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sur 212 notes
En guise d'introduction, il n'est pas inutile de rappeler que la parution de ce vingtième roman de l'un des romanciers Anglais les plus adulés dans son pays a failli ne pas se faire, Gallimard – son éditeur traditionnel – ayant refusé l'ouvrage. C'est finalement Calmann-Lévy qui a accepté de proposer cette version française. Un choix judicieux à mon sens, même si cette une satire située dans un camp de concentration n'est pas d'un abord très facile. le choix de parsemer le texte de nombreux mots allemands ne facilite pas la lecture, pas plus que la construction qui donne tour à tour la parole aux principaux protagonistes. Je vois d'abord l'intérêt de la zone d'intérêt, au-delà de la polémique sur son bien-fondé et ses qualités littéraires, dans la psychologie des personnages, leurs réflexions et leur quotidien. Car il ne s'agit plus ici de témoigner de l'horreur, mais de vivre la chose du point de vue des exécuteurs de ces basses oeuvres.
Loin des Bienveillantes, on passe ici de l'incongru à la cruauté la plus extrême, de la froideur administrative à une romance très fleur bleue. le choc que provoque cette confrontation donne mieux que des dizaines d'études et d'analyses historiques, l'image de la terrifiante réalité.
Prenons, pour ouvrir ce bal funeste, l'échange de correspondance entre le commandant du camp, Paul Doll, et la filiale d'IG Farben, chargé de la mise au point et de la fourniture du gaz pour les chambres de la mort. Dans son jargon administratif, la lettre qui suit prouve combien les juifs n'étaient plus considérés comme des humains, mais comme de la marchandise : « Très estimé commandant,
Le transport de 150 éléments féminins nous est parvenu en bonne condition. Cependant, nous n'avons pas réussi à obtenir des résultats concluants dans la mesure où ils ont succombé aux expériences. Nous vous demandons donc de nous renvoyer la même quantité au même tarif. »
Si le commandant hésite à répondre positivement à cette demande, ce n'est pas pour des raisons d'état d'âme, mais parce qu'il est pris entre le marteau et l'enclume : «D'un côté le Quartier Général de l'Administration Économique ne cesse de me harceler pour que je m'évertue à grossir les rangs de la main d'oeuvre (destinée aux usines de munitions) ; de l'autre, le Département Central de la la Sécurité du Reich réclame l'élimination d'un nombre maximal d'évacués, pour d'évidentes raisons d'autodéfense (les Israélites constituant une 5e colonne de proportions intolérables). »
Szmul, le chef du Sonderkommando et ses hommes – les sonders – vont encore un peu plus loin dans l'abjection. Pour eux, il faut que « les choses se passent le mieux possible et vite, parce qu'ils ont hâte de fouiller dans les vêtements abandonnés et de renifler tout ce qu'il pourrait y avoir à boire ou à fumer. Voire à manger.» Puis « Ils accomplissent leurs tâches immondes avec l'indifférence la plus abrutie. » en arrachant les alliances et les boucles d'oreille ainsi que les dents en or, cisaillant les chevelures, broyant les cendres avant de les disperser dans la Vistule.
Alors que les uns dépérissent et meurent, les autres s'empiffrent, se divertissent et tombent amoureux.
L'officier SS Angelus Thomsen a, par exemple, jeté son dévolu sur Hannah, la femme de Doll, qu'il trouve trop belle pour son chef. A l'ombre des baraquements de la solution finale et dans l'odeur infeste des fours crématoires, il compte fleurette…
Apparemment, il n'y a pour lui aucune contradiction entre sa mission d'extermination et ses sentiments : «…liquider des vieillards et des enfants requiert d'autres forces et vertus : radicalisme, fanatisme, implacabilité, sévérité, dureté, froideur, impitoyabilité, und so weiter. Après tout (comme je me le dis souvent), il faut bien que quelqu'un se charge de la besogne. »
Hannah, qui ne supporte plus guère son mari, prend cette initiative pour une distraction bienvenue, même si elle pense qu'il lui faut tenir son rang et ne pas donner un mauvais exemple à ces deux filles.
La soif de conquête prendra-t-elle le pas sur la morale ? On comprend la dimension symbolique de cette question et on laissera le lecteur se faire son opinion.
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C'est une plongée au coeur de l'horreur nazie que Martin Amis nous livre ici, il ne met pas les pieds dans la boue comme Jonathan Littel dans "les bienveillantes", seulement la banalité de la solution finale par ceux qui la font au quotidien, ce que Hannah Arendt nommait "la banalité du mal" lors du procès d'Adolf Eichmann à Jérusalem en 1963, c'est terrifiant.
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Signe des temps, les romans ayant Auschwitz comme décor fleurissent dans les librairies, il semble qu'il ne soit plus obscène de faire de la fiction avec la Shoa. Quand un auteur prend un tel risque, on est en droit d'exiger une oeuvre subtile et exigeante, dans le cas présent Martin Amis s'en sort avec les honneurs et les félicitations du jury.

