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3,26

sur 212 notes
Comment détricoter un roman sur les camps de la mort alors que la littérature abonde sur le sujet?
Le vaudeville de Martin Amis soulève le problème du Mal durant la seconde guerre mondiale.
Si le roman présente " le pas économique des esclaves des nazis" la vie quotidienne des bourreaux me sidère.
L'horreur côtoie la banalité d'une vie de responsable de camp.
Thomsen, l'officier SS, cherche à séduire la femme du commandant Doll tandis que les " pièces" travaillent sans relâche ne représentant que des pantins comme le Sonderkonmondo Szmul qui doit tuer pour survivre.
Cette vision horrifique a été délicatement filmé dans le film de Léslo Nemes "Le fils de Saul" en 2015. Les images étaient floutées pour ne pas heurter la sensibilité de spectateurs.
J'ai refermé le livre les dents serrées avec une vision de mort malsaine.
Un roman sardonique qui a fait couler beaucoup d'encre.
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J'ai lu ce livre jusqu'au bout en ayant plusieurs fois envie de m'arrêter.
Ce roman se déroule pendant la seconde Guerre mondiale dans un camp d'extermination double d'Auschwitz, avec trois personnages principaux qui alternent la narration, et donc les points de vue :
- Paul Doll, le commandant du camp, double de Rudolph Höss, un fonctionnaire allemand, exécuteur avec 2 buts : éliminer le maximum de déportés et retrouver les grâces de sa femme, Hannah
- Szmul, un détenu juif double de ces millions de malheureuses victimes de cette haine sans limite. C'est le sonderkommando le plus triste du monde qui espère en se faisant remarquer le moins possible, vivre suffisamment longtemps pour témoigner de ce qu'il a vu.
- Angelus, neveu de Borman, a pour mission de faire tourner la machine de guerre , en utilisant les déportés dans son usine (Auschwitz est une zone d'interêt et doit être rentable à tout point de vue). Il n'a qu'un but : trousser le plus de femmes possible jusqu'à ce qu'il tombe amoureux d'Hannah, la femme du commandant.
Pendant que des milliers d'êtres humains sont exterminés, les officiers et exécuteurs Allemands boivent, mangent, assistent à des concerts et des pièces de théâtre, entre deux "arrivages".
J'ai été jusqu'au bout pour voir où l'auteur voulait nous emmener, mais je n'ai pas compris.
Même l'ébauche d'histoire d'amour entre Angelus et Hannah ne se concrétise pas.
Les faits racontés sont véridiques et effroyables. Et l'écriture est perturbante avec une débauche de termes allemands, pour désigner l'anatomie féminine aussi bien que les rôles de chacun.
Bref, un livre glaçant.
Lien : http://www.unebonnenouvellep..
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Un roman exigeant qui met en parallèle quelques mois de 1942 dans la vie de trois personnes d'un camp de concentration polonais : un jeune carriériste neveu d'un proche d'Hitler, un commandant de camp fou, un Juif SKF. Pour tous une vie tellement absurde qu'elle en serait comique, et au passage pourtant des vérités historiques que l'auteur fait deviner sous le vocabulaire nazi des "pièces" et autres Block et Buna.
Les références sont de plus en plus précises vers la fin du livre quand la défaite semble évidente même pour les plus fidèles du 3e Reich.
Un long épilogue nous fait réellement atterrir : ce que nous avons Lu, bien que ressemblant plus à des délires ou des cauchemars, n'est qu'une traduction romanesque de l'horreur connue par Primo Levi et des millions d'autres.
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Quand au bout de 50 pages, je trouve que cela ne ressemble à rien, j'arrête. Je ne suis plus assez jeune pour me permettre d'attendre patiemment que l'auteur me convainque de rester. il y a trop de choses intéressantes à lire pour cela. Direction, retour bibliothèque :(
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La vie dans un camp de concentration en Pologne vue à travers une histoire d'amour l'épouse du commandant du camp et un officier S.S . de l'humour, c'est indéniable mais avec de très nombreux mots en Allemand non traduits, dont le non germaniste ne peut savoir si c'est un charabia fabriqué, un jeu de mots ou une allusion littéraire ... Déception malgré une chute réussie à mes yeux .
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L'histoire se passe dans un camp de concentration fort semblable à Auschwitz. On y croise Paul Doll, un commandant alcoolique et prétentieux ; Angelus « Golo » Thomsen, un officier qui tombe amoureux de l'épouse de ce même commandant, Hannah ; et Szmul, le chef du Sonderkommando.

