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EAN : 9782234046870
Stock (01/11/1996)
5/5   1 notes
Résumé :
4° de couverture :
(Edition source : Stock - 08/1996)
ISBN : 2234046877


Rêm Lévine, Juif russe, a onze ans lorsque sa mère et sa soeur sont fusillées par les nazis, en même temps que les autres habitants du ghetto de Brest-Litovsk. Ce jour-là, l'enfant qu'il est se jure que les nazis "ne l'auront pas". Pendant près de deux ans, d'octobre 1942 à juillet 1944, il réussira, grâce à l'aide d'une Polonaise catholique, à survivre dans ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Rêm est né en 1930 près de Kiev. Ses parents l'ont appelé ainsi pour "révolution", "électrification" et "paix", "mir" en russe, tout un programme !
Il a onze ans quand les Allemands nazis envahissent Brest, la ville biélorusse dans laquelle son père, capitaine de l'armée Rouge a été nommé.
Ce livre raconte son histoire, enfant survivant du ghetto de Brest, mais surtout survivant des horreurs "nationalistes" incarnées par le nazisme. Grâce à son courage, sa détermination, des rencontres humaines, il va échapper à ses bourreaux potentiels laissant derrière lui, sa mère, sa soeur mais aussi Floria, une Juste qui attend sa place.
A travers son histoire, on découvre l'histoire des Juifs dans l'Union soviétique de 1941 à 1996.
Un récit fort et bouleversant, une ode à l'Humanité car Roman, le prénom qu'il va adopter, ne cesse de croire en l'Homme contre l'Horreur.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Pas si difficile ! Floria venait de sauver la vie de Rêm Lévine, accusé d'être juif ou agent des partisans. Elle avait sorti des locaux de la police un enfant inconnu, condamné à mort par l'autorité allemande. Un geste que très peu de gens avaient alors le courage de tenter. Et ceux qui étaient capables de réussir ce tour de force étaient encore moins nombreux. Mais la belle Floria était une optimiste, elle n'avait pas conscience d'être un héros.
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- En répondant "russe", je savais que ce serait par la suite plus facile que si je disais "juif", mais je n'éprouvais pas le sentiment de renoncer à ma "nationalité" ou de la renier. La question sur la "nationalité" n'était pas pour moi une question de principes. Johann, l'Autrichien mobilisé par la Wermacht, m'avait nourri ; le prêtre orthodoxe ukrainien Vassili Ivanovitch Volynskim'avait hébergé à la barbe des Allemnds ; la baba Daria, biélorusse ne m'avait posé aucune question ; Floria... Floria était polonaise et catholique. Est-ce qu'ils se sont comportés comme ils l'ont fait parce que j'étais juif ? Ou parce qu'ils avaient en face d'eux un gosse affamé, persécuté, terrorisé et en danger de mort ? Pour eux, j'étais un enfant comme les autres. Et eux, était-ce leur "nationalité" qui les distinguait des autres ? Etait-ce cela qu'ils avaient en commun ? Et Baev ? Le vieux soldat de mon enfance, celui qui voulait que je me souvienne de son nom... Oui ! je me souviens de lui passant outre au règlement et arrêtant un véhicule militaire pour que j'aille retrouver mon père ; mais je ne me souviens pas de sa "nationalité". Comment peut-on prétendre que la "nationalité" soit quelque chose d'important pour moi ? C'était important pour les SS, pour Goudyma et pour ceux qui allaient m'empêcher de faire des études supérieures si j'inscrivais "juif" sur mon passport... On voudrait ben que je sois comme eux ! Mais moi, je n'attribue aucune importance à la nationalité. Pour moi, c'est un fait, mais je refuse que ce soit un problème... Ce sont toujours les autres qui tentent de me l'imposer ! La première fois j'avais onze ans. Aujourd'hui j'en ai soixante-six et ils me courent toujours après...
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Dans un face à face horrible et désespéré s'affrontaient d'un côté le racisme pur et donc exterminateur, doté du pouvoir total, et de l'autre côté l'impuissance, la défaite ultime devant l'injustice, la perspective d'une mort inévitable et, pour les mères, de celles de leurs enfants.
Aucun d'entre eux ne voulut sortir. Instinctivement, tous reculèrent. Les paillasses, le long du mur situé en face de celui où se trouvait le SS, les arrêtèrent. D'un seul coup, ce fut le silence. Plus un cri, plus un bruit.
C'était pour ainsi dire la répétition du silence définitif auquel les SS allaient les réduire quelques instants plus tard. Il n'y avait aucun volontaire pour sortir le premier. Rêm tenait la main de sa mère.
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Etait-ce à cause de l'optimisme de Rêm ou encore de sa furieuse volonté de vivre ? Toujours est-il que ces gestes de solidarité et d'amour allaient marquer sa conception des hommes et du monde beaucoup plus que la haine qui avait décimé sa famille et menaçait encore sa vie.
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Ainsi, avant même de s'installer à Sachsenhausen, Rêm comprit qu'il ne pourrait jamais haïr un peuple, pas plus les Allemands qu'un autre. Après Postdam et Dresde, il se dit qu'il n'avait aucun compte à régler avec les "Allemands". Les nazis , c'était autre chose. Des réflexions de ces mois dans une conclusion à laquelle il resterait fidèle pour le restant de ses jours : son ennemi, celui qui avait détruit sa famille, c'était le nationalisme. Le nazisme n'était pour lui que la conclusion logique, ou la forme la plus agressive, du nationalisme. Pour Rêm, ce dernier mot désignait "les jugements de valeur collectifs, concernant un peuple en tant que tel, sa supériorité ou son infériorité". Le nazisme "résultait en dernière instance de cette logique."
Et comme d'autres disent "Plus jamais ça" à propos du nazisme, Rêm se dit "Plus jamais le nationalisme."
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