Autant le dire de suite, je ne vais pas être objectif avec "
Mort d'une bête à la peau fragile". J'ai une tendresse particulière pour le film "Le Professionnel" qui en est l'adaptation et cela fait de très nombreuses années que je cherchais à me procurer ce livre. Plus édité, les exemplaires que je trouvais sur le net était hors de prix. Mais tel un Indiana Jones cherchant sa relique, je n'ai jamais désespéré jusqu'à ce fameux jour où je l'ai trouvé en excellent état pour 3 euros 50. J'avais enfin trouvé mon Graal et après ses nombreuses années, je dois reconnaître que maintenant, j'avais un peu peur d'être déçu de ma découverte.
C'est donc avec la peur de brisé cette chasse aux trésors qui a pris fin que j'ai commencé ma lecture et j'ai été soulagé de constater que j'ai beaucoup aimé. Alors oui, le livre souffre de la comparaison que je me fais dans ma tête avec la version avec Belmondo mais ma lecture a quand même été très plaisante, très agréable. J'ai beaucoup aimé cette façon de redécouvrir ce récit surtout que
Georges Lautner l'a quand même bien francisé.
Ici, l'action se passe en Angleterre, nos personnages sont anglais et culturellement, on sens à travers les mots de
Patrick Alexander qu'on est en Angleterre. du coup, même si la trame principale reste identique avec ce que je connaissais, j'ai quand même eu à faire à une vraie découverte. Les quelques flashbacks dans le temps pour nous raconté le passé de Abbot n'est ainsi jamais lourd. Si dans son adaptation cinématographique, on expédie tout ça dès le début, c'est ainsi intéressant de voir le chemin qu'Abbot a dû faire et comment il s'est conditionné pour passer à l'acte.
Le final aussi est assez différent donc j'ai quand même eu plusieurs éléments de surprises en tant que lecteur ce qui est appréciable. Cela m'a en tout cas permis d'aimer encore plus le film. Il y a vraiment eu un très bon boulot d'adaptation que ce soit dans la réécriture pour transposer le récit en France ou pour garder les passages vraiment fort du texte sans parler du final jouissif voulu par Belmondo (qu'on a eu raison d'écouter) qui est différent du texte de
Patrick Alexander alors que ce dernier fini pas mal du tout son histoire également.
Assez facile à lire, j'ai beaucoup aimé la rythmique générale. Je ne me suis jamais ennuyé et même si ma quête fut longue, cela en valait la peine car j'ai vraiment passé un excellent moment au fil des pages. C'est vraiment bien construit, c'est une critique politicienne assez intelligente et même si comme pour le film, on n'évite pas certains clichés, certaines caricatures, je me suis laissé emporté.
Pour résumer, cette "
Mort d'une bête à la peau fragile" m'a énormément plu. Je pense que j'aurais même pu l'apprécier davantage si je n'avais pas vu auparavant le film avec Belmondo et surtout si je ne m'étais pas déjà construit une idée de ce livre à force de le chercher durant de nombreuses années. Qu'importe, le plaisir est là, le livre de
Patrick Alexander est maintenant bien protégé dans ma bibliothèque et il me reste plus qu'à trouver un autre Graal (j'en ai déjà un en tête) même si aucun n'aura la saveur de celui-ci que je traine depuis mon adolescence.
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