Les premiers chapitres font craindre le pire, s'il est clair que l'on est dans un camp de la mort nazi et du côté des bourreaux, l'ambiance est plutôt au vaudeville avec un personnage principal, nazi hautain, qui ne s'intéresse qu'au sexe et aux proies féminines qui ne manquent pas entre les détenues, les gardiennes et les femmes de soldats.
Tout se complique quand il commence à tourner autour de la femme du commandant du camp. Drôle de couple que M. et Mme Doll : lui parfait nazi faible mais cruel, peureux mais manipulateur, elle soumise et superficielle au premier abord mais qui se révèle surprenante.
Le talent de Amis va consister à donner de plus en plus d'épaisseur à ses personnages principaux et à en introduire des supplémentaires qui vont densifier le récit, comme Szmul, le chef du Sonderkommando, l'homme qui côtoie la mort à chaque minute celle, bien réelle, des déportés et la sienne imminente au bon vouloir des nazis.
Le passé des personnages va interférer avec le présent et une lutte à mort va s'installer là où on l'attend mais aussi là où on ne l'attend pas, sous fond de désagrégation du système nazi et de sauve qui peut.

La Zone d'intérêt offre plusieurs niveaux de lecture. Au premier degré un vrai roman à suspens, une étude psychologique sur les nazis des camps sur leur haine ordinaire et leur indifférence à la mort des autres, pire peut-être l'indifférence sans la haine. On peut juste regretter que Doll soit caricatural, un nazi tout aussi détestable mais plus subtile n'aurait pas affaibli la démonstration.
Sont aussi présents les problèmes techniques rencontrés pour faire cohabiter un camp d'extermination et une production de guerre par des condamnés à mort sous-alimentés (manifestement Amis s'était documenté). Et la cohabitation avec de gentilles familles nazi qu'il faut protéger de ce spectacle dégradant.
Le contexte d'un camp de la mort pousse évidement caractères et situations aux extrêmes, les comportements les plus courageux et les plus abjectes peuvent se retrouver dans la même personne mais la vérité profonde d'un individu ressort.

Au final c'est un brillant exercice que réussit Martin Amis sur un sujet bien casse-gueule qui ne demandait ni pathos, ni facilité pour être digne. Il n'y a pas de honte à lire un tel roman qui en plus d'être captivant permet de toucher des réalités que seule la fiction permet de comprendre. Avec des personnages complexes qui s'avèrent, comme de juste, constitués de bien et de mal.

On ne peut que recommander aussi de lire les remerciements qui au-delà de la reconnaissance de l'auteur envers divers proches ou historiens, lui permettent de se poser des questions fondamentales sur le nazisme et où les réponses qu'il apporte sont passionnantes.
Deux autres raisons de lire La Zone d'Intérêt ; Martin Amis vient de décéder et un film tiré du roman sera bientôt sur les écrans.
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Martin Amis, dans une langue parfois un peu difficile, nous livre sa version de la Shoah, mais il ne nomme jamais le terme. Pas plus qu'il ne nomme le camp de concentration, qui ressemble furieusement à Auschwitz.

Auschwitz, le nom est synonyme d'horreur totale, absolue. Pour avoir visité l'endroit, le comble de l'horreur fut atteint quand nous avons appris qu'il y avait 3 camps à Auscwhitz. Je connaissais les deux premiers. le troisième est l'usine chimique attenante, et cette usine de l'IG Farben est restée en activité longtemps après la guerre selon les explications du guide. Je me demande même si elle n'était pas encore opérationnelle quand je suis passé. En tout cas elle ne se visitait pas.

