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3,87

sur 367 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
L'auteur prend le très classique thème du voyage interstellaire mais ajoute un ingrédient original : l'accélération continue. le gros intérêt du livre est que l'auteur a fait des études de physiques et tout est très crédible sur le plan scientifique. D'ailleurs, une post-face de Roland Lehoucq reprend les principaux points de l'historie et nous explique en quoi c'est réaliste ou non, chiffres à l'appui. C'est très intéressant !

Sinon, c'est bien écrit et les personnages sont intéressants. Quelques longueurs dans le dernier tiers du livre mais pas trop gênantes. L'histoire est donc assez classique dans le fond, mais tout à fait intéressante dans son traitement. Je vous le conseille chaudement !
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Voici un roman de science-fiction, un space-opera, totalement captivant pour tout ceux qui seraient intéressés par les voyages spatiaux, la vitesse de la lumière et ses conséquences sur le Temps.

Nous sommes dans le futur.

Un équipage : 25 hommes et 25 femmes, embarque sur un astronef, le Leonora Christina. La destination : une planète potentiellement habitable située à une trentaine d'années-lumière de la Terre. Si celle-ci ne tient pas ses promesses, le vaisseau reviendra sur Terre dans une trentaine d'années. Si la planète est habitable, l'équipage se transformera en colons et le voyage aura été un allée simple.

Mais voilà : une avarie provoquée par le passage dans un amas stellaire, endommage le système de décélération du vaisseau. Celui-ci est condamné à accélérer indéfiniment… Tout va être compromis et emmener nos protagonistes dans un voyage bien au-delà de ce qui était prévu.

Ce roman est extrêmement bien documenté et se base sur des théories scientifiques réalistes. le lecteur se retrouve littéralement perdu dans l'espace, filant a quasi la vitesse de la lumière (la valeur Tau) avec cet équipage auquel on ne peut que s'attacher.

C'est un huis-clos captivant où, au-delà du voyage spatial, les comportements humains en milieu confiné sont décrits avec sensibilité et justesse.

On peut regretter que les personnages soient quelque peu caricaturaux mais c'est peut-être le reflet d'une époque, n'oublions pas que ce roman a été écrit dans les années 70.

J'ai été captivée par le voyage proposé aux confins de l'espace et du temps. Je vous recommande vivement d'embarquer sur le Leonora Christina à la condition que vous n'ayez pas peur des destinations lointaines …
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Petit bijou de Hard Science totalement vertigineux !

La théorie de la relativité générale y est développée de manière compréhensible (certes le schéma proposé ici est désormais dépassée mais il s'agit là de SF). Toutes ces spéculations scientifiques sont rattachées à l'histoire et ne pose donc (pour peu que l'on apprécie l'astrophysique) aucunes lourdeurs.

Nous avons là énormément d'informations physiques compréhensibles, accompagnés d'une chute romanesque vertigineuse que je n'ai rien pu faire d'autres que d'aller me coucher, totalement stupéfiée par ce que je venais de lire.

Un chef d'oeuvre !
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Quel livre étonnant que celui-ci ! 40 ans et quasiment pas une ride. le thème choisi est intemporel : le voyage dans l'espace en vue de la colonisation d'une autre planète située à plusieurs dizaines d'années-lumière.

Ce n'est pas la proche banlieue du Soleil et le vaisseau bénéficie d'un système de propulsion lui permettant d'atteindre une vitesse relativiste (donc la plus proche possible de celle de la lumière). Il lui faut, pour assurer sa propulsion, puiser dans l'espace l'hydrogène nécessaire à son alimentation. En effet, plus on approche de la fameuse vitesse limite, plus la masse du vaisseau augmente et plus il lui faut de carburant pour lui donner une accélération. Impossible de tout embarquer au départ, le besoin croît de manière exponentielle à mesure que la vitesse augmente. Mais comme il va plus vite, il "ratisse" plus d'espace à chaque seconde, ce qui lui permet d'engranger plus de carburant. CQFD !

Si à ce niveau d'explications vous trouvez cela pénible, alors autant abandonner la lecture. Car ce livre est de la Hard SF et quasiment toutes les hypothèses sont réalistes. C'est donc un bonheur de lecture, partagé entre la thématique du voyage et de l'accélération, du temps qui subit un décalage "vu du vaisseau" et "vu de la Terre" et la vie à bord.

Ils sont 50, la moitié de femmes et la moitié d'hommes, censés pouvoir créer une nouvelle humanité à l'arrivée. Bien évidemment tout ne va pas se dérouler comme prévu et d'innombrables aventures vont parsemer le voyage. Les rapports humains sont captivants et interrogent beaucoup de facettes de nos personnalités avec un grand réalisme.

