Charlotte a tout de l'alcoolique dépendante. Elle abreuve (passez-moi le mot) Julien, son conjoint, de coups et d'insultes. Un soir, ivre, elle déchire le billet d'avion qui devait la mener en Égypte avec son amoureux. Il partira seul. Non sans avoir pris soin de lui trouver une petite maison près d'une rivière. François, son nouveau voisin, deviendra un peu son ange gardien. Il guettera ses faux pas et essuiera ses bavures d'ivrogne. On suit le délire éthylique de Charlotte dans un monologue embrumé qui s'adresse à son Jules. Elle a tant besoin de lui! Elle n'est tellement rien sans lui!
La descente aux enfers laisse présager une fin désastreuse… Julien ne reviendra sûrement pas auprès de cette chimère qui incendie sa vie à coup de chansons pathétiques, de films qu'elle consacre à son propre drame, de cris qu'elle échange avec un amant machiste.
La fin se voulait surprenante, et elle l'est. Néanmoins, il y a un écart agaçant entre la chute sirupeuse (selon moi) de ce récit et le caractère détestable de Charlotte.
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Charlotte n'accompagne pas Julien dans son voyage en Afrique, bien qu'elle y soit déjà allée et que l'endroit lui plait. Il veut y aller seul. Elle se réfugie dans une petite maison et parle à son Julien, lui raconte ce qu'elle fait, ses états d'âme, ses bouleversements intérieurs. Elle a besoin de sentir qu'il est présent quelque part. Par la suite, elle apprend les raisons profondes qui ont motivé le voyage de Julien en Afrique.
Belle écriture, personnages attachants, beaucoup de mystère et de sensibilité.
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