Plusieurs années après le dénouement du Troisième Testament, il nous est proposé de découvrir un récit qui lui est lié, tout en pouvant être lu de manière indépendante (c'est du moins ce qui est annoncé).
Il faut bien reconnaître que les lecteurs seront ici quelque peu extraits de leur zone de confort. En effet, nous plongeons dans une tout autre époque, avec (forcément !) de nouveaux personnages. Il va être question de Romains au Ier siècle alors que l'Empire affronte de nombreuses rebellions et doit composer avec ce que certains considèrent comme une menace : les Chrétiens.
Nous suivons ici un général romain qui est arrivé au fait de sa puissante, bien décidé à se lancer dans une opération pour le moins hasardeuse. Sauf que le destin a décidé de rabattre les cartes et le voilà contraint de vivre des heures difficiles et à côtoyer ceux qu'il méprisait. Ce premier volume est long. Il met clairement en place les jalons de l'intrigue qui va suivre, tout en offrant déjà des révélations, importantes et en forgeant le caractère des personnages. Autant reconnaître : nous voilà ferrés pour la suite !
Outre le changement d'époque ce qui retient ici l'attention, c'est le changement d'ambiance. Pour l'instant les sciences occultes doivent se conter de quelques passages ou références. Les couleurs et l'ambiance sont également très différentes de ce que nous avons pu connaître par le passé. Il y a ici beaucoup de soleil, un peu de neige, mais les ombres ne tiennent qu'une place relative.
Les dessins sont de toute beauté. Certes, les traits des personnages, ou certaines scènes d'action manquent peut-être d'un peu de finesse, mais tout cela passe très rapidement au second plan. D'une part, cette impression ne dure que peu de temps, d'autre part, elle cède rapidement la place à des traits qui évoluent, des personnages qui sortent vieillis et marqués par les épreuves qu'ils vivent. Les décors et les paysages méritent le détour, tant ceux-ci sont travaillés et réussis.
Ce premier volume du cycle Julius est une découverte à faire, une entrée en matière qui devrait surprendre les adeptes de la série originale mais sa conclusion devrait les rassurer. Une chose est certaine : c'est avec grand plaisir que la suite est attendue.
Commenter  J’apprécie         150
Le troisième testament est au coeur de la série éponyme où l'on voyait Conrad de Marbourg et la jeune Elisabeth se lancer à sa recherche. 10 années plus tard sort la série préquel Julius, qui va nous éclairer sur ce manuscrit contenant l'ultime parole de Dieu et sur son prophète : Julius de Samarie.
Et c'est ainsi que nous faison connaissance avec Julius Publius Vindex patricien et général de la grande Rome. Et à l'occasion tourmenteur des juifs. Mais sa vie va basculer quand il rencontrera un chrétien dont la foi est un roc inébrenlable. le destin de Julius va être à tout jamais lié à ce dernier.
L'ésotérisme extremement présent dans la série mère, et compliquant souvent la compréhension, reste ici et pour le moment minime. Révélant un début de récit puissant et captivant. L'affrontement entre pragmatisme de l'opportuniste Julius et la foi du chrétien est très fort et riche en émotion. le tout est servi avec dynsmisme si bien que jamais on ne s'ennuie.
Les dessins sont incroyables. Riches d'une expressivité intense et naturelle le dessinateur à en plus un véritable talent pour la mise en scène.
Commenter  J’apprécie         130
7 ans, c'est le nombre d'années qui sépare le dernier tome du premier cycle à ce début de second cycle. Inutile de dire que cela fait un long moment que je n'ai plus posé les yeux sur le premier cycle. Je ne l'ai d'ailleurs pas relu à l'occasion de l'ouverture de ce second cycle.
Si le premier cycle se déroulait à une période de transition entre Moyen Âge et Renaissance, le deuxième cycle durant l'Antiquité. Autre époque, autres personnages. Pas de prérequis vraiment nécessaires, vous pouvez lire ce second cycle sans rien connaître du premier.
Le premier cycle était certes sympathique, mais facilement oubliable dans l'ensemble ; ce début de second cycle, en revanche, m'a vraiment plu. Ce qui est assez ironique étant donné que je préfère le Moyen Âge à l'Antiquité.
Ce que j'ai le plus apprécié est la dualité des deux personnages principaux : Julius, un romain, violent, apte à la manipulation, chef militaire, voyant la mort comme une lâcheté, etc. et un chrétien aussi "jésus" que possible : refusant toute forme de violence, passif, prêt à accueillir la souffrance et la mort au nom de son Dieu, etc. Cette opposition permet de mettre en valeur les différences de mentalités et de croyances de deux cultures : juïve (à ce moment-là les chrétiens étaient vus comme une secte juïfe parmi tant d'autres) et romaine, ce qui est assez bien mené dans l'ensemble. Si on peut croire à certains moments à un trop plein de manichéisme à cause des paroles de l'un ou l'autre personnage, la bande dessinée nous ramène rapidement à l'ordre peu de temps après.
