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2,67

sur 226 notes
C'est mon premier Angot et je suis très contente d'avoir attendu assez longtemps pour apprécier pleinement. Alors que j'avais un a priori plutôt négatif sur « L'inceste », j'ai été secouée.
Ce livre est vraiment passionnant.

Je sais qu'à la rentrée littéraire de l'automne 1999, ce livre devient rapidement l'un des titres phares malgré le scandale auquel a donné lieu sa publication. En effet, on l'accuse d'exhibitionnisme, de recherche de scandale en rendant publique l'inceste, d'un jeu pervers auquel l'auteure, Christine Angot, se prêterait. L'inceste est vu soit comme un coup monté, un scoop, du marketing, soit comme un témoignage, auquel cas on lui reproche d'avoir étalé son intimité sur la place publique.
Et bien moi, j'y ai vu une histoire dont la puissance littéraire est rare. Je pensai que dans ce livre Christine Angot racontait les abus de son père et que j'allais avoir du mal à lire l'horreur.

J'y ai lu l'histoire d'une femme qui a vécu une expérience homosexuelle et qui se raconte. Mais ce n'est pas banal. Il y a la folie et l'explication de la folie liée à l'histoire incestueuse qu'elle aurait vécue avec son père de quatorze à seize ans.
Au début du livre, Angot se déclare homosexuelle. Tout au long du texte, elle fait allusion à cette prétendue homosexualité, en parlant de son rapport lesbien avec une femme médecin Marie-Christine, plus âgée qu'elle, déclarant même que l'homosexualité l'a toujours fascinée. Les rapports physiques sont décrits sans détours mais ce n'est pas si choquant que ça. A côté de Catherine millet ça reste assez sobre.

Je pense que ce qui gêne c'est la parole à la première personne qui tend à confondre vie et littérature.
La conviction d'une coïncidence entre l'auteure et son personnage ou l'usage du monologue semblent être des dispositifs permettant d'avouer, d'extérioriser des scènes traumatiques vécues par l'auteure, et de faire ainsi participer le lecteur au travail thérapeutique.
Ce livre donne une impression de véridicité et peut être perçu comme un témoignage.
Je ne sais pas si c'est cela mais dans l'exhibition de ses traumatismes, l'écriture de Christine Angot ressemble à un refuge. J'ai été très touchée.


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Ecrire c'est peut-être ne faire que ça, montrer la grosse merde en soi."

Une tranche de grande littérature ! Nombriliste, vulgaire, abjecte en quelque sorte...
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Ce livre ma abasourdit , j'avais déjà lu de l'autofiction (hervé Guilbert notament) , mais ce livre par son style rend sa lecture difficile voir laborieuse. L'auteur accumule les petite phrases , fait sans cesse des répétitions et passe d'un sujet à l'autre. Je n'ais pas vraiment vue ou elle voulait en venir car je n'ais pus aller au delà de soixante pages. Je pense que c'est le premier et le dernier livre que je lit d'elle.
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Il s'agit de mon premier livre de Christine Angot (et sûrement mon dernier s'ils sont tous écrit comme cela...), il avait été recommandé pour découvrir cette auteure dans le numéro des quarante ans du magazine Lire. le début du livre est intriguant, les phrases sont très courtes (5 mots au maximum), le rythme est prenant, il faudrait peut-être essayer de lire ce livre d'un seul coup (ce que je n'ai pas pu faire). Malheureusement, ce rythme s'essouffle et les propos de Christine Angot s'embrouillent, on a l'impression de lire un brouillon rempli de ces pensées, de notes sur sa vie (j'ai vu tel film, j'ai lu tel livre), on pourra lire un courrier de son avocat... Elle essaie de se jouer de la ponctuation mais cela ne présente aucun intérêt littéraire. J'ai été très déçu par ce livre que j'ai abandonné au bout de 80 pages.
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Un des livres les plus pénibles...que j'ai croisé...ces derniers temps, que j'ai bien eu du mal à finir...et que j'ai eu envie...de balancer. Finalement, je suis parvenu à le revendre (modestement) pour m'attaquer à quelque chose de plus "ludique"
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Depuis le temps que j'entends parler de cette auteure française, il me tardait de lire ce qu'elle écrit. Et bien voilà, c'est maintenant chose faite…. Et je ne retenterais plus. Peut-être est-ce seulement ma pioche qui n'a pas été heureuse ? Les fans de Angot sauront me le dire. Ou peut-être aurais-je du lire autre chose d'elle avant ? Qui sait…
Mais pour être tout à fait honnête, rien, ou presque ne m'a plu dans ce roman, auto-fiction, récit, témoignage, etc… Moi qui aime les livres au rythme rapide, à l'écriture saccadée, je me suis perdue. Ça m'a fait l'effet d'être un ramassis (mais quel mot dur) de verbillage. J'ai eu peine à le terminer tant le style ne me convenait pas. Malgré la dureté des propos et l'essence de la provocation, je n'ai pas aimé. Ce que je retiens de ce lire, c'est l'amour pour sa fille, que l'on réussit à saisir, à palper, à ressentir.
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Je n'aurais pas acheté ce livre s'il n'avait été proposé dans une liste de lectures recommandées pour des cours de littérature sur l'autobiographie et l'autofiction!
Première page difficile, le texte est truffé de virgules, je n'arrive pas à avancer. Dix pages plus loin, j'ai du lire à voix haute pour que ça passe, je m'accroche, c'est insupportable mais je suis décidée à continuer encore un peu...
Je suis finalement allée au bout de cette épreuve.
A moi, ce livre ne m'a pas apporté grand chose, pour l'auteur, je pense que c'est une thérapie!
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Pourquoi relire du Christine Angot quand on en a déjà lu deux livres qu'on a eu peine à considérer comme de la littérature ? Peut-être pour le même genre de raison que j'ai lu Frédéric Beigbeder et Justine Lévy (la curiosité voyeuriste, l'attrait pour le malsain ?), à la différence près que j'apprécie le style littéraire de Beigbeder et l'originalité de Lévy.

