Une jolie pièce sur la religion, le courage, la jalousie, qui, par les voix de quatre hommes et quatre femmes, ancêtres de notre préhistoire, nous fait rire !
Versifiée en alexandrins, à la fois classique dans sa forme et moderne par l'esprit, cette oeuvre m'a ravi !
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C'est vrai, il a raison... à force de penser,
On finit par rien faire, sinon s'interroger
Sur le sens du monde, sur tous ces messagers
Que guident les étoiles qui nous trouvent insensés
D'oser lever les yeux, d'oser graver nos pas
Dans les vents de poussière, d'oser jusqu'à aimer
Ce qui nous désespère, d'oser même exprimer,
Ne serait-ce qu'un peu : "Pourquoi suis-je bien là
Moi qui ne serais rien, à l'aube de ma mort,
Qu'un semblant de conscience ayant frôlé, à tort
Ces myriades de rien, ces fragments de bonheur
Dont je faisais bombance comme un provocateur." (Acte 1 scène 2)
Parce qu'il est le plus fort et les femmes se couchent
Sous celui qui sera dans ses humeurs farouches,
Le mâle dominant ou bien l'esprit puissant
Capable de régner sur le clan grimaçant...
Voila pourquoi...Et s'il n'est le plus fort, alors...
Ce sont elles qui le dominent, telles des carnivores ! (Acte 2 scène 1)
Alors, allez combattre, vous si décevants,
Et si vous revenez glorieux, couverts de sang,
Qu'importent vos méthodes, si vous êtes puissants,
Nous coucherons sous vous en portant vos enfants,
Mais gare à revenir sans être triomphants...
La semence du lâche n'aura jamais de ventre ! (Acte 2 scène 1)