Je suis perplexe. Je ne sais pas vraiment quoi en penser. Ce n'est pas le scandale à propos de l'histoire d'amour dans un camp qui me choque, c'est avant tout que je n'ai pas adhéré au livre. Pourtant, à la base, l'idée des trois points de vue qui s'enchaînent, présentant le camp, les nazis ou les prisonniers, la vie quotidienne, l'horreur sous différents angles, m'intéressait. Mais l'écriture a tout gâché. Emailler le récit de mots d'allemand, pourquoi pas ? Mais pourquoi autant ? Pour moi qui ne parle pas un mot d'allemand à part « Guten tag », « Ich liebe dich » et « schön », cela a coupé ma lecture. Parce que parfois, le sens n'en était pas évident. Cela m'a vraiment déplu.
Et je n'ai pas compris pourquoi on porte Martin Amis aux nues (mais je n'ai peut-être pas lu le bon roman…). La construction du livre m'a semblée tordue, il y avait des passages qui me semblaient flous car je ne savais pas de quoi il parlait, des passages qui m'ont ennuyée. Tout le bouquin n'était pas comme ça, mais c'est l'impression qu'il me reste deux jours après l'avoir terminé.
Quant au fait de noter (dans les parties narrées par Paul Doll) les chiffres en chiffres, ça m'a dérangée également. Visuellement parlant. « Pas 1 mot gentil d'Hannah », « je viens tout juste de prendre 2 aspirines ». Si j'ai bien compris, c'est pour traduire l'amour des chiffres de Paul Doll (« J'aime les nombres. Ils traduisent logique, exactitude, économie. »), peut-être pour donner une particularité aux passages narrés par lui, mais non, ça ne passe pas, même si j'ai fini par m'y résigner.

Donc… Bof, bof, bof, je n'ai pas accroché à ce roman et je n'ai pas compris les critiques élogieuses que j'ai pu entendre. Il faudra peut-être que j'essaie un autre livre de Martin Amis (mais plus tard).
Lien : https://oursebibliophile.wor..
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L'horreur du troisième Reich au travers du récit de la vie d'un commandant de camp de la mort. Comment une vie de famille quasi normale est-elle possible dans cet univers sordide ? Rappel terrible avec un réalisme cru d'horreurs qu'on ne peut imaginer mais qui ont pourtant eu lieu.
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Adopter un style tragi-burlesque pour traiter des camps d'extermination de la solution finale est un parti pris risqué. Je trouve finalement le roman assez réussi. Je n'ai pas réussi à aller au bout des "Bienveillantes" ne supportant plus de plonger dans l'horreur. "La zone d'intérêt" n"édulcore en rien la réalité terrifiante mais son ton léger et cynique rend la lecture moins immergeante. Par contre, le passage d'un personnage à l'autre et le déroulé de l'histoire est parfois dur à suivre.
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Je pense que ce livre ne peut pas laisser indifférent, et pas seulement en raison du thème abordé, à savoir . En effet, Martin Amis l'aborde de manière originale, comme on pourrait parler du quotidien.
Le livre est plutôt facile à lire, mais quelques notions d'allemand sont les bienvenues, ou un dictionnaire français-allemand sous la main peut faire l'affaire, car les termes allemands sont nombreux et peu traduits, ce qui a plutôt gêné ma lecture, malgré mon allemand 1ère langue.
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Des romans sur la Seconde Guerre Mondiale, il en existe des tas, dont beaucoup se ressemblent. Et pourtant, avec La Zone d'Intérêt, Martin Amis a réussi le pari d'écrire un livre qui n'a pas sa pareille.



Tout d'abord, ce roman ne raconte pas l'histoire de juifs déportés dans un camp de concentration. Non, ici l'histoire est racontée du point de vue des bourreaux travaillant dans ce camp. Bourreaux fiers de leur tâche, ou bien bourreaux malgré eux, il y a les deux. Et entre les deux, il y a celui qui exécute les ordres parce que c'est encore ce qu'il y a de mieux à faire, mais qui va tout de même chercher un moyen de miner l'autorité nazie. Trois personnages, donc, qui prennent la parole tour à tour. En premier, l'officier Thomsen, qui obéit, mais s'interroge. Ensuite, vient le commandant du camp, Paul Doll. L'incarnation véritable du nazi pour qui rien n'est plus juste que de tuer des juifs. Il faut simplement les duper jusqu'au bout. Enfin, il y a Szmul. le juif qui a été réquisitionné pour exterminer ses semblables, et qui sait ce qui lui arrivera s'il ne le fait pas.

Dans ce décor des plus sombres, aussi étrange que cela puisse paraître, une histoire d'amour se dessine. Car l'officier Thomsen, grand séducteur, a le malheur de tomber amoureux de la femme du commandant, Hannah Doll. Laquelle cherche à tout faire pour nuire à son mari, qui les a emmenées, elle et ses filles, dans ce qu'on pourrait littéralement appeler un enfer.

Le tout est raconté avec un humour très cynique, qui permet à l'auteur de se moquer assez ouvertement du régime nazi. Et pourtant, il en décrit les rouages avec une précision presque élogieuse. Mais on se rend vite compte que ça n'est qu'une impression et que Martin Amis n'agit ainsi que pour mieux rire des nazis. Au milieu de tout cet humour grinçant qui pourrait en déranger certains, on retrouve tout de même l'émotion nécessaire pour traiter un sujet aussi difficile et délicat. C'est donc un roman d'une grande qualité, qui démontre parfaitement le talent de son auteur.
Lien : http://chroniqueetudiantelet..
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