Avec Christine Angot, j'avais déjà eu l'occasion de détester son style, embrouillé, ses associations d'idées balancées comme si elle était en séance de psychanalyse... Voilà, c'est ça, j'ai eu l'impression de lire le contenu de séances chez le psy et parfois un journal intime (qui n'intéresse souvent que celui qui l'écrit).

L'auteur craint que le lecteur prenne son livre comme une "merde de témoignage" (p173 du livre de poche) mais pour ma part, non, un témoignage est plus construit que cela. Dans le cas présent, je considère qu'il s'agit davantage de bribes, de morceaux jetés en pâture et comprenne qui pourra. Ou alors, si, il s'agit d'un témoignage... ce livre témoigne des effets terrifiants que peuvent avoir l'inceste, de la "folie", de la destruction et de la destructuration que cause une telle horreur...

Voilà, ce livre comme d'autres que j'ai lus de l'auteur est une preuve des marques (psychiques, sociales, relationnelles...) indélébiles que peuvent causer un tel traumatisme.

Jusque-là, je me demandais pourquoi publier de tels écrits. Quel intérêt ? Je pense que Christine Angot a besoin d'écrire pour exorciser ce qu'elle a vécu, pour réussir à survivre... et écrire ne suffisant pas à vivre (financièrement), il fallait qu'elle soit publiée. Je considère que son éditeur l'a sauvée, en acceptant de la publier, il légitime son écriture qui n'est plus seulement sa thérapie mais aussi son métier.

Du coup, Christine Angot nous fait payer, à nous lecteurs, sa thérapie. Et les droits d'auteur qu'elle touche m'apparaissent comme des dommages et intérêts pour ce qu'elle a subi (l'inceste). Peut-être aussi l'auteur a-t-elle besoin que ses écrits soient publiés pour que le plus grand nombre sache ce qu'elle a vécu, pour révéler à tous le terrible secret qu'elle a dû taire : maintenant, tout le monde sait et la publication des écrits garantit que ce secret ne soit jamais oublié, jamais plus caché.

Je vois donc très bien combien l'écriture peut aider Christine Angot. En revanche, pour le lecteur, je continue de m'interroger, personnellement, sur ce que cela m'apporte. Peut-être encore un livre à lire ?
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C'est mon premier Ango et le dernier sûrement . Je l'ai mis aux toilettes pour pouvoir le lire jusqu'au bout. Jour après jour, page après page. Ce pseudo texte pornographique sur l'inceste est un vrai nanar et un foutage de gueule . Ango croit nous heurter mais au lieu de ça on s'emmerde avec son lesbianisme à deux balles et ses cent pages de pipe du père.
Ah, la pipe dans le confessionnal.
Scandaleux? Si seulement. Force est de constater que les mises en scènes de sa vie finissent par lasser.
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Je me suis sentie obligée à la page 76 de me rendre sur le net pour lire quelques critiques et savoir si le supplice de cette lecture durerait jusqu'à la fin...je me suis résignée 😕
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