Sortir du ravin pour m'aventurer dans l'immensité du désert
D'abord un cri et le déchaînement de violence contre un serpent, la prévision du vieil homme : « Préparez-vous à la venue de la femelle ». Puis la venue de la femelle-serpent et les gestes stoppés « Halte là, plus un geste ! » par un homme qui repart avec la bête chargée sur ses épaules, « Aussitôt après le soleil s'est couché et une douce pénombre a investi progressivement les lieux ».
Dès cet « A propos deshommes et de la femelle-serpent », la lectrice et le lecteur seront happé-e-s dans l'univers d'Ahmad Aboukhnegar. Entre légende ou conte, les difficiles relations entre les hommes et les espaces, entre les hommes et les animaux, entre les hommes et les hommes, entre les hommes et les femmes, entre les êtres humains et le temps. Des histoires entre passé et présent.
« … il était une fois un garçon et une fille, un ravin et des moutons, un chameau et une femelle-serpent, et des mauvais esprits, et un lieu qui rassemblait des créatures liées par le sang et le feu (Tiré des récits de la grand-mère) »
La discontinuité du temps, des lieux entre désert et ravin. Au centre de ces histoires, le chamelier, hier mal-gardien du chameau porteur d'eau, la fille du berger, le chamelon, la chamelle à la patte brisée, Aïcha, le kabir, le Marocain, les habitants du village, le chadouf, la meule, la porte d'entrée, la grand-mère, la pierre rouge et bien sûr, la femelle-serpent.
Et une caravane vint.
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