Amis nous livre une sorte de roman choral à partir de 3 personnages-clés: le Commandant Paul Doll, nazi convaincu, lubrique et alcoolique, Angelus "Golo" Thomsen, officier SS arriviste, opportuniste et dragueur, et Szmul, Chef du SonderKommando, un homme (juif de Lodz) désabusé et triste.

Martin Amis procède par couches. Il y a un roman d'amour avec une sorte d'idylle entre Angelus et la femme de Doll, Hannah. Mais quoi qu'en pense Doll, pas de passage à l'acte. Hannah va progressivement évoluer de femme soumise à rebelle qui se réjouira même des déconvenues de son mari et de la défaite qui s'annonce après Stalingrad.

Amis produit un roman historique. Rudement documenté, l'auteur masque certains noms. Il ne cite, par exemple, jamais Hitler. Mais les rouages historiques sont extrêmement bien rendus. C'est aussi un roman sur l'oppression et le pouvoir, sur l'ambition et l'acceptation collective de la mort. Ce pouvoir de vie et de mort que Doll possède sur le campement, mais pas sur sa femme, finalement, même s'il essaie, est central au propos d'Amis. La folie également est un thème récurrent. Celle d'Hitler est en filigrane, mais celles de Doll et même de Thomsen sont bien présentes.

C'est un roman sur l'horreur. Mais la langue de Martin Amis fait passer le tout, en glaçant et en provoquant l'humour. Un humour à froid. Surtout quand on aborde les croyances ésotériques du IIIè Reich, sur l'arrivée des Aryens sur terre et sur la "glace cosmique".

J'ai mis un peu de temps à rentrer dans le récit. Sans doute par difficulté à accepter l'angle de vue choisi par Martin Amis. Mais une fois que j'ai été lancé, je n'ai plus lâché cet excellent (à mon avis) roman sur la solution finale.
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Ce n'est pas à proprement parler un livre sur la Shoah bien que le drame humain qu'elle fut soit au coeur de l'histoire; ce n'est pas non plus un livre sur l'univers concentrationnaire bien que l'action se situe dans un camp de concentration. C'est plutôt un roman sur les bourreaux, les pires et ceux qui le deviennent, et sur leurs victimes écrit dans une forme ne justifiant pas l'Holocauste mais en donnant une impression de normalité dans l'époque, d'où le malaise ressenti par de nombreux lecteurs. C'est donc une image du mal absolu mais sans le considérer vraiment comme tel. Doit-on cautionner ce genre d'oeuvre? Non, assurément. Mais, l'idée de liberté doit laisser à son auteur le droit de l'avoir écrit.
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Etrange ouvrage qui me laisse sceptique, de cet auteur anglais à la réputation de trublion. Sceptique car je ne sais pas trop sur quel pied danser une fois le livre refermé.
La zone d'intérêt retrace le fonctionnement du camp d'Auschwitz, à travers le regard de quelques personnages (le responsable du camp, un SS, un sonderkommando). Les chapitres alternent les points de vue pour montrer des personnages décalés, sauf le sonderkommando, qui est le seul à ne pas être représenté à la limite de la caricature, le seul présenté sobrement.
(Précisons que les sonderkommandos sont les déportés qui avaient pour tâche l'évacuation, le tri des déportés gazés, la récupération des matières premières (dents, cheveux…) et la disparition des corps Ils perdent vite leur âme, et ne sont pas destinés à vivre longtemps, étant des témoins de premier ordre.)
Les autres personnages semblent des pantins. Thomsen le SS baraqué mais coureur de jupon, Doll, la marionnette ivrogne responsable du camp, dotée d'une femme ‘'grande, carrée, plantureuse mais le pied léger''.
Les destins s'entrecroisent, créant une comédie dans un décor à la limite du carton pâte, entrecoupée de scènes crues car réelles, chargées de montrer l'horreur de ce qu'était un camp d'extermination.
Concernant l'Histoire, j'ai du mal avec ces décalages.
Ce livre n'est pas sans me rappeler La Vie est Belle. A contre-courant de la majorité qui encensait ce film, je n'ai jamais pu supporter le côté ‘'comédie''. La majorité des scènes telles qu'elles étaient représentées n'auraient jamais pu avoir lieu, et je trouvais que cela donnait une vision déformée et dédramatisée de ces camps de la mort.
Et c'est en cela que ce livre me heurte : donner d'un fait historique une vision biaisée, en choisissant le prisme du décalage. Un bon point néanmoins pour ce titre : ce décalage, quand il est correctement exploité, renforce ponctuellement l'horreur lorsqu'elle survient presque inopinément au détour d'une scène ou d'un souvenir de Doll.
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La vie courante et quotidienne des acteurs .... d'un camp de concentration
La barbarie au quotidien, les dérives du genre humain, des gens qui sont devenus des bêtes et d'autres des esclaves à l'obsolescence programmée.
L'horreur, ce n'est pas Amis qui l'a répandu, il en parle du point de vue de ceux qui "travaillent" dans le camp...de leurs amours, de leurs sentiments et réflexions.
Mais pourquoi ces mots d'allemands qui n'apportent rien et qui font plus que gêner.....
Pourquoi l'utilisation du chiffre 1 au lieu de "un" ou "une" à certains moment...
J'ai comme une impression d'effets de style inutiles, saupoudrés (comme l'auteur dit lui même en postface) pour essayer de compenser une écriture
inégale et quelque fois brouillon.
La encore la quatrième de couverture me laisse pantois "...aux allures de Monthy Python"...il y en a qui fument des trucs vraiment costaud....
Un rendez vous manqué même si de toute façon le sujet aurait fait polémique.
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Bien. Ca faisait longtemps que je n'avais pas eu envie de balancer un bouquin aux orties. de l'abandonner avant la fin. Je mets un point d'honneur à terminer tout ce que je lis, ne serait-ce parce que, parfois, une belle fin rattrape bien des dégâts.