Un formidable huis-clos qui m'a permis de réaliser que l'homme pourrait atteindre un jour une étoile proche, une lointaine, l'autre bout de la galaxie, voire plus. le tout durant sa propre existence, puisque plus on accélère, plus on parcourt d'espace en un temps très court (le maximum étant pour le photon qui ne "voit" pas le temps passer ; j'y reviendrai dans un article spécifique que je laisserai sur mon blog).

Vers l'infini, et au-delà !

A noter que le texte d'explications scientifiques final de Roland Lehoucq est passionnant.

Lien : https://www.patricedefreminv..
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Pour financer ses études de physique, Poul Anderson écrivait et vendait des nouvelles. Ouais. Il y en a qui font du baby-sitting ou vont bosser au McDonald's du coin. Et c'est en faisant ainsi qu'il a peaufiné son écriture, devenant l'un des maîtres incontestés de la science-fiction dans la seconde moitié du XXème siècle. Aujourd'hui, alors qu'il nous a quitté en 2001, on revient sur l'un de ses titres les plus connus, les plus réputés, monument sacré de la hard science.
Au XXIIIème siècle, l'Antarctique, la Lune et Mars ont été colonisées et l'humanité a déjà visité les système Alpha Centauri, Epsilon Eridani et s'apprête, au début du roman, à partir pour Beta Virginis. Ce sont des étoiles relativement proches de la nôtre. Concernant cette dernière, il gravite autour d'elle une planète que les astrophysiciens de l'univers du roman estiment habitable. Cinquante personnes, autant d'hommes que de femmes, embarquent à bord d'un vaisseau pour aller coloniser cette nouvelle planète. Bien que située à 32 années-lumières (il faut 32 ans à la lumière pour parcourir la distance qui nous sépare de l'autre étoile), le vaisseau devrait mettre 5 ans en temps propre pour y parvenir. le problème est qu'un incident majeur va avoir lieu, et le vaisseau et ses habitants se destinent alors à un voyage cosmique et métaphysique.

Après avoir imaginé le trajet vers Mars et avoir colonisé notre belle voisine, il est temps de quitter notre système solaire et peut-être même l'Univers tel qu'on le connaît.
Tau Zéro n'est pas tant un roman de science-fiction qu'une illustration des relativités restreinte et générale, donc ça suppose de s'accrocher un peu plus que lors de la lecture des autres romans hard précédemment cités. En effet, si vous n'êtes pas à l'aise avec l'idée que le temps est relatif, qu'il est inter-dépendant de l'espace, vous aurez probablement du mal à accepter le réalisme du roman. Oui, je parle bien de réalisme en science-fiction ! Et contrairement à une idée reçue largement répandue, « réalisme » ne rime pas avec « réel », même s'il s'en approche le plus possible. Bien sûr, le roman est paru au début des années 1970, et depuis la physique a poussé ses connaissances, notamment grâce à des outils toujours plus perfectionnés, ce qui fait que certains aspects de Tau Zéro sont devenus franchement improbables, pour ne pas dire faux.

Car le postulat du roman est quand même celui-ci : un vaisseau, avec cinquante personnes à son bord, parcourt 32 années-lumières en 5 ans de temps propre. En théorie relativiste, en effet, le temps n'est pas absolu et, très grossièrement, plus vous allez vite, plus le temps « se ralentit ». Quand je parle d'aller vite, je parle d'une vitesse proche de celle de la lumière.
Percutant à grande vitesse une petite nébuleuse large d'environ un milliard de kilomètres (pour comparer, notre système solaire fait à peu près 15 milliards de kilomètres de diamètre), le vaisseau est légèrement endommagé. Non seulement la décélération est inopérante, mais l'accélération continue de croître, si bien que le vaisseau finit par franchir quelques 300 millions d'années-lumières en 2 mois de temps propre τ et sa vitesse continue d'approcher celle de la lumière.

Une telle conception de la physique a un impact non-négligeable sur la psychologie et Poul Anderson traite cet aspect-là d'une bonne façon, réaliste. Les personnages, qui constituent le haut sommet de l'intelligence humaine, comprennent petit à petit qu'ils ne pourront jamais plus revenir sur Terre, ni même dans la Voie Lactée, notre galaxie. Ils cherchent à tout prix un moyen d'arrêter d'accélérer voire de ralentir et de se trouver une planète autre que celle qu'ils visaient au départ. Dans un endroit clos, avec des forts caractères, la vie n'est pas toujours rose. Et bien qu'il y ait une cinquantaine de personnes à bord, seule une poignée d'entre eux est au centre de l'intrigue, et tous ont une identité propre.