Au niveau des personnages, ils sont assez classiques et prévisibles, en somme, mais pas désagréables ; cela reste plaisant de les suivre. A part peut-être Livia, la fille de Julius, qui était un peu trop gnangnan à mon goût et semblait plus présent pour répondre à un quota de présence féminine et instiguer une "romance" dont je ne vois pas vraiment l'intérêt. (et sans doute aussi pour remplir le quota de tenue légère puisqu'au début de l'histoire, elle se ramène en robe d'été en plein hiver ; je n'ai rien contre le fanservice, ça peut être plaisant, mais c'est mieux quand c'est crédible)
A part cela, je n'ai rien à dire. C'était plaisant et j'ai hâte de lire la suite.
Commenter  J’apprécie         60
Un périple pour le moins captivant et passionnant !
Lire la critique sur le site : BDGest
Cet énième digression est le résultat abouti d’un travail au caractère résolument moderne aidé par une excellente mise en page.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Dans la pure lignée de l'esprit qu'a voulu donner Alex Alice au Troisième Testament, le dessin de Thimothée Montaigne est alerte et épuré, juste ce qu'il faut pour donner toute la force à cette belle histoire.
Lire la critique sur le site : Auracan
Je ne comprends pas vraiment pourquoi en cliquant sur cet ouvrage, cela me renvoie à ma critique précédente alors que c'est un tout nouvel épisode que le lecteur découvre ici. Il doit y avoir un problème, pourtant je ne me suis pas trompée d'ISBN puisqu'il s'agit bien de la bonne couverture...bref, passons...
Ici, celui que l'on appelle désormais Sar Ha Sarim ou encore Seigneur, celui qui serait le Messie tant attendu par toute la population juive et chrétienne, décide de quitter la terre de Judée...seul, enfin, cela était dans ses intentions premières jusqu'à ce que six chrétiens comme lui, plus le général romain déchu qui a donné son nom à cette série, Julius Publius Vindex, décident de l'accompagner dans sa quête pour trouver la parole divine. C'est ainsi qu'ils se retrouvent à Babylone la grande, ville de Daniel et d’Ézéchiel pour les Chrétiens du monde entier mais si elle n'était pas celle que notre héros attend ou si la ville, elle, ne l'attendait pas, lui ?
Un deuxième tome où les forces du mal commencent à se révéler mais celles-ci, ne venant pas de l'ennemi auquel on pourrait s'attendre, à savoir Rome, comme dans le premier tome, seraient-elles d'une puissance surnaturelle ?
Encore une fois, un scénario extrêmement bien pensé, qui tient son lecteur en haleine du début à la fin et un graphisme encore une fois très bien travaillé ! J'ai hâte de découvrir la suite...A découvrir :
Ce que tu as vu, c'est un homme qui se prend pour un dieu. Il y en a aussi à Rome... Ils se font appeler "César", et leurs visages sont sur toutes les pièces ! Je crois à la terre, pas aux cieux ! A la vie, ici et maintenant ! Tu veux sauver ton peuple ? Sauve cette mine ! Tu veux me sauver...sauve mon corps. ...Ou disparais.
La Judée c'est le pays des juifs, et les juifs rendront le monde fou.
Ponce Pilate est revenu de la-bas il y a des années... Il ne s'en est jamais remis; trop de désert, trop de crasse, trop de Dieu! Et leur "messie" qu'ils attendent tous... Il y en a dix par semaine qui se présentent! On en tue un, il y en a cent qui font la queue devant la croix!
Ce pays est sans espoir!
Le livre ultime de la parole de dieu. Au coeur des légendes médiévales qui entourent ce manuscrit, le nom d'un prophète oublié : Julius de Samarie. Son histoire s'est perdue dans les brumes du temps... jusqu'à aujourd'hui.
"La justice ne suffit pas. L'amour seul sauvera le monde."
GLÉNAT MASTERS - CARTE BLANCHE À XAVIER DORISON
Le samedi 2 mars, les éditions Glénat et Xavier Dorison vous donnent rendez-vous au Sel de Sèvres pour le Glénat Masters. 9 auteurs de bande dessinée de renom pour des masterclass d'exception !
Au programme :
Xavier Dorison
Aurélie Neyret
Alex Alice
Nicolas Pétrimaux
Juanjo Guarnido
Matthieu Bonhome
Virginie Augustin
Mathieu Lauffray
Thimothée Montaigne
Entrée libre et gratuite*
Au Sel de sèvres - 47 Grande rue - 92310 Sèvres
Librairie présente sur place**
En savoir plus : https://www.glenat.com/actualites/glenat-masters-carte-blanche-xavier-dorison
* Dans la limite des places disponibles
**1 achat à la librairie = 1 ticket pour une signature
+ Lire la suite