Fabuleuses histoires sur les phares, des côtes et îles du couchant

J'adore les phares, les histoires de phare me font rêver (la plus lumineuse reste pour moi, "le gardien du feu" d'Anatole le Braz, des années après cette lecture, mon coeur palpite encore).

Ce que je retiens d'agréable dans cette énumération le long des côtes françaises :
De drôles de découvertes, le 10 mars 1911, Paris accepte d'aligner son heure légale sur celle du méridien de Greenwich. Ainsi tous les pays d'Europe occidentale se réfèrent au même fuseau horaire. Pour les Français la nouvelle heure retarde de 9 minutes et 21 secondes sur l'ancienne.
De drôles de sensations, "passer de l'autre côté" de la peinture, découvrir la vision d'un phare qui ne sert plus à rien mais qui a été pendant très longtemps le modèle de la côte normande pour saisir la lumière. Je me suis promise la prochaine fois où je passe par là d'aller faire un tour pour admirer le phare de l'hôpital.
De drôles d'amusements, le phare de Gatteville, 12 paliers, 52 fenêtres .... et on ne peut pas dire le nombre de marches- ça dépend des années,
J'avais oublié ce classement des phares, paradis, purgatoire ou enfer .... et puis les temps ont changé la mécanisation est passée par là, l'enfer c'est juste dans nos cauchemars.

Mais,
Il y a un mais qui explique le peu d'étoile pour cette lecture,
Il y a le mauvais goût, le phare du herpin, à Cancale à une portée de kilomètres de mon chez moi, l'histoire se veut grivoise, certains diront peut être ça mais je crois qu'il est injurieux de rendre hommage ainsi à ces femmes qui attendent leur chéri et qui n'ont certainement pas besoin d'un gardien de phare même doué en menuiserie pour élever leurs pensées,
Les phares de l'île d'ouessant, comme remède au lent détachement d'un couple bof très bof ... bien écrit littérairement mais le vrai sens du texte n'est pas là !

Je suis songeuse, une fois ce livre terminé,
Il y a des nouvelles qui sont prometteuses mais qui s'éteignent et se font oublier dans la tempête, leurs lueurs ou les lueurs de leurs phares sont éteintes ou les mots ont caché leurs éclats,
Il y a des nouvelles qui se succèdent mais j'en recherche encore l'intérêt.
Cet énumération des phares des côtes est un peu surfaite car la seule chose qui les rapproche est d'être placés au avant poste de la mer face à l'immensité.
Pas de lien historique, pas de lien narratif .....
alors visite guidée à l'aide d'un guide qui récite sa leçon mais l'âme de l'histoire est perdue ... dommage !

Contrairement aux phares décrits dans cet ouvrage, les nouvelles qui le composent ne sont pas des monuments. Pourtant, au fil de la lecture, le mystère qui enveloppe ces édifices devient à chaque page plus prégnant, plus intime, plus dense. L'auteur joue ainsi parfaitement avec les émotions suscitées par les phares, pour mieux nous envoûter, mais également nous instruire.
Bref, un livre phare sur le monde des objets de la mer.