Tau Zéro est une odyssée humaine, quelque peu utopiste (la moindre particule venant taper contre la carlingue du vaisseau à de très hautes vitesses dissout ce dernier sans sommation). Il relève plus de la docu-fiction, dans le sens où Poul Anderson se permet de temps à autre d'interrompre le récit pour nous faire un cours de physique, et les scènes de fiction donnent parfois l'impression d'être là pour illustrer un propos. Cela dit, il s'enfonce beaucoup moins loin dans les considérations techniques que peut le faire Stephen Baxter, et a un sens de la poésie qui le rapproche de Kim Stanley Robinson.

Bref, si vous avez envie de passer un bon moment – l'écriture d'Anderson est fluide, simple, en dépit de quelques lourdeurs – et que vous aimez vous retourner la tête en pensant à l'immensité de notre univers, alors je vous conseille Tau Zéro.
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Un super roman de Hard SF et très original (surtout si on se remet dans le contexte [1970]). Poul Anderson est un géant de la SF. Je me devais donc de lire ses romans. Après une lecture bof avec Barrière mentale, j'ai trouvé (et acheté) Tau Zéro, l'oeuvre dont il est le plus fière. Et c'est compréhensible.

Au XXIIIe siècle, une planète, dans la constellation de la Vierge, potentiellement habitable, est détectée. Au bord du Leonora Christina, le vaisseau, 50 personnes (25 hommes et 25 femmes) s'embarquent dans le plus grand voyage de leurs vies. le plus grand voyage de l'Histoire.

J'ai beaucoup aimé suivre cette aventure dans le vide intersidéral. Les personnages sont attachant. On découvre leurs joies, leurs peines, leurs vies quotidiennes dans le vaisseau. Très bon roman !
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Il y a des années de ça, quand j'étais tout gamin, j'avais décidé me jeter dans une quête perdue d'avance, une tentative encore plus désespérée que de faire taire un tonton raciste le soir du Réveillon : écrire une nouvelle de hard-SF. Autant vous dire que pour le turbo-filière l'que j'étais, incapable de résoudre une addition sans remuer les lèvres et bardé d'acolytes fins connaisseurs de ganja, je me faisais atomiser mon cousin passionné d'astrophysique en moins de temps qu'il n'en faut pour dire « détonateur à neutrons ». J'imaginais pourtant cette histoire d'astronautes allant à une vitesse extraordinaire, tant et si bien qu'ils verraient l'Univers grandir puis se rétracter autour d'eux, traversant les éons dans un océan de gigantisme. Cette histoire, elle existe déjà, c'est Tau Zéro de Poul Anderson.
Parce que oui, autant y aller franco avec vous, je spoile un peu histoire de vous donner envie. Combien de gens parmi vous auront vu passer ce titre deux ou trois fois, entendant claironner que c'était un grand monument de la hard science, puis lui ont tourné le dos en se disant : « Ouais bon, c'est juste des mecs qui vont coloniser une autre planète » ? Sauf que les choses ne se passent pas comme prévu : suite à une perturbation des moteurs à très haute vitesse, le vaisseau ne freine plus et la dilatation temporelle s'agrandit…
Les habitants du Leonora arriveront-ils à s'arrêter avant que l'Humanité ne s'éteigne ? Vers où se dirigent-ils, un autre système, une autre galaxie ? Mais surtout, surtout, arriveront-ils à vivre ensemble ? C'est sur ces questions vertigineuses que l'écrivain décide de révolutionner la hard-SF, et autant vous dire que le spectacle est total : vous avez aussi bien des scènes intimes que débordantes de sense of wonder, une foule de personnages et d'intrigues dans un roman très dense, des questionnements sociétaux sur fond de message progressiste. C'est là que vous vous dites : Oui Sylvain, mais tu nous la fais à l'envers, là ; c'est de la hard-SF, donc ça va être une purge à lire ? Eh bien non, pas du tout : parallèlement à ce bouquin, je lisais Balzac pour les cours, et pour être honnête avec vous, je n'ai vu aucune différence significative dans la qualité du style !
La plume se fait en effet mélancolique et douce-amère pour mieux explorer la psyché humaine et la métaphysique : dès le premier chapitre, nous quittons la Terre de façon définitive, et nous voyons derrière l'attirail scientifique l'histoire universelle de l'Homme condamné à errer, à désespérer… et parfois à renaître. On pourra me rétorquer qu'il n'y a pas de héros en tête pour endosser ce destin ; certes, mais des personnages sont plus fréquents que d'autres. Également qu'ils n'ont pas tous beaucoup de charisme ; mais leur psychologie, leur sensibilité (et surtout leur sociologie) est comprise avec suffisamment de finesse pour endosser plus que crédiblement l'un des centres névralgiques du roman.
Côté explications scientifiques, il y a un ou deux gros déballages, mais toujours bien vulgarisés et surtout prenant très peu le pas sur le récit qui du reste s'avère exemplairement fluide. le plus gros est laissé à l'émerveillement, le vertige de la solitude, et enfin l'espoir tout au fond. Il y a à bord du vaisseau des gens de tous les pays, de toutes les religions, protestants comme athées, américains comme africains, hédonistes comme abstinents. C'est une version hard-SF de Star Trek. Avec du sayks. Bon, pas tant que ça. (Au passage, on notera que dans cet univers, la Suède a été choisie comme nouveau pays maître du monde, ce qui serait une bonne idée puisqu'à l'heure où j'écris cet article je ne sais pas qui sera élu chef des US mais je sens que dans tous les cas c'est reparti pour quatre ans de c***ries…)
Bref, Tau Zéro est un grand roman de hard-SF, et par-delà ça un grand roman de SF, voire un grand roman tout court. Voilà quelques semaines déjà que je l'ai lu et je n'en démords pas ; il faut dire aussi que l'édition soignée du Belial (malgré quelques coquilles) aide aussi. du reste, ruez-vous dessus, c'est pour votre culture…
Lien : https://cestpourmaculture.wo..
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Que se passerait-il si un voyage à travers le cosmos ne se déroulait pas comme prévu ?