Ce n'est pas le point de vue "décalé", délibérement provocateur choisi par Martin Amis pour traiter du sujet de la Shoah, et en particulier de la vie à l'intérieur d'un camp de concentration du point de vue de bourreaux titillés par des affaires de coeur ou de libido, qui m'a dérangée. Tenter une sorte de Vaudeville intra camp, donc sous un angle forcément grinçant à 200 %, dès l'instant qu'en dessous il dénonce, témoigne, et surtout donne à réfléchir, pourquoi pas, on pourrait même dire que c'est courageux, et je veux bien être déstabilisée lorsque c'est fait avec talent.

Sauf que, tout simplement, c'est illisible, c'est incompréhensible. Au début tu te dis, "je ne suis pas concentrée, j'ai loupé un passage", mais non, les phrases n'ont ni queue ni tête, tu ne sais jamais qui parle, de qui/de quoi il est question. Chaque personnage aurait pu donner lieu à une exploration intéressante, ainsi le Commandant du camp est bien l'immonde bouffon qu'on imagine, si soucieux de rendement qu'il ne s'exprime que par chiffres (compassion maximale pour le traducteur qui a dû s'arracher les tifs). le chef du Sonderkommando aurait pu donner lieu à l'une des plus bouleversantes introspections qui soient, mais il n'est qu'esquissé, comme s'il n'avait pas d'importance - de fait : dans le quotidien du camp il n'est qu'une marionnette vouée à la disparition. Des femmes également, et de leur rôle au sein de la machine infernale, il aurait été intéressant de dresser des portraits plus haut que la ceinture, même s'il est vrai que l'"endroit n'est pas fait pour les sentiments délicats".

J'ai entendu l'auteur expliquer dans une émission qu'il avait voulu décrire de façon réaliste la vie sociale qui continuait à Auschwitz, et se demander si l'amour pouvait survivre dans le pire des contextes imaginables. Ce n'est pas du tout le livre que j'ai lu.

