Autant le dire de suite, cette pièce théâtrale m'a bouleversé. Non pas à entendre les noms Hiroshima et Nagasaki. Il y a bien longtemps que nous, Européens, les prononçons sans frémir plus que cela.
La rivière Ota, dans son périple traverse la ville d'Hiroshima. L'onde est chantante et cristalline aux oreilles de ses habitants. C'est elle qui, 70 ans après les tragédies, va prendre la parole au début de la pièce. Dans les années 40, c'est la guerre entre le Japon et les Américains . Ces derniers veulent rapidement y mettre fin. Roosevelt va donner les moyens à des milliers de scientifiques de mettre au point l'arme ultime : la bombe atomique.
Notre angoisse, nous lecteurs, va commencer là car nous, nous savons ce qui va se passer les 6 et 9 août 1945. Voilà que notre gorge se serre.
L'auteur va se servir des relations entre Yoshi, priée de venir de Tokyo habiter auprès d'elle dans la petite ville tranquille d'Hiroshima. Il arrivera le 6 août au matin.
Tout au long des pages, nous suivons la collaboration de Roosevelt (puis Truman) et le chef des opérations. "Little Boy", larguée par "l'Enola Gay" va semer la mort en quelques secondes, laissant un cratère de 7,5m de profondeur sur 1,5km de diamètre.
3 jours après, c'était au tour de Nagasaki.
L'angoisse de cette réside dans le fait que dès le début de la pièce, ON Sait que l'on file vers l'horreur.
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