Cela aurait pu être l'idée de départ de Poul Anderson. Élevé au rang de livre de Hard SF par excellence, Anderson a su intégrer avec justesse les éléments scientifiques dans son récit sans le rendre barbant. Au contraire, on est intrigué de la façon dont les protagonistes vont s'en sortir.
Le récit aborde également les relations humaines au travers des divers couples se formant et se défaisant dans cette carcasse d'acier.
Bien que la fin du roman ne soit pas scientifiquement plausible - expliqué par la post-face de l'astrophysicien Lehoucq - celle-ci n'est pas décevante. le personnage principal de ce roman représente l'espoir, cette petite flamme qu'aucune tempête ne saurait éteindre. Et c'est cette flamme que l'on observe grandir et rétrécir tout le long du roman suivant les diverses épreuves que l'équipage traverse.
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Hard-science accessible

Pas simple que ce voyage intergalactique, autant dans le fond que dans la forme. Mais ce Tau zéro est vraiment intéressant. Là ou William Gibson et ses extrapolations neuromanciennes avaient échoué à me captiver tant le récit est incompréhensible, Poul Anderson rend accessible des connaissances scientifiques pointues. Effectivement, la rigueur astrophysique d'Anderson n'a rien à envier à l'exigeante ultra technologie informatique de Gibson. Néanmoins, le théâtre des opérations n'étant pas le même, la comparaison s'arrête au genre, c'est à dire au Hard-science.

La difficulté, dans "Tau zéro", est l'échelle de temps : " le vaisseau spatial Leonora Christina mit un peu plus d'an an à faire la moitié du tour de la Voie lactée... aux yeux du cosmos, ce périple dura plus de cent millénaires". le lecteur aura du mal à se situer dans cet univers spatio-temporel, le vaisseau évoluant finalement à la vitesse quasi égale à celle de la lumière. Pour une même distance, il s'écoulera ainsi 14 mois pour un passager du Leonora, lorsqu'il en faudra 194 pour un habitant de la terre. Phénoménal. On comprend ici l'incidence de cette épopée spatiale sur l'avenir des protagonistes réalisant que leur progression aux confins de l'univers scelle définitivement leur espoir de revenir un jour sur terre.

Merci à Roland Lehoucq, auteur d'une indispensable postface permettant de mieux comprendre toutes ces subtilités astrophysiques.
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Je n'ai pas lu ce roman... Je l'ai dévoré ! Et les seules pauses que je me suis accordée étaient pour me plonger dans mes ouvrages d'astrophysique !
Alors je vous accorde que présenté ainsi, ça ne paraît pas très sexy, mais lisez plutôt : un vaisseau propulsé par un moteur permettant de s'approcher de la vitesse de la lumière (théoriquement crédible) ; une cinquantaine de passagers en vase clos, promis à un avenir de pionniers ; un problème de frein ("Oups, c'est ballot" dirait mon garagiste) ; un voyage toujours plus vite, toujours plus loin et, cerise sur le gâteau, une bonne rasade de relativité !
Et nous voilà partis pour une aventure proprement sans mesure.
Mon engouement vient du fait que cet ouvrage allie parfaitement l'épopée et les sciences, une sorte de vulgarisation de haut vol, grandement menée.
Et comme après un cours théorique soutenu par un prof passionné et passionnant, j'ai clos "Tau Zéro" en me disant "Oh, zut... C'est déjà fini !"
Inoubliable !
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