Dans les dernières pages (oui, j'ai tenu bon !), il finit par lancer un débat intéressant - trop tard : "Sous le National-Socialisme, on se regardait et on voyait son âme. On se découvrait. Cela s'appliquait, par excellence et a fortiori (avec une violence incommensurable), aux victimes, ou du moins celles qui vivaient plus d'une heure et avaient le temps de se confronter à ce reflet. Mais cela s'appliquait également à tous les autres : les malfaiteurs, les collaborateurs, les témoins, les conspirateurs, les martyrs absolus (...). Nous découvrions tous ou révélions, désemparés, qui nous étions.
La véritable nature de chacun. Ca, c'était la Zone d'Intérêt."
Lien : http://anyuka.canalblog.com/..
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Ce que j'en pense: Comme vous l'aurez compris, cette histoire se déroule dans un camp de concentration durant la seconde guerre mondiale. Pour raconter cette histoire, l'auteur a pris le parti du point de vue des nazis. J'ai apprécié l'originalité de ce choix car il existe de nombreux livres sur la Shoah et beaucoup sont écrits du point de vue des victimes.
Pour le coup, Martin Amis a décidé de faire alterner plusieurs narrateurs tous dans le clan nazi. Là encore, originalité et bonnes idées sont au rendez- vous. de prime abord, ce roman a donc tout pour plaire d'autant qu'en trame de fond nous avons une petite histoire d'amour qui se dessine. Et pourtant... Avec moi la mayonnaise n'a pas du tout pris.
D'abord, je n'ai pas du tout aimé les personnages, les trouvant soit barbants, soit écoeurants, soit sans intérêt. de plus, en y regardant de plus près, l'intrigue s'avère faiblarde. J'ai trouvé certains passages choquants. Je pense que ce qui se voulait de l'humour noir ne m'a tout simplement pas fait rire du tout.
Pour finir, je n'ai pas non plus accroché au style de l'auteur. Là aussi, je ne suis pas sûre de savoir expliquer pourquoi mais tout le long de ma lecture, j'avais cette impression de platitude et d'ennui.
Par contre, gros coup de gueule! Je ne comprends pas que dans un roman on puisse écrire des choses du type "1 ou 2 semaines" ou encore "d'1 commun accord". Pourquoi cette utilisation des chiffres?! A ce que je sache, nous ne sommes pas entrain de lire un SMS! Lorsque je suis tombée sur ce genre de chose la première fois j'ai cru à une coquille mais il s'avère que non il en pullule tout le long du roman, ce qui m'a profondément agacé. La question que je me suis posée c'est "Est- ce un choix de l'auteur ou de l'éditeur?". Si c'est l'auteur qui désire ce type d'écriture, on peut penser à un parti pris stylistique mais si c'est l'éditeur c'est tout simplement une honte.

Bref: Je n'ai pas du tout accroché.
Lien : http://aufildesplumes.blogsp..
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Si vous tapez « Martin Amis » sur Google, vous trouverez une brassée de critiques élogieuses, sorties en 2014, lors de la parution de l'édition originale (en anglais) de "La zone d'intérêt".

Récemment, la parution de sa traduction française a été saluée par un bon article du Monde des Livres, rappelant le statut de « grand écrivain » de Martin Amis. L'un des critiques américains va jusqu'à comparer Amis à Philip Roth.

Alors, peut-être, vous entrerez comme moi dans cette « Zone d'intérêt ». Ou plutôt vous tenterez d'entrer, et comme moi vous aurez l'impression d'être toujours repoussé vers l'extérieur comme par une force centrifuge. de fait, il est difficile d' « accrocher » à ce texte.

Cela ne tient pas au sujet traité qui est une déclinaison des « Bienveillantes », Prix Goncourt de Jonathan Littell en 2006, qui montrait les Nazis au quotidien : le roman décrit la vie personnelle du commandant du camp d'Auschwitz et de ses « officiers ». Intrigues d'avancement, chasse aux jupons, tout y est, comme dans une garnison « normale ». Nous sommes au coeur de l'abjection, et, comme Les Bienveillantes, ce texte contribue à saisir l'horreur de l'Holocauste.

Malheureusement le style d'écriture est obscur et confus ; ainsi les personnages ne sont pas caractérisés, tandis que de nombreux mots allemands non traduits émaillent le texte.

Peut-être, comme moi, vous lasserez-vous de ce roman incompréhensible.
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