roman, c'est enfiler un ciré et une paire de bottes, c'est partir en promenade dans les landes de bruyère, C'est retrouver le cocon rassurant des grandes famille où se croisent oncles et tantes, cousins, neveux et aïeux, et c'est prolonger un peu encore le mois d'août et l'été finissant. C'est aussi réfléchir avec le narrateur à la mesure du temps qui passe, au glissement lent et inexorable vers l'âge adulte puis vers la vieillesse.
C'est la confrontation aux souvenirs d'enfance, aux traces qu'ils laissent et qui nous façonnent. C'est tendre, c'est doux, c'est mélancolique, un peu nostalgique et pourtant jamais triste.
Pierre Adrian est un auteur que je découvre avec ce titre et je suis sous le charme de sa plume délicate et discrète, fluide, poétique, mais particulièrement sensible et grave aussi, qui la rend absolument sincère et émouvante.
Envie d'une histoire simple et emplie de tendresse? Partez à la découverte de beau roman qui nous dit combien il est important de savourer chaque instant et de profiter des siens tant le bonheur est fugace et éphémère.
Un très beau roman qui mériterait un Prix tant il peut plaire à tout le monde. Je vote Pour!
Commenter  J’apprécie          111





Lecteurs (1239) Voir plus



Quiz Voir plus

Que reviennent ceux qui sont loin

Pendant quel mois le narrateur retourne-t-il dans la grande maison familiale ?

Juillet
Août

12 questions
3 lecteurs ont répondu
Thème : Que reviennent ceux qui sont loin de Pierre AdrianCréer un quiz sur ce livre

{* *}